Après seulement quatre matchs de séries totaux d’accumulés dans sa jeune carrière, est-il trop tôt pour dire que Julius Randle n’est pas en mesure d’y performer au même niveau qu’en saison régulière? Oui. Est-ce que ça va nous empêcher de spéculer au sujet de sa léthargie face aux Hawks d’Atlanta? Non, car le meilleur marqueur des Knicks de New York et méritant du titre de Joueur le plus amélioré a connu une campagne exceptionnelle, menant la franchise new-yorkaise vers sa première invitation en éliminatoires depuis 2013, mais voilà que Randle et sa troupe font maintenant face à l’élimination, au fond d’un gouffre de 3-1.
Que s’est-il passé avec la vedette de la Grosse Pomme?
Je ne parle pas ici de Derrick Rose, le meneur des Knicks qui a porté sa formation sur ses épaules au cours de la présente série de premier tour. La vedette en question, devenu héros momentané, est en fait celle qui a récolté 24.1 PTS, 10.2 REB et 6.0 AST par match à travers une tumultueuse saison où elle a disputé dominé 71 rencontres. Pourtant, cette superstar, Julius Randle, n’a l’air de rien de tout ça sur les parquets depuis quatre matchs, à travers lesquels il enregistre plutôt 16.8 PTS avec une efficacité totale de seulement 27.4%.
Force est d’admettre que, malgré l’apport général du gaillard au niveau des rebonds et de la passe, il n’est désormais plus que l’ombre de lui-même. Quels effrayants changements peuvent faire quelques jours! Les partisans des Raptors se souviendront Pascal Siakam en 2020, dans le cadre de la bulle d’Orlando, qui semblait avoir été atteint de cette même « maladie ».
À travers les trois récentes défaites des siens, le power forward ayant participé au Match des étoiles n’a pas été à la hauteur d’aucune des attentes placées à son égard. Le « duel Trae Young-Julius Randle » était sensé être l’un des plus intéressants à observer parmi tous les match-ups de première ronde, mais voilà que le gouvernail de New York fait défaut.
Si Julius était le MVP des Knickerbockers lors du calendrier régulier, ce titre reviendrait de préférence à Derrick Rose en séries – voire même aux partisans du Madison Square Garden -, lui qui s’est démarqué de ses 22.8 PTS, 4.3 REB et 5.0 AST par match sur un rendement de 50%, autant de la ligne des 3 points que de partout sur le terrain. Tom Thibodeau fait d’ailleurs confiance à son ami de longue date en lui offrant 27 minutes de temps de jeu par soir.
Young, Capela et Bogdanovic représentent un défi trop grand pour ce club qui maintenant semble dévoiler ses vrais couleurs : les Knicks ont joué au-delà de leur niveau de compétences réel cette année.
Afin de tenter une remontée et de se hisser hors du cratère qu’ils ont créé a l’instant de leur chute libre, les hommes de coach Thibs devront retrouver ce degré de dépassement de soi qui était mis de l’avant plus tôt dans l’année. Néanmoins, pour ce faire, le rôle de meneur de charge devra assurément revenir à Julius Randle, sans quoi il n’aura probablement pas la chance de sortir de ce marasme avant 2021-2022.
Rien n’est impossible; plusieurs avances de 3-1 ont été brisées dans le passé. C’est arrivé à 13 occasions, pour être exact… Peut-être que nous assisterons prochainement à une 14e. Or, advenant un revers, la rencontre Hawks-Knicks de mercredi, le 2 juin à 19h30, dans l’enceinte du bruyant Madison Square Garden, sera dénominatrice des mouvements qu’effectuera l’état-major new-yorkais prochainement. À suivre.