Le nouveau venu des Raptors Aron Baynes faisait aujourd’hui connaissance avec les médias de Toronto et notre collègue Kevin Vallée était sur l’appel conférence pour rapporter tout ce qui s’est dit lors de la période d’entrevues.
C’est avec le sourire aux lèvres et la formule de politesse néo-zélandaise « cheers » qu’Aron Baynes est arrivé devant les médias en début d’après-midi, un vent de charisme que les médias et partisans de Toronto risquent d’apprécier.
Outres les multiples réponses commençant par « cheers », Baynes a parlé du contexte qui l’a poussé à quitter Phoenix pour venir à plus de 3000 km de l’Arizona afin de jouer pour les Raptors :
« Les Raptors n’étaient pas certains de ce qui arriverait avec les centres qu’ils avaient en Ibaka et Gasol mais aussitôt qu’Ibaka a quitté pour les Clippers, nos conversations ont commencé à être plus sérieuses. Dès le premier moment où je leur ai parlé, j’étais très excité. J’ai vu ce qu’ils ont fait lors des dernières années, j’ai joué contre eux plusieurs fois et je suis excité de me rendre à un endroit où j’ai toujours aimé jouer. Avec ce groupe d’entraîneurs, je suis convaincu de pouvoir en apprendre davantage et continuer à m’améliorer. »
Baynes parle ici de s’améliorer, mais quels aspects de son jeu souhaite-t-il travailler? Selon Baynes, la clé de sa progression est dans le travail qu’il met sur son conditionnement physique et sur son tir à 3 points :
« Je travaille continuellement sur mon tir à 3 points puisque je sais que c’est un aspect du jeu en développement depuis mon arrivée dans la NBA. Je suis très confiant que je peux avoir un impact en arrivant à Toronto et je suis excité par le rôle pour lequel je vais travailler. Je me sens bien dans mon corps, nous avons eu plusieurs mois pour se mettre en forme et même si c’est une saison condensée, j’arrive avec la meilleure forme physique de ma vie. »
L’aspect conditionnement physique est extrêmement important pour Baynes, qui n’a jamais joué une saison de 82 matchs dans la NBA en raison de multiples blessures.
Quant à sa progression sur les tirs à 3 points, le nouveau centre des Raptors a attribué une partie du crédit à Brad Stevens et Danny Ainge des Celtics, deux hommes qui ont joué un grand rôle dans sa prise de confiance :
« Ç’a été une évolution tout au long de ma carrière. Je travaillais déjà mon tir à San Antonio mais j’ai commencé à y mettre plus de temps à partir du moment où les entraîneurs étaient satisfaits avec le reste de mon jeu. […] Quand je suis arrivé à Boston, la confiance des entraîneurs envers moi m’a vraiment aidé. Brad Stevens est venu me voir le premier jour pour me dire que si je ne pouvais pas prendre les tirs à 3 points, je ferais mal à l’équipe. Donc entre lui et Danny Ainge qui me répétaient que la ligne de 3 points est là pour une raison, je n’avais d’autre choix que de continuer à tirer. […] Mais je ne suis pas le genre de joueur à forcer le jeu, je veux aider mon équipe à trouver le meilleur tir et c’est une chose que Toronto font toujours bien. »
Baynes a effectivement démontré une excellente progression lors des dernières années en ce qui a trait à son habileté à étirer le terrain. La saison dernière à Phoenix, le vétéran a connu sa meilleure campagne en carrière et en plus de sa moyenne de 11.5 points par match, le joueur originaire de Nouvelle-Zélande a terminé la saison avec une efficacité de 35.1% du centre-ville, un sommet personnel.
Bref, Baynes semble arriver à l’apogée de sa carrière à l’âge de 33 ans et sa progression sous la tutelle de Nick Nurse risque d’être tout aussi intéressante que ses périodes d’entrevues ponctuées par les nombreux « cheers ».