Ceux qui connaissent Patrick Beverley des Clippers de Los Angeles savent qu’il n’est pas du genre à reculer devant un défi, lorsqu’il y a trait au côté défensif du ballon. Ayant obtenu des tâches défensives des plus rudes au fil de sa carrière, l’animosité de Pat Bev et son instinct de tueur font de lui l’un des défenseurs les plus impitoyables du circuit, au périmètre. Mais ça ne veut pas dire pour autant que le Bulldog n’a pas de Némésis ou de tendon d’Achilles.
Dans le cadre du podcast de JJ Redick, Beverley a dévoilé son secret et avoué ses lacunes. Le meneur de jeu de 32 ans n’a plus ses qualités athlétiques d’antan et, selon son témoignage, ça paraît sur les parquets.
Il avoue que personne d’autre que Damian Lillard n’est capable d’étaler au grand jour ses failles défensives.
Malgré les prouesses offensives de certains des meilleurs guards de l’histoire comme James Harden, Stephen Curry, Chris Paul ou Russell Westbrook, Beverley affirme que c’est Lillard qui lui donne le plus de fil à retordre.
Maintenant rendu au-delà de sa fenêtre d’apogée, le numéro 21 des Clips se doit de trouver de nouvelles astuces dans l’optique de demeurer un défenseur pertinent, surtout s’il souhaite contribuer aux efforts de championnat de son club.
C’est donc Dame et, particulièrement, sa rapidité qui forcent l’endurci Pat Bev à passer plus d’heures au gym afin de ne pas tomber un pas en arrière de ses adversaires, plus jeunes et plus dynamiques.
« Dame est une des raisons pourquoi je vais dans la salle de musculation. J’ai dit à mes coéquipiers : « Hey, je dois devenir plus rapide latéralement, je ne me sens pas assez rapide. » »
– Patrick Beverley via The JJ Redick Podcast
Le joueur acharné s’ouvre ensuite sur ses limitations et restrictions physiques qui hantent maintenant son jeu défensif. Tout de même, à son âge, il est toujours considéré comme un atout important aux chapitres de la prévention de paniers et de la perturbation d’offensives adverses.
« Je ne peux pas maintenir la cadence en ce moment. Je ne sais pas si je dois perdre du poids, je ne sais pas si je dois devenir plus robuste, mais je sais que je dois devenir plus rapide. »
Ce que « Black Air Force 1’s Pat Bev » admet face à lui-même est aussi ce qui peste une foule d’autres joueurs périphériques. Nous sommes à l’ère des guards dominant et athlétiques. Les défenseurs d’arche polyvalents et efficaces se font rares et l’acquisition de rapidité latérale sera une étape de plus en plus cruciale du développement des jeunes ailiers ou meneurs, alors que la NBA devient plus rapide et plus espacée que jamais.
Nous aurons la chance d’étudier l’amélioration qu’aura connu le meneur obstiné lorsque sa concession croisera la fer avec les Trail Blazers de Portland et Damian Lillard, le 8 août prochain. Cette joute agira comme la seule rencontre entre les deux formations, à Orlando – sauf si Portland connait un parcours éliminatoire exemplaire et se rend en finale de conférence à nouveau.
Lors de la campagne écourtée de 2019-2020 avec les Clippers, Patrick Beverley a maintenu les moyennes de 7.9 PTS, 3.7 AST, 5.4 REB et 1.1 STL par match, avec un pourcentage de tir de 48% en 27 minutes de jeu.