Les Raptors sonnés à la dernière seconde par les Hawks

Les Raptors sonnés à la dernière seconde par les Hawks

En résumé

Kyle Lowry en a quand même profité pour devenir le deuxième meilleur marqueur de l'histoire de la franchise.

La grande pause du Match des étoiles aura fait du bien aux Raptors de Toronto, en partie, eux qui accueillaient des Hawks d’Atlanta presque en pleine santé au Amalie Arena de Tampa Bay, mais la défaite crève-cœur qu’a offerte comme conclusion la soirée a, elle, fait un peu moins de bien. Somme toute, Nick Nurse qui revenait d’une absence de trois matchs a obtenu un effort de qualité de la part de ses hommes, malgré l’abstraction de Pascal Siakam, Fred VanVleet, et OG Anunoby.

1ère demie

Le début de la rencontre était affublé de quelques thématiques récurrentes. D’abord, les Raptors avaient à se débarrasser d’un peu de rouille, ce qui creuse un gouffre vacillant entre 5 et 10 points, très tôt dans la soirée, tandis que les Hawks ont le doigt lourd sur la détente.

De l’extérieur, l’histoire de la première demie appartenait aux visiteurs qui ont converti 8 tentatives de la ligne des 3 points, avec un rendement de 42%. Toronto réalise rapidement qu’il n’y a d’autre choix que de suivre ces derniers dans un festival du 3 points, car Clint Capela fait de la clé une zone interdite en bloquant quatre lay-ups des Raptors après 24 minutes de jeu.

Le pivot poursuivait d’ailleurs sur la même lancée que lors du dernier engagement entre les deux clubs, le 6 février, lorsque le Suisse avait enregistré 23 points, 16 rebonds et 4 contres. De l’autre côté de la médaille, Nick Nurse se compte chanceux de bénéficier des services d’Aron Baynes, de sa taille, ainsi que de sa forte présence sous l’anneau.

L’Australien fait du bon boulot sur son homologue, et le combat résulte en véritable duel des rebonds; Capela en récolte 12 à la première demie, alors que Baynes en a 10 (sont tout premier double-double en tant que Raptor). À l’attaque, néanmoins, la victoire revient à Clint.

Avec le feu vert de l’arche, plusieurs membres de la troupe de Nate McMillan récoltent un ou deux paniers de 3 points dans cette fenêtre de 24 minutes, soit Trae Young (1/4), Kevin Huerter (1/4), Tony Snell (1/2), Danilo Gallinari (2/4), Solomon Hill (2/2) et même Rajon Rondo (2/2). Plutôt inhabituel pour le vétéran de 15e année, qui amorce toutefois très bien la partie.

Heureusement pour les joueurs de Tampa Bay, le héros Norman Powell s’est présenté ce soir et c’est lui qui a permis aux siens de garder la tête hors de l’eau devant l’assaut adverse, grâce à une autre des ses performances offensives de haut niveau.

Norm met 15 points dès le 1er quart et rappelle qu’il marque en moyenne 22 points par match à titre de partant, cette année, en dépassant rapidement cette marque au 2e quart-temps. Trae Young et sa bande sont toutefois inébranlés, répondant tôt au 2e avec une séquence importante de 11 points, sans réponse.

Les remontées se font saccadées pour la troupe de Nick Nurse; un signe des schémas défensifs solides de McMillan, mais une dernière poussée alimentée par un triplé confiant de Powell rognait l’écart à seulement 5 points, alors qu’on rejoignait les vestiaires. Le shooting guard s’approprie plus de la moitié des points de son club.

Atlanta possède la priorité, 64-59.

Le meneur incontesté des Raptors Kyle Lowry n’avait besoin que de 5 points, en débutant la joute, afin de se hisser au deuxième rang de tous les temps au chapitre des points totaux, pour la franchise des Raptors de Toronto. Évalué par la majorité comme le meilleur joueur de l’histoire de la concession, K-Low a réussi le fait d’armes au 2e quart, pour devancer Chris Bosh (10 275 points). La prochaine cible sera DeMar DeRozan et ses 13 296 points.

Voici la séquence où l’ancien power forward étoile des Raps s’est fait déloger :

2e demie

Le barrage périphérique qui a offert une avance de 19 points aux Hawks, à un certain moment de la première moitié de rencontre, est soudainement beaucoup moins efficace. Alors que leurs opposants dorment en offensive, les Raptors en profitent pour monter leur propre contre-attaque et les prouesses de Powell présentent à nouveau la clé de cette percée.

Il connait son succès autant grâce à ses drives agressifs au panier – faisant bien attention d’éviter Clint Capela – que du royaume des 3 points d’où il en amasse un total de 6, pour un quart de travail de 33 points en 38 minutes.

Ice Trae, insatisfait des efforts des siens au 3e, tente de manufacturer des points coûte que coûte : il manipule ses défenseurs dans l’objectif d’atteindre la ligne des lancers-francs, où il en réussit 13 sur 16 pour la soirée. Tout de même, Tampa Bay ne prend que 5 minutes avant de ne prendre les devants.

Du même coup, le guard de petite stature parvient à faire ressortir une bonne dose de frustration de la part de Lowry, et lui flanque même des coups de doigts (accidentels) dans les yeux à deux reprises, résultant en quelques gouttes de sang chez la victime.

Comme l’expression le décrit si bien, Young n’aurait pas dû « poke the bear », puisque le dit bear revient expéditivement en force après s’être pansé l’œil, ravivant la flamme d’une nouvelle séquence en faveur des Torontois à l’aide d’un 3 points spectaculaire et plusieurs jeux de qualité.

Le récipiendaire – ou plutôt la deuxième moitié – d’une foule de ces excellent plays, est Chris Boucher; le Montréalais met tranquillement sur pieds une deuxième demie d’enfer. La majorité de ses 29 points totaux arrivent à l’intérieur de la clé, grâce à de belles passes de son point guard, lorsque la défensive de zone des Hawks contraint Capela à y laisser le champs libre.

Les hommes en rouge remportent le duel de points au 3e, 35-20. Ensuite, alors que l’avance croît vers les deux chiffres et plus, au 4e quart, Nurse trouve bon d’offrir un repos prolongé et mérité à ses partants, faisant confiance à Paul Watson Jr. (qui présentait une fiche de +16 pour la soirée), Stanley Johnson et DeAndre’ Bembry qui contribuent à une défense acharnée rendant ébahie l’équipe de la Georgie.

Alors qu’elle avait comme mission de conserver la priorité, la seconde unité des locaux a en fait décidé d’y ajouter; Toronto mène donc par 15 avec environ 5 minutes à faire au match.

Trae Young et Kevin Huerter mènent conséquemment une charge puissante de l’autre côté, mais c’est à ce moment que Boucher s’est levé pour décocher deux immenses flèches à 3 points qui ont en réalité l’effet d’une bombe.

Or, le meneur de jeu des adversaires fait tout sauf jeter l’éponge, lui qui s’efforce de trouver les failles dans les schémas défensifs des Raptors pour couper la séparation à moins de 5 points, lorsque même deux tirs de distance précis de Stanley Johnson – qui s’est montré très utile – sont insuffisants.

Ça ne prend ensuite que quelques revirements des Raps, combinés à des lapsus offensifs et un nombre franchement trop élevé de revues vidéos des arbitres, pour totalement transformer cette joute.

Plus que 20 secondes au cadran, Lowry et sa bande sont devant par seulement deux points et ce sont les visiteurs qui ont le ballon en main.

Oui, le seul scénario que les Raptors souhaitaient éviter à tout prix s’est malheureusement réalisé et nul autre que le vétéran Tony Snell offre une victoire in extremis aux siens sur un véritable buzzer-beater des plus improbables, pour 3 de ses 6 points…

Marque finale : ATL 121-120 TOR

Cette défaite est particulièrement difficile à digérer par sa nature, certes, mais il y a au moins quelques points positifs à être retirés du combat. Powell et Boucher ont été resplendissants, et les Raptors ont pu mettre de l’avant presque deux quart-temps de basketball d’extrêmement haut niveau. Les retours de Siakam, VanVleet et Anunoby se font cependant attendre avec impatience.

Joueurs du match

Raptors : Chris Boucher – 29 PTS, 9 REB, 2 AST, 2 STL, 2 BLK

Hawks : Trae Young – 37 PTS, 5 REB, 6 AST, 13/16 FT

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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