Les joueurs de second plan des Celtics donnent le coup de grâce aux Raptors

En résumé

Tandis que le trio étoilé de Tatum-Brown-Walker faisait défaut, les réservistes de Boston se sont levé afin de flanquer 20 tirs à 3 points mortels, au TD Garden.

Les Raptors de Toronto ont connu un tumultueux début de calendrier en 2020-2021, mais la dernière séquence de matchs sur la route a offert une opportunité d’une grande valeur aux hommes de Nick Nurse : celle d’atteindre un ratio de .500. Face aux puissants Celtics de Boston qui sortent d’une légère léthargie, Toronto avait une chance à saisir, celle de retrouver une certaine notion de sécurité avec une fiche de 13-13, en plus d’une 5e place au sein du tableau de l’Est. Cependant, Payton Pritchard et Semi Ojleye avaient d’autres objectifs en tête.

1er quart

Sur les parquets du TD Garden, les locaux dominent d’entrée de jeu en complétant une séquence de 7 points, sans réponse des Raptors. Ils souhaitaient rappeler que cette unité défensive est loin d’être aussi généreuse que celle des Wizards, comme elle l’a été mercredi soir.

C’est Kyle Lowry qui met fin à cette charge des Celtics en récoltant les premiers points du match pour les hommes en rouge, avant d’immédiatement confectionner des paniers pour ses coéquipiers Chris Boucher – qui voit ses premières minutes de jeu très tôt ce soir – et Norman Powell, le troisième meilleur marqueur de premier quart de tout le circuit en tant que titulaire (derrière seulement Stephen Curry et Joel Embiid).

Hormis l’avance que s’est construit Boston, des Raptors déterminés n’avaient certainement pas l’intention de les laisser se séparer davantage, derrière le play-making de Lowry, puis d’un Siakam agressif sous l’anneau – quelque chose qui n’avait pas porté fruit contre les Celtics lors des dernières séries éliminatoires, mais qui a été son pain et son beurre ce soir, tout comme c’était le cas au fil des récents engagements des siens.

Ces deux hommes, épaulés par Powell et Boucher, complètent une séquence de 14 points contre 7 pour réduire l’écart à seulement 4 points.

Un combat d’unités mixtes, composées de partants comme de réservistes, dicte la fin du premier quart-temps, mais tombe majoritairement en faveur des C’s qui profitent de deux bombes extérieures de la part de Payton Pritchard.

Rien de trop alarmant encore, les deux clubs en action ont fait démonstration de bon basketball, mais les Celtics en ressortent avec la priorité, 34-29.

2e quart

Le trou n’étant plus que de 2 points à la suite d’environ trois minutes. Les Raptors rendent la vie difficile à Boston et ses étoiles en n’allouant pas de tirs faciles à Jayson Tatum, Jaylen Brown et Kemba Walker. Tôt dans la partie, ce sont toutefois les joueurs de second plan qui assènent les coups les plus durs à encaisser, notamment Payton Pritchard, Daniel Theis et Semi Ojeleye.

Les Celtics se servent aussi du tir de 3 points à bon escient, en convertissant déjà huit, contre un impardonnable 0 du côté opposé; ce sont 24 points que les hôtes ont mis au tableau à partir du périmètre.

La bonne nouvelle? Toronto domine à l’intérieur pour ne tirer de l’arrière que par 5 points juste avant d’amorcer les six dernières minutes au cadran de la première demie. Tandis que Lowry obtient un peu de repos, le pick-and-roll VanVleet/Boucher ouvre une panoplie d’opportunités en son absence.

S’étant fait attendre, le premier 3 points du We the North arrive finalement de la main de Pascal Siakam, pendant qu’un Norm déterminé et explosif rejoint Lowry au-dessus de la barre des 10 points.

Pour Brad Stevens, les héros inattendus qu’ont été Semi Ojeleye et Payton Pritchard continuent de briller et de garder leur formation devant l’adversaire; Ojeleye connaît notamment son meilleur match de l’année, lui qui amasse déjà 19 points. Rappelons qu’il ne maintient qu’environ 4 points par rencontre pour la saison. Ses chances viennent principalement au 3 points où il est laissé seul à plusieurs (trop de) reprises.

À titre de note, les C’s remportent haut la main le concours de 3 points ce soir : 12/20 de l’arche contre seulement 3/10. Ils gagnent également la bataille des rebonds offensifs (8 contre 1) donnant lieu à 12 points de seconde chance. Tristan Thompson en a 4 à son compte.

La défensive torontoise étant partiellement coupable, l’offensive opposée abonde, lui offrant un avantage de 66-56 en rejoignant les vestiaires.

3e quart

Une tuile s’abat sur les Raps : Jayson Tatum se réveille. De l’autre côté du balancier, Fred VanVleet fait de même, et Kyle Lowry poursuit sa performance offensive de qualité. C’est cependant insuffisant face aux salves consécutives de lancers du centre-ville, décochées par Boston.

L’écart vacille entre 10 et 15 points, alors que la huitième équipe la plus efficace de la ligue du périmètre fait pleuvoir les triplés; un total de 16, pout être exact (66%).

Norman Powell donne l’espoir d’une remontée, mais ces plans sont annulés par quatre (oui, quatre) layups consécutifs qui ne trouvent pas le centre de l’anneau pour les visiteurs. Il y a conséquemment de la frustration dans l’air au TD Garden. Le compte de tirs ratés consécutifs monte à neuf.

Combinant leur médiocrité, ce sont 17 tentatives consécutives qui ratent la cible pour les deux formations. On peut blâmer un certain degré de fatigue pour cette langueur monumentale.

Le centre Montréalais des Raptors met finalement un terme à cette sécheresse du 3 points, mais on ne prend toujours pas de grande respiration pour Toronto car l’obstacle à surmonter est toujours haut de 8 points.

Plus que 12 minutes de basketball à jouer, Boston mène 88-80.

4e quart

La thématique est la même dans le cas du club du Massachussetts, en amorçant la toute dernière portion du match. C’est une histoire de 3 points. Or, Boucher et compagnie parviennent à aligner plusieurs arrêts défensifs, mais ne capitalisent pas sur ces faits d’arme en contre-attaque.

La priorité des Celtics semble tout simplement trop grande. Pourtant, le trio de Tatum, Brown et Walker n’a pas été au sommet de son art, ce soir.

Soudainement, la marée baisse grâce à K-Low qui refuse catégoriquement de jeter l’éponge. Les Torontois rognent l’avance à seulement 5 points, le temps de quelques minutes. Un Spicy P tout aussi déterminé que son meneur tire avantage de sa confiance nouvellement retrouvée près de la clé. Néanmoins, on ne peut pas en dire autant d’Aron Baynes.

En un claquement de doigts, le gouffre est de retour à 12 points, plus que 4 minutes d’affichées au tableau. Theis s’assure de conserver le statu quo, il bloque un total de 4 percées durant la soirée, dont 2 au 4e.

Contrairement aux scénarios des deux derniers matchs, cette fois-ci, l’absence d’OG Anunoby et sa défensive périphérique s’est fait sentir devant ce rival de division. La magie de Powell semble d’ailleurs être quelque peu épuisée; il est temps pour un retour d’Anunoby.

Pour clore la rencontre, Tacko Fall lace ses chaussures et porte le chapeau de pivot pour Brad Stevens, ce qui annonce évidemment la fin de ce match.

Les Celtics empêchent les Raptors de récolter un 13e gain et d’atteindre le fameux ratio de .500, mais les champions de 2019 gardent la tête haute, regardent vers l’horizon et conservent le 5e échelon de la conférence (les Pacers pourront toutefois les devancer, avec une victoire contre les Pistons).

Les Raptors s’avouent vaincus, à contre-cœur, 120-106.

Le temps passé sur la route aura occasionné des résultats intéressants pour Nurse, on retourne à Tampa avec un bilan de 4-2 au travers du roadtrip.

Joueurs du match :

Raptors : Kyle Lowry – 24 PTS, 1 REB, 6 AST, 10/15 du terrain

Celtics : Semi Ojeleye – 24 PTS, 6 REB, 6/8 de l’extérieur

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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