Le mouvement Black Lives Matter a beau avoir connu ses plus grands moments à au printemps puis à l’été 2020, il n’en est pas disparu pour autant. On en parle moins aujourd’hui, mais les actes de protestation et les demandes de changement sont tout de même présentes dans notre quotidien. Et ce sont des phénomènes qui, maintenant plus que jamais, sont étroitement reliés au sport professionnel aux États-Unis.
Les Wizards de Washington en ont été un bel exemple mardi, lors de la prise de photo officielle de leur équipe pour la saison 2020-2021. Plutôt que de ressortir la classique formule des uniformes de matchs et des rangées bien droites de l’effectif, la concession de la capitale américaine a décidé de faire un message.
Le caractère distinctif des photos des Wizards repose sur deux éléments. D’abord, chaque joueur porte un chandail sur lequel on peut soit lire « Égalité » « Justice » ou « Responsabilité ». Il est ici question de faire écho aux nombreuses manifestations contre la brutalité policière, phénomène qui touche en particulier les personnes de couleur.
« C’est assurément une pièce de déclaration pour nous. Évidemment, nous sommes une équipe et nous faisons tout ensemble. Mais nous sommes quand même des citoyens de ce pays et de ce monde. Ce sont des mots que nous choisissons parce qu’ils nous guident. »
– Bradley Beal
Ensuite, dans une deuxième photographie, les joueurs ont invité le personnel COVID qui les a testé tout au long de la saison régulière à se joindre à eux, dans l’optique où on veut souligner le travail des travailleurs de première ligne durant la pandémie.
L’idée est venue directement de l’état-major à Washington, qui l’a partagé avec ses deux joueurs étoile Bradley Beal et Russell Westbrook. Le duo a complété le projet avec trois suggestions de mot – mots qui ont chacun une signification importante.
Dans le contexte actuel, chaque petit geste compte. C’est encourageant de voir qu’une franchise de la NBA ait pris l’initiative de transformer une simple séance photo en quelque chose qui servira à plus qu’à remplir les cartables d’archives.