Cameron Payne et Deandre Ayton jouent aux héros

Cameron Payne et Deandre Ayton jouent aux héros

En résumé

Phoenix s'empare d'une neuvième victoire consécutive pour prendre les devants 2-0, par la marque de 104-103. Mais parlons un peu de cette fin de match…

Cameron Payne et Deandre Ayton, avec l’aide de Devin Booker, ont sonné les tenaces Clippers alors que les Suns quittent Phoenix, satisfaits de leur avance de 2 victoires à 0. Direction : Los Angeles pour un match #3 où les locaux se doivent de triompher. Tout de même, la joute infernale de mardi soir aurait pu connaître une conclusion bien différente si ce n’était pas de quelques appels en fin de soirée… revisitons rapidement ce qui s’est produit lors des toutes dernières minutes de la partie.

D’abord, chapeau au meneur de jeu de l’équipe victorieuse qui a brillé de mille feux en l’absence de Chris Paul. Payne, ou le « Point God Jr. », continue de se réinventer comme joueur, lui qui amasse 29 points et 9 passes décisive mardi pour mener tous les marqueurs de la soirée, en plus d’établir un nouveau record de points personnel, saison régulière et séries confondues.

Il s’agissait du meilleur basketball de la vie du guard de 26 ans; son rendement de 12/24 et l’absence de revirement de ballon sur sa fiche en témoignent davantage. Alors que Booker connaissait une performance plus difficile au tir (20 points, 31.3% du terrain), Cam Payne s’est levé aux parfaits moments pour son club, sans quoi les assauts des Clippers auraient pu avoir le dessus sur Phoenix.

Avec sa défensive et ses prouesses au rebond, Deandre Ayton a également eu la mainmise sur cette victoire, lui qui se démarquait de 24 points, 14 rebonds, 2 blocs et un ahurissant taux de conversion de 12/15. Le pivot partant de l’équipe poursuit sur son incroyable lancée, et s’établit sans doute comme l’un des meilleurs centres du circuit.

Ce sont Paul George (26 points, 6 rebonds, 6 passes) et Reggie Jackson (19 points, 5 rebonds, 3 passes) qui ont mené la charge pour l’opposition, mais en vain. Pourtant, L.A. n’était qu’à un seul point de repartir à la maison avec une victoire en poche, même s’ils tiraient de l’arrière pour la grande majorité de la joute.

Quelques séquences en particuliers expliquent ce résultat final; deux lancers-francs consécutifs qui ratent la cible pour PG-13 auraient néanmoins pu aider à écrire une autre histoire. En fait, le small forward étoile des Clips – qui représente le meilleur espoir de l’équipe en l’absence de Kawhi Leonard – n’a pas converti cinq de ses 10 tentatives à la ligne de charité. Il s’agit de son plus haut total personnel de lancers-francs ratés en un match.

Or, les deux derniers qui lui étaient offerts, avec 8,2 secondes à compléter, avaient un poids bien plus lourd, ainsi que le potentiel de créer un écart de 3 points avec l’adversaire.

Force est cependant d’admettre que George incarnait la raison derrière cette marque si serrée, avec moins de 10 secondes au cadran, puisque c’est lui qui a récolté les 9 derniers points des siens au travers des 3 ultimes minutes. Il faut reconnaître que l’All-Star est parvenu à porter adéquatement les Clippers sur son dos, jusqu’à ce moment; il connaît de bien meilleures séries éliminatoires qu’en 2020.

Il n’était toutefois pas le seul athlète sur le terrain à être clutch. Devin Booker répondait presque coup pour coup en bout de ligne et ce fût finalement Ayton qui eut le dernier mot de la soirée, avec le dunk de la gagne pour sceller la rencontre, sur une excellente passe gracieuseté de Jae Crowder – et un jeu savamment dessiné par Monty Williams.

Si la finale de ce deuxième chapitre de la série était dramatique, le momentum lui n’était plus de la partie. Ceux qui ont pu assister aux dernière secondes de l’affrontement peuvent en témoigner, car les arrêts de jeux qui sont habituellement typiques des fins de matchs serrés dans la NBA étaient cette fois-ci plus nombreux que jamais.

Question d’illustrer le point, les dernières 90 secondes du match #2, mardi soir, ont réellement pris 33 minutes, selon StatMuse…

À travers cette fenêtre, il y a eu autant de reprises vidéos que de paniers, soit cinq. Plusieurs sont d’avis que la ligue a le devoir de trouver le moyen d’accélérer les conclusions des parties chaudement disputées, ainsi que de limiter les arrêts de jeu et les temps-morts. Oui, l’engagement d’hier était l’un des plus palpitants de l’année, mais l’absence de fluidité enlève un certain élément d’excitement pour les partisans, qui est sinon caractéristique du basketball de haut niveau.

Parmi ces reprises étaient plusieurs appels controversés des arbitres, dont un appel hors limite qui semblait à priori être de la faute à Patrick Beverley, mais qui finalement a donné le ballon aux visiteurs, lors d’un moment crucial de la dernière minute. Ce genre de coup de sifflet va presque toujours automatiquement en faveur de l’équipe qui avait le ballon en sa possession – ici les Suns – à n’importe quelle autre période de la rencontre.

Nous verrons si des modifications seront apportées au livre de règlements, après l’interminable 4e quart Suns-Clippers, ou si Adam Silver optera pour le statu quo, en faveur d’un plus grand nombre de pauses publicitaires. Les deux finalistes de la conférence de l’Ouest croiseront encore le fer demain, le 24 juin, à 21h00.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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