Le basketball préuniversitaire débarque au Québec

La première session NPUBA prend d'assaut Thetford Mines

En résumé

« Les jeunes n’auront plus à quitter la province pour maximiser leurs chances. »

Une nouvelle ligue de Prep Basketball prendra son envol au mois de septembre prochain alors que cinq programmes québécois réputés compétitionneront dans la NPUBA.

Le basketball québécois est dans une période de réforme et les choses bougent dans la Ball Province. En effet, après 15 mois de pandémie qui ont fait mal aux jeunes athlètes d’ici, voilà qu’une nouvelle union québécoise souhaite remettre le train sur les rails : la NPUBA, une ligue de Prep Basketball regroupant cinq programmes de haute performance basés au Québec.

Tel que mentionné dans le tweet ci-haut, les formations de la NPUBA seront l’Institut de sport Dynastie, Team Thetford, Shawinigan Prep, Lennoxville Prep et le Collège Saint-Jean-Vianney. En entrevue avec La Presse, le cofondateur de Dynastie Alexandre Victor a expliqué pourquoi la NPUBA est un club sélect réservé à seulement cinq programmes privés de haute performance :

« On voulait garder le nombre d’équipes bas afin de s’assurer d’avoir le niveau de jeu le plus élevé possible. On a regroupé des programmes solides, réputés pour attirer les joueurs internationaux de premier plan, mais l’objectif demeure de contrer l’exode québécois vers les États-Unis et l’Ontario »

Alexandre Victor (Institut de sport Dynastie) via Frédérick Duchesneau (La Presse)

Le dernier point apporté par Alexandre Victoir est très intéressant puisque depuis toujours, la structure traditionnelle du basketball scolaire au Québec poussait plusieurs talents d’ici à quitter la province afin d’obtenir une meilleure visibilité et ainsi optimiser leurs chances d’atteindre le prochain niveau. Avec une ligue de basketball préuniversitaire de haut niveau ici au Québec, l’union de la NPUBA souhaite que les dépisteurs américains fassent le voyage pour venir voir le talent québécois et non le contraire.

« On compte 46 universités anglophones en U Sports et 351 en NCAA division 1, en plus des autres divisions aux États-Unis. Le système en place au Québec n’est pas adapté. Les jeunes n’auront plus à quitter la province pour maximiser leurs chances. »

Francis Mondou (Shawinigan Prep) via Frédérick Duchesneau (La Presse)

Quant à l’aspect scolaire, la NPUBA optera pour la qualification universitaire par le modèle de la 12e année, modèle qui a fait ses preuves aux États-Unis et dans le Canada anglais en ce qui a trait au sport élite préuniversitaire.

Il s’agit d’une approche digne d’intérêt puisque par le passé, plusieurs Québécois issus du Cégep ont dû amorcer leur carrière de basketball universitaire dans un Junior College (JUCO) afin d’obtenir les qualifications nécessaires avant d’accéder à une université américaine de grande envergure. À titre d’exemple, rappelons que Chris Boucher avait dû passer par un JUCO au Nouveau-Mexique avant d’atterrir à l’Université de l’Oregon à 22 ans et n’a donc accédé à la NBA qu’à l’âge de 25 ans.

Bref, cette réforme du basketball québécois arrive au parfait moment alors que les jeunes athlètes d’ici peuvent croire en leurs rêves plus que jamais avec trois Québécois qui évoluent actuellement dans la NBA et un nombre grandissant de représentants dans la NCAA.

Mise à jour : Selon des informations obtenues par Alleyoop360, la NPUBA serait en discussion avec la Ligue canadienne élite de basketball (CEBL) pour rejoindre le nouveau circuit junior de la CEBL.

Manuel Villeneuve

Manuel Villeneuve

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