Dwight Howard aura certainement atteint le plus haut point de sa carrière en montagnes russes, dimanche soir, alors qu’il a remporté son tout premier championnat de la NBA en 16 ans de carrière.
De monstre défensif à vétéran sollicité en sortie de banc, en passant par le statut de vedette à problèmes puis de pièce à transaction, le premier choix au repêchage de 2004 a porté bien des chapeaux depuis son arrivée chez les professionnels. Même s’il a par moments été détesté par plusieurs, aujourd’hui tout le monde s’entend pour dire qu’on se réjouit de le voir souriant, Larry O’Brien à la main.
Le titre indique qu’on parle d’une histoire de rédemption. D’où vient-elle, cette rédemption? Eh bien, il faut savoir que la source part de Los Angeles elle-même. En 2012, Dwight a été échangé du Magic d’Orlando aux Lakers, où il devait endosser un important rôle auprès de Kobe Bryant et Pau Gasol. Le problème, c’est que ça n’a jamais vraiment cliqué – et que ça a causé bien des problèmes.
L’association entre les deux camps n’a duré qu’une seule saison. Avant de quitter la Californie pour s’entendre avec les Rockets de Houston, le centre de 6 pieds 10 pouces avait tenu à présenter ses excuses pour la saison décevante qu’il avait servi aux partisans de l’équipe.
Il a dû emprunter les chemins d’Atlanta, de Charlotte et de Washington avant d’y arriver, mais au cours de la dernière saison morte, Dwight a obtenu une seconde chance avec une équipe qu’il avait complètement laissé tomber six ans auparavant. Aujourd’hui, on peut dire qu’il a réussi à lui revaloir la chandelle.
Il suffit de l’écouter parler en conférence d’après-match pour ressentir les émotions qu’il a traversé pour se rendre jusque-là.
« Juste d’entendre le mot ‘champion’, tu le sens dans ton cœur. Tu te le dis à toi-même, mais de le voir se manifester physiquement, c’est incroyable. […] Ce n’est pas juste un trophée, c’est un état d’esprit. Il y a quelques années, j’ai dit que j’étais un champion. Les gens ont ri. […] Ce n’était pas d’être un champion au basketball, mais dans la vie. […] J’ai souvent échoué. Au lieu de se plier et de s’allonger, un champion se relève. »
– Dwight Howard
Aujourd’hui, à l’âge de 34 ans, le centre originaire d’Atlanta en Géorgie peut ajouter les mots « champion de la NBA » à ses accolades, lui qui compte déjà 8 matchs des étoiles, 8 mentions All-NBA, 3 titres de Joueur Défensif de l’Année, 5 mentions All-Defensive, 5 titres des rebonds et 2 titres des contres.
Véritablement, c’est tout ce qui lui manquait.