Pour être accepté dans le club des réels prétendants au titre, en 2020, il faut répondre à l’un de deux critères bien simples : jouer à Los Angeles, ou jouer à Milwaukee. Ensuite, certains clubs comme les Raptors de Toronto, les Celtics de Boston et peut-être même les Nuggets de Denver font partie de la catégorie suivante, ayant des formations solides, capables de se rendre loin lors du tournoi final à Orlando. Cependant, serions-nous en train d’oublier les Rockets de Houston, au sixième rang de la conférence de l’Ouest? Mike D’Antoni est prêt à apporter quelques changements à sa stratégie pour tirer le maximum des séries éliminatoires de 2020, mais est-ce que ce sera suffisant?
Plusieurs rapports entourant l’organisation des Rockets de Houston, notamment de Kelly Iko, chargé de la couverture des Rockets pour The Athletic, démontrent que nous pourrions voir une version différente de l’équipe, au retour.
L’entraîneur-chef du club, maître des stratagèmes offensifs, aurait plus d’un tour dans son sac, selon ce qu’a avoué Austin Rivers à The Athletic. De plus, la superstar James Harden n’aurait pas chômé depuis le début de la quarantaine. Ce sont là deux facteurs qui pourraient venir brouiller les cartes dans la conférence de l’Ouest.
Droit à 17 joueurs… Pourquoi pas 9?
The Athletic confirme que D’Antoni pourrait opter pour une rotation de joueurs réduite à neuf hommes, quand viendra le temps de reprendre les activités à Orlando. C’est souvent une stratégie qu’emploient les aspirants au titre, aux étapes plus avancées des séries éliminatoires.
Cependant, on pourrait voir ce type de circumduction chez les Rockets, même lors des huit joutes de saison régulière qui précéderont le tournoi ultime. Sans véritable pivot (outre un Tyson Chandler de 37 ans) parmi son alignement, le coach D’Antoni aura à faire preuve de créativité. Cette rotation restreinte en est un résultat.
Les neuf hommes qui fouleront les parquets de Disney World dans l’uniforme de Houston seront, fort probablement; James Harden, Russell Westbrook, Robert Covington, Eric Gordon, PJ Tucker, Austin Rivers, Tyson Chandler, Danuel House Jr. et Jeff Green.
Distribution des touches
Moins de joueurs en début de banc = moins de mains différentes sur le ballon = plus de touches pour James Harden, comme il l’aime, non?
Pas si vite.
Austin Rivers s’est adressé à Kelly Iko de The Athletic pour discuter de plusieurs sujets d’actualité concernant les injustices raciales aux États-Unis, sans oublier d’offrir ses attentes pour le relancement du basketball et les chances de son club.
En entrevue, le fils de Doc Rivers a laissé savoir que l’organisation était prête à emprunter un sentier légèrement différent, en essayant d’y aller avec un jeu axé davantage sur le mouvement de ballon et l’effort d’équipe.
« Évidemment, ce sera toujours James (Harden) et Russ (Russell Westbrook). Toutefois, je toucherai plus au ballon, des gars comme Eric (Gordon) auront le ballon en mains bien plus souvent et nous aurons plusieurs gars qui auront plus d’opportunités de tirs, étant habituellement des « spot-up guys« , comme Danuel House et Ben (McLemore). »
– Austin Rivers
Bonne nouvelle pour les hommes de Mike D’Antoni. Cette distribution plus équitable du ballon aura l’effet d’une brise de fraîcheur au sein des Rockets, qui devenaient de plus en plus stagnant du côté offensif, lorsque The Beard récoltait ses 34,4 points par rencontre, un step-back de longue distance à la fois.
En 2019-2020, James obtenait la possession du ballon en offensive pour 36,4% de tous les jeux que Houston déployait. Les deux campagnes précédentes, c’est Harden qui menait la ligue au chapitre de cette statistique, grâce à 36,1% en 2017-2018 puis 40,5% la saison suivante.
Quant à Russ, son acolyte de back-court, c’est 34,4% des possessions qui lui revenaient. La combinaison de ces deux pourcentages (70,8%) laissait très peu de place aux autres membres de l’équipe afin de confectionner des paniers de façons variées.
Nous verrons bien ce qu’un tel type d’expérience portera comme fruits, mais ça aura le bénéfice d’être intriguant.
Une dose de motivation
Le facteur principal qui différencie la franchise texane de ses concurrents, c’est la prime, la motivation additionnelle que ses visages les plus importants traînent comme bagage, le fameux « incentive ».
James Harden et le Brodie ne rajeunissent pas et ni le duo, ni leur entraîneur-chef n’a raflé les grands honneurs encore et ils ne souhaitent pas louper leur chance de remporter un championnat. Il y a beaucoup de pression sur ces trois hommes, ainsi que sur l’héritage que laissera leur carrière.
Impossible de savoir à quel point le trio sera affamé en arrivant en Floride, mais les photos de Harden qui courent sur les réseaux sociaux mettent de l’avant un joueur plus mince, à l’allure plus athlétique qu’au fil des dernières années.
Selon les rumeurs, il aurait perdu 9 livres lors des derniers mois. À vous de décider si vous percevez ces signes comme étant de bonne augure pour la concession de Houston, ou comme rien de plus qu’une parure.
Le retour tant attendu du basketball à nos écrans devrait arriver le 30 ou 31 juillet prochain. Suivez AlleyOop 360 pour en savoir plus sur la relance des activités NBA.