Dimanche matin, la France a battu Team USA aux Jeux olympiques de Tokyo par la marque finale de 83-76. Il s’agissait du premier match du tournoi pour les deux équipes, qui font partie du groupe A. En perdant une rencontre pour la première fois depuis 2004, les Américains ont mis fin à leur séquence de 24 victoires consécutives.
Les Bleus ont dû faire sans les services de Frank Ntilikina. Le joueur évoluant avec les Knicks dans la NBA s’est absenté en raison d’une légère gêne musculaire. La formation s’en est tout de même très bien sortie.
Evan Fournier a mené la charge pour les siens offensivement en marquant 28 points sur 22 tirs. Rudy Gobert a lui aussi bien joué. Comme à son habitude, le pivot s’est imposé à l’intérieur, terminant l’affrontement avec 14 points et 9 rebonds.
Nando De Colo a livré une performance complète. Le meneur de jeu a rempli toutes les cases en distribuant la balle, marquant des points, s’emparant de quelques rebonds et en créant quelques interceptions. De son côté, Nicolas Batum a été fidèle à lui-même. Le couteau suisse a eu un réel impact sur le terrain même en enregistrant seulement 5 points. Il a réussi son seul tir de la journée dans un moment décisif, alors qu’il ne restait que quelques minutes au 4e quart et que la partie était toujours serrée.
La superstar des Américains, Kevin Durant, a été limité dans son temps de jeu en raison de son accumulation rapide de fautes. Cela explique en grande partie pourquoi il n’a jamais réussi à trouver un rythme offensif. Easy Money Sniper a seulement réussi 4 des 12 tirs qu’il a tentés, dont 1 sur 6 derrière la ligne de 3 points, pour un total de 10 points.
Dame Lillard a quant à lui bien entamé le match, mais il était complètement invisible dans la deuxième demie. Bien entendu, la pression défensive de la France sur le point guard s’est intensifiée plus le match avançait. Toutefois, Dame Dolla était très passif et ne semblait pas intéresser par l’idée de tenter des tirs. Ce qui est très surprenant si l’on considère la façon dont il joue en général. Bam Adebayo a enregistré un double-double (12 points et 10 rebonds). La performance du big man est encourageante pour Team USA, malgré la défaite.
Jrue Holiday, qui vient tout juste de remporter le titre avec les Bucks il y a quelques jours, a fait tout ce qu’il a pu (18 points, 7 rebonds et 4 passes décisives) pour garder son équipe dans le match lors du 4e quart, mais ce n’était pas assez au bout du compte.
Fin de match serrée
Team USA menait de 8 points à la mi-temps, mais les Français ont véritablement fait la différence lors du 3e quart en gagnant la période par 14 points (25-11). La troupe de Gregg Popovich a pourtant repris le contrôle de la rencontre dans la première moitié du 4e quart. Avec 3 minutes et 40 secondes à jouer, les Américains possédaient un avantage de 7 points (74-67). Dans les prochaines minutes, ils ont véritablement croulé sous la pression, ratant tir après tir.
Avec 57 secondes sur le chrono, Team USA menait de 1 point. Guerschon Yabusele a réussi à sauver une balle qui allait sortir du terrain pour la remettre directement entre les mains de Fournier. Evan a ensuite réussi un tir à trois points décisif. La France a ainsi pris les devants. Il s’agissait là de la séquence du match.
Pop & compagnie ont tout de même eu une dernière chance, mais Durant, LaVine et Holiday ont tous les trois raté des tirs de l’extérieur ouverts en l’espace d’environ 10 secondes.
Les Américains ont terminé leur matinée avec un taux de réussite abominable au tir (36%).
Pas si facile
Team USA n’a bien sûr pas rassemblé son meilleur effectif possible cette année. Cependant, sur papier, ce collectif de joueurs devrait suffire pour remporter la médaille d’or. Une chose est certaine, la route pour y accéder ne sera pas si simple. Les Américains devront absolument remporter leurs prochaines rencontres (face à l’Iran et la République tchèque) pour sortir de leur groupe et passer aux matchs éliminatoires.
Il est évident que le niveau du basketball international est plus élevé que jamais. Beaucoup de joueurs NBA jouent pour leur pays respectif. L’époque où les Américains pouvaient aisément battre leurs adversaires par 30 ou 40 points est révolue. Pour nous, les fans, cela signifie des matchs plus compétitifs et un meilleur produit. On ne peut donc pas s’en plaindre.
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