Luka Doncic et Mark Cuban ne sont pas emballés par l’idée d’un « play-in »

Luka Doncic et Mark Cuban ne sont pas emballés par l'idée d'un « play-in »

En résumé

« Tu joues 72 matchs pour accéder aux séries, puis si tu en perds deux de suite [dans le play-in], tu es éliminé. Je ne vois pas l'intérêt de faire ça. »

Le joueur étoile des Mavericks Luka Doncic ne s’est pas gêné de dire le fond de sa pensée par rapport au format play-in que la NBA a incorporé afin de permettre aux équipes qui sont aux abords des séries de se qualifier.

En cette saison écourtée, la NBA a choisi de conserver le play-in qui avait été ajouté l’an dernier dans la bulle d’Orlando. À titre de rappel, le play-in est une ronde de qualifications permettant aux équipes de 9e et 10e place de se glisser en 7e ou 8e position, s’ils parviennent à vaincre les deux clubs qui les occupent déjà (un match chacun). Vous trouverez de plus amples détails ICI.

En gros, si les Mavs conservent la 7e place de l’Ouest, ils se mesureront aux 8e du même tableau, mais s’ils perdent cet unique match, devront ensuite faire face au vainqueur du match qui aura lieu entre la 9e et 10e place pour déterminer qui occupera le 8e et dernier rang.

Bref, si Dallas laisse potentiellement filer ces deux rencontres consécutives, l’équipe pourrait s’absenter des séries, malgré la 7e place qu’elle s’est méritée au travers d’une difficile saison de 71 matchs…

Questionné sur le sujet, Luka Doncic n’a pas mâché ses mots, jugeant que ces 72 matchs de saison régulière suffisent à déterminer l’identité des équipes qui méritent d’accéder aux éliminatoires :

« Je ne comprend pas l’idée d’un play-in. Tu joues 72 matchs pour accéder aux séries, puis si tu en perds deux de suite [dans le play-in], tu es éliminé. Je ne vois pas l’intérêt de faire ça. »

– Luka Doncic via ESPN

En quelques sortes, Doncic n’a pas tord : le play-in était une solution logique l’an dernier alors que toutes les équipes avaient un nombre différent de parties jouées, mais cette année, les formations sont toutes sensées atteindre le plateau des 72 engagements tel que prévu par le calendrier régulier. Certes, cela n’était pas encore clair avant la saison, soit lorsque la décision d’incorporer le play-in a été prise, mais avec le recul, on constate que toutes les formations sont sur un pied d’égalité.

Le propriétaire des Mavericks Mark Cuban, qui a voté en faveur du play-in avant la saison, a d’ailleurs offert une opinion révisée sur le sujet :

« Avec le recul, cette approche était une énorme erreur. […] Dans une saison régulière de 82 matchs où tu ne joues pas 30 matchs en 6 semaines, ça aurait été correct. Mais la compression de l’horaire est ce qui en fait une énorme erreur. À la place de pouvoir reposer certains joueurs en fin de calendrier lorsque le portrait éliminatoire deviendra plus clair, les équipes devront approcher chaque match comme un match de série pour s’assurer une place dans le top 6 [et éviter le play-in] puisque comme Luka a dit, les conséquences peuvent être énormes. »

– Mark Cuban

Il s’agit ici d’un autre bon point en défaveur du play-in : une équipe de 7e ou 8e place pourrait arriver en 1ère ronde avec plus de fatigue et même potentiellement de blessures que leur adversaire ayant évité le play-in. Bref, ce format de pseudo-tournoi supplémentaire rend le calendrier condensé encore plus exigeant.

La NBA ne reviendra évidemment pas sur sa proposition, mais avec de tels commentaires, les chances que le play-in reste en branle l’an prochain sont probablement plus faibles.

Manuel Villeneuve

Manuel Villeneuve

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