Les Mavericks suppriment l’hymne national américain de leurs procédures d’avant-match

En résumé

C'est le cas depuis le lancement de la saison… mais on dirait bien que personne n'avait remarqué.

Mark Cuban, l’homme d’affaires milliardaire et gouverneur des Mavericks de Dallas, a longtemps été un véhément opposant au 45e président des États-Unis Donald Trump, ainsi qu’un fier supporteur du mouvement Black Lives Matter. Récemment, parmi les nombreuses méthodes de dénonciation aux injustices raciales qu’il a décidé d’employer au nom de son organisation, Cuban a fait choix de ne pas jouer l’hymne national des États-Unis pour précéder les matchs à domicile des Mavs.

En fait, c’est depuis l’inauguration de la présente saison que le Star Spangled Banner ne retentit plus dans l’enceinte du American Airlines Center, à Dallas. Curieusement, presque personne n’avait soulevé cette information publiquement avant que Tim Cato de The Athletic n’attire l’attention de son lectorat vers la décision polarisante de la franchise texane. Pourtant, l’équipe a déjà disputé 13 parties au sein de l’aréna.

Selon Cato, l’état-major des Mavericks ne souhaitait pas faire d’annonce publique à cet effet lorsque la campagne connaissait son amorce. D’ailleurs, ni Cuban ni aucun autre membre de l’organisation n’a voulu offrir de plus amples commentaires en ce qui a trait à cette suppression de l’hymne national.

Agissant de mesure protestataire, cette décision a est un résultat direct de la vague de sensibilisation massive de la NBA et de ses joueurs, qui a marqué l’été 2020 et les activités au sein de la bulle d’Orlando, jusqu’au mois d’octobre.

Le tout pourrait même être retracé jusqu’au 1er septembre 2016, lorsque Colin Kaepernik – alors avec les 49ers de San Francisco – a posé genou au sol dans une manifestation de l’hymne national, ayant conséquemment mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux. Le geste lui a même valu une retraite prématurée lorsqu’aucune franchise de la NFL ne voulait de ses services, par peur d’être associée à ce que représentaient ses idéologies.

Depuis, la scène sportive et son lien maintenant solide avec les enjeux socio-politiques du pays ont changé; sans Kaepernick, Mark Cuban et les Mavericks ne seraient probablement pas en mesure de prendre une telle position.

Rappelons que tous les athlètes de l’association participant à la bulle d’Orlando posaient eux aussi un genou au sol à l’occasion de chacun des hymnes nationaux qui étaient entendus, en raison de l’injustice raciale et des nombreux cas de brutalité policière qui sévissaient à ce moment – et sévissent toujours – aux États-Unis d’Amérique.

Or, l’absence de l’hymne pour lancer les parties des Mavs a relativement passé sous le radar, jusqu’à maintenant. Toute de même, il est possible que d’autres concessions du circuit suivent dans les pas de celle du businessman Mark Cuban, seul le temps nous le dira.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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