Le March Madness a beau avoir tenu son coup d’envoi officiel, ce ne sont pas ses premières rencontres qui retiennent l’attention du public pour le moment. On se tourne plutôt vers le manque flagrant d’installations pour la division féminine, qui encore une fois est oubliée au profit de sa comparse masculine.
Sedona Prince, une joueuse de l’université de l’Oregon, a été l’une des jeunes femmes à mettre en évidence le climat d’inéquité majeur qui règne à Indianapolis. Dans la vidéo qui suit, elle montre à quel point la « salle de conditionnement physique » des femmes est risible, comparée à celle des hommes.
La NCAA s’est défendue contre ce constat en blâmant un manque d’espace. Clairement, le grand public et l’organisation sportive collégiale n’ont pas la même définition d’un « manque d’espace ». Les propos de sa vice-présidente, Lynn Holzman, ne reflètent en rien la réalité.
« Nous reconnaissons que certains des agréments auxquels les équipes auraient typiquement accès n’ont pas été disponibles en environnement contrôlé. En partie, c’est dû à l’espace limité et le plan original était d’agrandir l’aire d’entraînement une fois que plus d’espace serait libéré, plus tard dans le tournoi. Toutefois, nous voulons être sensibles aux besoins de nos équipes participantes, et nous travaillons activement pour améliorer les ressources existantes. »
– Lynn Holzman, vice-présidente de la NCAA
Rapidement devenue virale, la vidéo de Sedona Prince n’est qu’un exemple des aspects de la vie quotidienne qui ont été négligés par la NCAA. La nourriture servie aux formations féminines n’a elle non plus rien à voir avec ce qu’on fournit aux troupes masculines.
Ce genre de traitement préférentiel est actuellement monnaie courante dans le monde du sport, et c’est désolant. Et là, on ne parle même pas d’un débat sur le salaire. On parle simplement de nutrition et d’entraînement, deux besoins qui sont littéralement la base pour des étudiants-athlètes.