Les Raptors de Toronto ont navigué au fil des deux dernières semaines leur plus long voyage sur la route de l’année, pour malheureusement glisser jusqu’au 12e rang de la conférence de l’Est. Le bilan de 2-4 que présentent les Raps après ce road trip peut être fort décevant, dépendamment de notre perspective, mais Fred VanVleet parvient à peser le pour et le contre grâce à sa nouvelle position de leader. Il a dressé un bon topo de l’état du club en conférence de presse, samedi.
VanVleet – qui endosse à merveille le rôle de meneur laissé vacant par Kyle Lowry à son départ – sait ce que cela représente d’être une équipe perdante dans la NBA, certes, mais il connaît aussi les habitudes d’une équipe gagnante. Une bague de presque un demi-milliard de dollars à son doigt peut en témoigner.
Il est donc en excellente posture afin d’évaluer cette édition des Raptors qui faisait face à son plus rude test de l’année récemment, lui qui a connu les deux côtés de la médaille et qui défend les couleurs du club depuis 2016.
« Il y a une vraie courbe d’apprentissage dans cette ligue et il n’y a pas de ‘bébés’ permis. Alors il faut s’adapter en conséquence ou on risque de se faire écraser. Nous devons nous ajuster, et vite. » avait à dire Fred VanVleet en réponse aux difficultés générales que connaît Toronto.
Tandis qu’il n’y a même pas encore un quart de complété au calendrier régulier de 2021-2022, des anicroches et difficultés passagères sont compréhensibles, voire attendue, de cette jeune formation. Selon Fred, la véritable identité de ce groupe n’a même pas encore vu le jour.
« Nous avons une idée de qui nous devons être, mais il faut toujours en faire une réalité. […] Ça a été notre défi. Nous avons montré des flashes. Nous avons démontré à quel point nous pouvons être bons, et à quel point nous pouvons être mauvais, et je pense que l’idéal se trouve quelque part au milieu. » a admis VanVleet avec leadership.
Un autre aspect cette fois plus inquiétant des déboires de début de campagne réside dans la fiche de seulement deux victoires et six défaites des Raptors à domicile. Pourtant, le Scotiabank Arena a été clément avec la franchise auparavant.
« Nous n’avons pas beaucoup d’excuses à utiliser, nous savons simplement que ça doit être mieux. Je vais prendre beaucoup de ces responsabilités en tant que leader de l’équipe, en essayant de mieux nous préparer lorsque nous jouons à la maison. » ajoutait FVV à ce sujet.
Avant d’amorcer la saison, tous étaient d’accord que le potentiel défensif de cette unité était parmi les plus élevés du circuit. Or, depuis un certain temps, l’effort et la cohésion défensive échappe drôlement aux hommes de Nick Nurse – même si Gary Trent Jr et Fred VanVleet se trouvent parmi le top 5 de la ligue en déflections et vols de ballon.
Pourtant, Toronto présente une brochette si intéressante de défenseurs; entre la longueur de Scottie Barnes, Pascal Siakam et OG Anunoby, et les compétences périphériques de son duo de guards partants. C’est à s’y méprendre.
L’unique franchise canadienne du circuit présente une cote défensive de 110.5, digne du 25e rang de la NBA. Au travers de sa dernière série de six rencontres à l’étranger, elle enregistre une cote défensive de 117.3; la troisième pire marque lors de cette période, et ce qui serait la pire de l’association s’il s’agissait d’une cote pour la saison.
Pour Steady Freddy, plusieurs facteurs peuvent être identifiés comme coupables.
« Offensivement, d’accord, nous allons remédier au problème. Mais défensivement, de ne pas être compétitifs, sans conséquences à l’anneau, sans robustesse, sans communication, sans marquage après temps morts, tomber endormis, ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver. Nous devons réparer tout ça. » détaillait Fred VanVleet en conférence de presse.
Certainement, le point guard de 6 pieds à la tête des Raptors fait sa part, et ce, des deux côtés du terrain. D’ailleurs, FVV mène (à nouveau) la ligue au chapitre de la distance parcourue par match sur le parquet. En moyenne, il court 15 095 pieds (environ 4 600 mètres) par rencontre, soit presque 400 de plus que le prochain sur la liste.
Il est également premier de la NBA pour les minutes de jeu moyennes, avec tout juste 38 minutes, tout en accumulant des statistiques individuelles dignes d’un joueur étoile. VanVleet maintient 19.7 PTS, 6.7 AST, 4.9 REB et 1.6 STL par joute après 19 matchs, sur un rendement total de 43.7% et de 38.6% du périmètre.
Sans aucun doute, le nouveau capitaine de ce navire obtient le vote de confiance de son entraîneur-chef, et si une remontée est à prévoir au classement pour cette formation toujours en apprentissage, Fred VanVleet se doit d’être le fer de lance.
« (Quelques soirs) notre défense est très bonne selon les nombres, (d’autres soirs) par autant, mais Fred a été bon peu importe les soirs. Il mène par l’exemple et fait un excellent travail. Nous devons apporter quelque joueurs de plus à un niveau de compétition aussi constant. » disait Nick Nurse samedi soir au sujet de VanVleet.
Toronto accueillera les Celtics de Boston ce soir, le 28 novembre, à 18h00, dans l’objectif de ramener son jeu sur le droit chemin.