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Journée des médias de l’Alliance : ce qu’ils ont dit

Photo : Mark-Anthony Cambria, Alliance de Montréal

En résumé

Si vous êtes curieux de savoir ce que les joueurs de l'Alliance ont dit aux journalistes, ne cherchez pas plus loin. Ça se trouve ici.

Lundi matin avait lieu la journée médiatique officielle de l’Alliance de Montréal, à l’Auditorium de Verdun. Ce qui en ressort ? Un mélange d’adaptation, d’excitation, de volonté de se développer, et bien des sourires.

William Thériault et Kevin Vallée, du site AlleyOop360.com, ont eu la chance de discuter avec chacun des joueurs de l’organisation durant l’avant-midi. Ils ont également pu s’entretenir avec l’entraîneur-chef, Vincent Lavandier, et le directeur général, Joel Anthony.

Certains joueurs mériteront des articles complets, durant les prochains jours. D’ici là, voici ce que les joueurs de l’Alliance nous ont dit, selon l’ordre dans lequel nous les avons rencontrés.

Dominic Green

Perçu comme celui qui pourrait être le meilleur scoreur de la formation, l’Américain de 25 ans est déçu de s’être incliné contre les Blackjacks d’Ottawa, dans un match préparatoire ouvert aux détenteurs de billets de saison samedi. Il pense tout de même que le club a établi de bonnes bases.

« Au début, c’était très physique, mais je me suis habitué assez rapidement. Les arbitres n’étaient pas aussi impliqués que dans d’autres ligues. Ils te laissent vraiment jouer, et je pense que c’est une bonne chose. Tu te sens moins limité physiquement, ce qui aide offensivement et défensivement. »

Green, qui a joué son basketball universitaire à l’université de Washington, affirme que les gars « ont créé des liens dans la fatigue » après un camp intensif où il y avait deux entraînements quotidiens pendant cinq jours. Il s’est aussi penché sur le leadership :

« Je pense que Kemy va être un leader vocal, c’est certain. Il est celui qui dit assurément les choses assez fort, spécialement pendant les caucus et les temps morts. Mais tout le monde apporte du sien à la table. Tout le monde se donne des rétroactions, et ça peut faire de nous une très bonne équipe. »

Joel Anthony

Les propos de Joel Anthony seront pour la plupart intégrés dans des articles futurs. Par contre, l’ancien du Heat de Miami a laissé tomber une belle petite information sur la signature du rappeur J Cole par les Shooting Stars, équipe que l’Alliance lors de son premier match à domicile dimanche.

« C’est une bonne décision marketing, évidemment. Il y a des gens qui me textent « je veux venir au match de J Cole ». À cause de cette célébrité, beaucoup de monde veut venir nous voir jouer, spécialement pour une équipe d’expansion. La liste d’attente à Scarborough est maintenant à 2 000, presque 3 000 personnes pour acheter des billets. »

Élie Karojo

Une vieille blessure au pied a ressurgi chez le jeune ailier durant le camp d’entraînement. On l’a aperçu avec une botte médicale vers la fin de la semaine dernière, mais il a assuré qu’il n’avais finalement pas subi de fracture. Son parcours universitaire a été plus compliqué, en raison des blessures et de la pandémie. Mais pour lui, le regroupement de joueurs locaux aide à l’adaptation professionnelle.

« Le fait que c’est beaucoup de Québécois, on se connaît déjà sans se connaître. On est content de se voir, de jouer ensemble, à Montréal. La chimie s’est créé beaucoup plus rapidement. Même les étrangers se sont adaptés rapidement. Ça fait du bien. »

Isiah Osborne

L’Ontarien de 25 ans, qui a disputé sa dernière saison en Finlande, connaît déjà bien Alain Louis, puisqu’ils se sont côtoyés à Carleton. L’arrière pense que son adaptation est facilitée par les connaissances qu’il a déjà au sein de l’équipe.

« Si on veut gagner, tout le monde doit contribuer, ajoute-t-il. Kemy et Hernst sont les capitaines, mais tout le monde doit être un leader à un moment donné. »

Osborne soutient également que le but « est de gagner le championnat, mais qu’il faut le faire un pas à la fois. »

Alain Louis

Joueur de développement U SPORTS à Ottawa l’année dernière, Louis complètera sa deuxième saison dans la LECB. Pour lui, Montréal a de bonnes qualités offensives, mais doit améliorer sa défense.

« On me demande d’être moi-même, mais d’avoir l’esprit libre, jouer librement. Ils savent qu’où je jouais avant, on voulait que je joue un rôle spécifique. »

Côté leadership, qui se démarque dans l’équipe?

« Y’a trois gars qui stand out. Hernst au niveau de son non-verbal, tu vois que c’est un professionnel et que ça va bien ou pas, son body language change pas. Kemy est plus vocal, il nous mène vraiment avec des directions précises. Et je trouve que Gaios, tu vois de la manière qu’il se déplace, il sait exactement où aller. »

Et pour l’ambiance à l’Auditorium? On a eu droit à un avant-goût samedi dernier. Il y avait entre 400 et 500 personnes, sur une capacité maximale de 3 500. Et les gradins seront remplis dimanche.

« Le seul truc que je peux dire, c’est que c’est du pur Montréal. On sait qu’il y aura de l’énergie, beaucoup de monde, et qu’ils seront avec nous. »

Lewis Diankulu

Ayant grandi en Ontario, le centre est toutefois né à Montréal. Nous lui avons parlé en français, ce qui a été une agréable surprise. Il pense que les deux capitaines font du bon travail, et prend exemple de Gaios Skordilis à sa position.

« J’aime beaucoup Gaios. Il te parle beaucoup, il va te guider, tu apprends beaucoup en le regardant. Il sait toujours ce qu’il fait. C’est très intéressant de voir son expérience. C’est très important d’avoir quelqu’un comme lui sur l’équipe. »

Samuel Chaput

L’un des deux joueurs d’entraînement de l’Alliance pour la saison 2022, le meneur de jeu pense que le premier match à Montréal va créer un buzz dans la ville.

Planifiant revenir dans une université canadienne à l’automne, après un passage de quatre ans à Monmouth dans la NCAA, il juge que son été chez les professionnels l’aidera pour la suite.

« Dès qu’il y a une erreur, il [l’entraîneur, Vincent Lavandier] te corrige et il te le montre. […] Ça va m’aider, il me reste seulement une ou deux ans d’université, mais je vais me différencier des autres. »

Marc-André Fortin

Le pivot issu de l’Université Laval a été qualifié d’agréable « surprise » par son entraîneur. Même s’il a encore des choses à travailler, comme il le reconnaît, le natif de Sainte-Marie en Beauce se considère dans une bonne position pour grandir.

« Gaios peut m’apporter beaucoup, c’est ma première expérience et lui ça fait 15 ans qu’il joue pro. »

Lors du match contre les Blackjacks, Fortin a reçu un coup de coude. Il s’est effondré sur le terrain, et a saigné du nez.

« Mon nez était plus croche, je l’ai replacé, a-t-il ricané. Je l’ai repoussé un peu et ç’a rentré. »

Kemy Osse

L’un des deux capitaines, la première signature de l’histoire de l’équipe, Kemy Osse a été identifié par plusieurs coéquipiers comme étant le plus vocal. Et il constate déjà qu’une certaine chimie se construit parmi les joueurs, même les anglophones.

« Ils ont bien été accueillis. Quand le coach parle français, il y a toujours quelqu’un qui traduit. S’ils comprennent pas, ils nous demandent. »

Voici comment il résume le match préparatoire disputé samedi à Verdun.

« Beaucoup d’apprentissage au début, mais honnêtement je suis très satisfait. Dans cette game-là samedi, on a compétitionné, on est pas encore en rythme ensemble, même moi, j’ai pas joué cette année. »

Un objectif pour la saison, Kemy?

« Gagner le championnat. J’ai gagné à tous les niveaux, mais maintenant il me manque cette bague. »

Hersnt Laroche

Pour le deuxième capitaine, qui est lui aussi un meneur de jeu, il faudra s’habituer à la règle particulière de la LECB : le Elam Ending. Lorsqu’il reste moins de quatre minutes à un match, on annule le cadran du temps, et on le remplace par un score à atteindre, soit neuf points de plus que l’équipe qui mène lors de cet arrêt de jeu.

« Il y a juste Kemy qui savait quoi faire. On jouait vite. Le match a fini en quoi, même pas une minute? On sait qu’on doit jouer un peu plus lentement, prendre notre temps et prendre des bons tirs. »

Laroche, un vétéran de 33 ans, « veut être l’un des meilleurs joueurs de la ligue », sur le plan individuel. Il pense aussi que la ville de Montréal est accueillante pour ses nouveaux coéquipiers étrangers.

« C’est la mentalité, la joie de vivre, l’aspect multiculturel. C’est le fun, c’est une belle ville, y’a toute sorte de nourriture. Tu es anglophone, francophone, tout le monde est le bienvenu. »

Il s’entend également très bien avec plusieurs gars, qui viennent tous de la communauté montréalaise.

« C’est des intangibles. Ce n’est pas tout le monde qui sait [que nous sommes amis], mais nous oui. Être ami avec des gars sur le terrain, ça change tout. La chimie avec les gars qu’on connaît c’est toujours mieux. »

James Jean-Marie

L’ailier montréalais, très amical, soutient être « motivé et excité » à l’approche de la nouvelle saison.

« Le camp m’a préparé mentalement. Vincent Lavandier est très exigeant. J’ai appris beaucoup en défense, et à quel point c’est physique. »

En tant que joueur, a-t-il un objectif pour la campagne 2022?

« Marquer beaucoup de points, prendre des rebonds, avoir un impact défensivement, être un bon coéquipier et rester engagé. »

Abdul Mohamed

Vous pourrez davantage l’entendre dans un texte que nous préparons actuellement, sur le développement à long terme voulu par l’organisation.

Jusque-là, on vous laisse avec une citation sur le Elam Ending.

« Tu peux voir la faim des deux équipes. C’était intéressant à voir. »

On peut aussi mentionner que sur le plan individuel, il souhaite grandir en tant que joueur et accumuler de la « sagesse ».

Lawi Msambya

Le meneur de jeu, qui est le joueur de développement U SPORTS désigné chez l’Alliance cet été, est prêt à embarquer sur le terrain si on lui demande de le faire. Il sait que les autres obtiendront du temps de jeu – et qu’il devra se montrer patient pour le sien.

« En ce moment, il y a deux meneurs devant moi. Hernst et Alain ont de l’expérience, ils sont devant moi. Je devrais pas trop jouer, mais Vincent m’a dit de me tenir prêt. »

Déjà, le jeune de Limoilou bâti une belle relation avec ses capitaines, Hernst et Kemy.

« Je suis vraiment chanceux. Dès que je suis arrivé, ils m’ont parlé, ouvert la porte. Ils m’ont dit que si j’avais besoin de quoi que ce soit, sur le terrain ou hors du terrain. »

Nathan Cayo

L’ailier Montréalais, au sujet du personnel de l’équipe, est content « de savoir qu’ils croient en [son] potentiel. » Mais avant toute chose, cet été, il désire travailler sur son mécanisme de tir, qui semble pour l’instant brisé.

« C’est un de mes gros focus. J’en ai parlé à Vincent et Joel, que je voulais développer mon tir et mon mécanisme. »

Samuel Cayo

Pour terminer, le frère cadet de Nathan, qui est également le deuxième joueur d’entraînement de la formation, estime qu’il y a une énorme valeur dans le fait de jouer contre des pros tous les jours.

« Ça va être nice. Je vais me développer ici. Tout le monde a du talent, mais la différence est dans la tête. C’est ce que je vais développer chez les professionnels, l’aspect mental. »

Il pense que ses apprentissages pourront lui servir à son retour à l’UQAM, cet automne.

Vous ne voyez pas les commentaires de Sherwood Brown ni Gaios Skordilis? C’est normal. Nous allons en parler avec un peu plus de profondeur au cours des prochains jours.

William Thériault

Journaliste pigiste pour La Presse, William s'implique pour AlleyOop360 depuis sa création, en mai 2019. Il anime l'émission homonyme à BPM Sports et travaille également au FM 107.7 Estrie à Sherbrooke. Le basketball, c'est son amour de jeunesse.

William Thériault

Journaliste pigiste pour La Presse, William s'implique pour AlleyOop360 depuis sa création, en mai 2019. Il anime l'émission homonyme à BPM Sports et travaille également au FM 107.7 Estrie à Sherbrooke. Le basketball, c'est son amour de jeunesse.

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