Les deux plus importantes acquisitions des Knicks à la dernière entre-saison, Kemba Walker et Evan Fournier, connaissent une séquence difficile à leurs sept derniers affrontements, eux qui avaient pourtant débuté leur séjour à New York du bon pied. Laissez les statistiques ci-bas vous illustrer la léthargie des deux anciens Celtics.
Un bilan de huit victoires et sept défaites en date d’aujourd’hui est bon pour la 7e place dans la conférence de l’Est, ce qui n’est rien d’inquiétant jusqu’à présent pour les Knickerbockers. Or, leur cote défensive de 108.4 – bonne pour le 19e rang du circuit –, ainsi que d’autres statistiques avancées, dévoilent quelques problèmes cachés sous la surface.
Du moins, c’est le cas lorsqu’on les compare aux excellentes statistiques du club en 2020-2021. L’an dernier, les New-yorkais présentaient la quatrième meilleure défensive de la NBA, comptaient le Joueur le plus amélioré et l’Entraîneur-chef de l’année parmi leurs rangs, puis se sont nettement améliorés sur papier durant l’été. Quels facteurs peuvent donc expliquer cette baisse de régime collective pour ces Knicks qui ne marquent plus que 108.8 points par soir?
D’abord, les noms de Kemba Walker et Evan Fournier peuvent être identifiés comme coupables partiels, particulièrement au fil des derniers matchs. Une fiche de 3-4 aux sept plus récentes joutes des Knicks a mis de l’avant un problème avec ces deux nouveaux recrutés et leur production respective. À titre de note, les Knicks ont cumulé six défaites contre trois victoires au mois de novembre, jusqu’à maintenant.
Voici donc quelques statistiques individuelles de Fournier et Walker, le backcourt titulaire, à travers cette fenêtre de sept rencontres :
Kemba Walker | Evan Fournier | |
Points (par match) | 9 | 7 |
Rendement total | 38% | 37% |
Rendement du 3 points | 22% | 23% |
Il y a là raison de se poser des questions, même si l’échantillon est mince. Tom Thibodeau est clairement d’accord, lui qui fait confiance à Derrick Rose de plus en plus pour mener l’offensive des siens, en sortie de banc, alors que Kemba n’obtient que 25 minutes de jeu par rencontre. C’est très inhabituel pour un entraîneur comme Thibs d’offrir moins de 30 à 35 minutes à l’un de ses partants.
D’ailleurs, comme fait surprenant, le coach de l’illustre franchise a même décidé de reléguer son duo d’arrières au banc en fin de matchs. En effet, le tireur d’élite français de l’équipe n’a pas vu les parquets de tout le 4e quart à six reprises ce mois-ci, alors que Thibodeau infligeait le même traitement à son point guard à cinq occasions. C’est pour le moins étrange.
Il y aura donc définitivement un ajustement à y avoir du côté de ces deux hommes s’ils veulent ravoir la confiance de leur entraîneur-chef; la balle est dans leur camp. Les nouveaux arrivants de la Grosse Pomme ne sont toutefois pas les seuls à connaître leur lot de difficultés cette année. Julius Randle (4.3 PTS de moins par match, 6% de moins au périmètre) et RJ Barrett (2 PTS de moins par match, 8% de moins au périmètre) n’arrivent pas à reproduire leurs succès de l’an dernier, non plus.
Des ajustements seront évidemment nécessaires à New York, alors, si les Knicks souhaitent connaître un parcours éliminatoire plus fructueux qu’en 2021 – surtout au cœur de cette conférence véritablement améliorée. Toutefois, si ces marasmes se multiplient, une place en séries ne sera pas assurée, après avoir terminé en 4e position au dernier calendrier régulier. Mais pas de panique : il s’agit d’une saison de 82 matchs et ce groupe avait une fiche de 7-8 à pareille étape l’an dernier.