Depuis les premiers jours de la NBA, le but ultime de chaque équipe est le même: remporter un championnat. Le trophée de MVP a aussi toujours été convoité par les individus puisqu’il ajoute de la valeur au résumé d’un basketteur professionnel. Pendant la saison de 1961-1962, la course au titre de joueur par excellence incluait 4 athlètes ayant accumulé des moyennes qui paraissent encore à ce jour incroyables.
Depuis les années 60, bien des choses ont changé dans la NBA. À l’époque, la ligne de 3 points n’existait pas et il y avait seulement 9 équipes dans la ligue. Le style de jeu était extrêmement différent à celui d’aujourd’hui. Le rythme des rencontres était beaucoup plus rapide. Plus de tirs étaient tentés et ratés. Le nombre de rebonds était donc très élevé. En 1962, les équipes marquaient en moyenne 118.8 par match, un record NBA, et 71 rebonds. Cette année, les Bucks mènent cette catégorie avec 51.7 rebonds par rencontre.
Par ailleurs, une saison comptait 80 matchs. Le load management n’existait pas alors que les joueurs étoiles de chaque franchise jouaient pratiquement l’entièreté des 48 minutes de chaque partie. Il était plus facile pour les meilleurs athlètes de dominer dû au niveau de jeu qui était plutôt faible dans l’ensemble.
Durant la campagne de 1961-1962, 4 candidats au titre de joueur par excellence se sont imposés grâce à des moyennes qui sautaient aux yeux. Voici les 4 basketteurs en question (dans l’ordre):
- Bill Russell (le MVP) – 18.9 points, 23.6 rebonds et 4.5 passes décisives en 76 matchs (45.2 minutes)
Alors que les Celtics étaient au milieu de leur règne remportant titre après titre, Bill Russell était la superstar de l’équipe. Les gens qui votent le gagnant du trophée de MVP ont toujours eu les mêmes critères. Ils optent pour le meilleur joueur de la meilleure équipe la majorité du temps. À noter que dans les années 60, les joueurs de la NBA votaient pour le MVP et non les journalistes. En 1962, Boston a terminé sa campagne avec une fiche de 60-20. Il s’agissait de la première fois qu’une franchise atteignait le plateau des 60 victoires. D’autre part, Russell était le meilleur défenseur de l’association.
- Wilt Chamberlain – 50.4 points, 25.7 rebonds et 2.4 passes décisives en 80 matchs (48.5 minutes)
En 1961-1962, Wilt a connu la meilleure campagne de sa carrière. Il a tellement dominé la ligue en matière de statistiques que de nouvelles règles ont dû éventuellement être inventées pour le freiner. Le fameux match de 100 points (un record qui ne sera probablement jamais battu) a eu lieu durant cette saison. De plus, Wilt jouait en moyenne 48.5 minutes par partie alors que chaque joute ne durait que 48 minutes. Cela est dû au fait qu’il a participé à plusieurs prolongations au cours de l’année. Au bout du compte, les joueurs ont choisi Bill Russell, mais nombreux sont ceux qui croient que Wilt s’est fait voler. Il n’a reçu que 9 votes de première place comparativement aux 51 de Bill.
- Oscar Robertson – 30.8 points, 12.5 rebonds et 11.4 passes décisives en 79 matchs (44.3 minutes)
Plusieurs décennies avant Russell Westbrook, Oscar Robertson était l’original M. Triple-Double. En tant que membre des Royals de Cincinnati, il était le premier joueur de l’histoire à maintenir une moyenne de triple-double pour l’entièreté d’une saison. En 1961-1962, il jouait seulement sa deuxième campagne dans la NBA. Il venait tout juste d’être nommé le ROY l’année précédente. La forte compétition dans la course au titre de MVP est la raison pour sa 3e place. La fiche de son équipe (43-37) ne l’a pas aidée non plus.
- Elgin Baylor – 38.3 points, 18.6 rebonds et 4.6 passes décisives en 48 matchs (44.4 minutes)
Baylor faisait partie de la meilleure équipe de l’Ouest. Il avait des moyennes très impressionnantes tout comme les 3 autres candidats. Cependant, il n’a disputé que 48 parties aux côtés de ses coéquipiers. En tant que membre de l’armée, il a dû quitter les Lakers à plusieurs reprises afin de remplir son devoir. Cette absence prolongée a sans doute nui à sa cause. Avec Baylor, L.A. avait une excellente fiche de 37-11, mais, sans lui, la fiche de la franchise californienne de 17-15 était plutôt décevante.