La plus longue séquence victorieuse de la NBA au moment d’écrire ces lignes est peut-être celle de sept rencontres sur laquelle surfent présentement les Rockets de Houston, mais le Jazz n’est vraiment pas loin derrière. Les hommes d’Utah enfilaient un cinquième gain consécutif mercredi soir dans une dégelée des Timberwolves, 136 à 104, pour apporter leur fiche de parcours à 17-7 et simultanément rappeler à tous qui trônait au sommet du classement de l’Ouest en 2020-2021. Examinons aussi plus particulièrement la production de Donovan Mitchell récemment.
Le shooting guard vedette du Jazz s’est démarqué du lot durant cette soirée à sens unique alors qu’il amassait 36 points, 5 rebonds et 2 mentions d’aide sur un rendement au tir de 61%, tout en mettant cinq bombes à 3 points.
Personne d’autre n’a ajouté plus de 21 points (Bojan Bogdanovic) pour la troupe de Quin Snyder dans la rencontre, mais cela n’a pas empêcher l’Utah d’empocher une convaincante victoire avec une priorité finale de 32 points. Le travail d’équipe et une solide défensive collective ont maintenu l’adversaire à 40% du terrain, en plus de remporter les combats des rebonds (48 à 37), des passes (26 à 19), des points dans la clé (48 à 36), en transition (26 à 6) et surtout du périmètre…
Le Jazz enregistrait un total de 25 tirs extérieurs sur un impressionnant taux de conversion de 46%, en tant qu’unité. Ils récoltaient au moins 20 triplés pour une troisième joute d’affilée : la première occasion de la sorte dans l’histoire de la NBA.
Jordan Clarkson (6 tirs à 3 points), Donovan Mitchell (5 tirs à 3 points), Bojan Bogdanovic (4 tirs à 3 points), Mike Conley, Royce O’Neale, Joe Ingles, Jared Butler (2 tirs à 3 points), Rudy Gay et Eric Paschall (1 tir à 3 points) ont tous mis la main à la pâte.
Ce fait témoigne parfaitement de la compétence offensive du Jazz cette année. L’équipe habituellement reconnue pour ses prouesses défensives – remerciements à Rudy Gobert – possède toutefois la meilleure cote défensive du circuit pour la saison. Leur marque de 116.9 points marqués par match est même 3.7 points supérieur à leur plus proche poursuivant, les Hawks d’Atlanta.
Ils demeurent parmi le top 8 de l’association en défense, cependant; ce qui leur vaut une cote Net Rating de 10.3, bonne pour le deuxième rang de la ligue derrière les Warriors et pour une troisième place au sein de leur conférence. Néanmoins, si la troupe de Salt Lake City jouait à l’Est, elle dépasserait les Nets de Brooklyn pour le premier échelon, grâce à son pourcentage de victoires situé à 70.8%.
L’étoile montante
À seulement 25 ans, Mitchell n’obtient peut-être pas la reconnaissance qu’il mérite en biais du succès que connait son club, à son âge. Certes, Rudy Gobert est peut-être l’atout le plus important de cette formation dans la zone défensive, mais l’apport de Donovan Mitchell de l’autre côté du ballon est presque tout aussi important que ce que fait le triple-Joueur défensif de l’année sous l’anneau.
À travers ses quatre derniers affrontements, Spida est tout simplement en feu avec le ballon en main : il récolte en moyenne 33.8 PTS par soir en tirant le ballon avec une efficacité totale de 58% et de 43% depuis l’arche. Suivant ses 30 points le 29 novembre dans une victoire contre Portland, Mitchell a littéralement dépassé son total de points de chaque partie précédente par un.
En effet, il suivait sa prestation de 34 points face aux Celtics de Boston, le 3 décembre, avec une de 35 points, puis de 36 hier soir. Si la tendance se maintient, il terminera la joute de ce soir versus les Sixers avec 37 points.
Ses contributions sont essentielles au bilan de neuf victoires du Jazz au fil de ses 11 derniers duels, et sont dignes de mention. D’ailleurs, il en va de même pour son acolyte de backcourt, Mike Conley, le héros masqué du Jazz de l’Utah.
Le vétéran s’illustre cette année en tirant le ballon sur une efficacité de 51%, puis de 48% de la ligne des 3 points et de 85% au lancer franc. Pourtant, ses difficultés au tir à sa première campagne dans cet uniforme lui avaient valu insultes et questionnements, mais le point guard de 34 ans prouve à nouveau la valeur de sa production et son impact comme meneur.
Or, ni Conley, ni Mitchell, ni Gobert ne seront satisfaits d’une bonne place au classement du calendrier régulier en 2022. Après quelques excellentes saisons consécutives où le résultat final déçoit, il sera temps pour ce groupe de connaître un long parcours éliminatoire, sans quoi il s’agira d’un autre échec.