Il était tout à fait prévisible que cette ultime rencontre d’une série disputée à armes égales allait se jouer dans les dernières minutes. L’écart d’un point à l’amorce du dernier quart de la série aurait cependant dû mettre la table à une fin de match plus excitante. Une équipe s’est montrée solide jusqu’à la toute fin alors que l’autre a tout simplement flanché sous la pression. Voici ce qui est à retenir:
Marque finale: BOS 92 – TOR 87
4 choses à retenir:
CHACUN SON TOUR | Les deux équipes se sont disputé une chaude lutte dans une première demie en dents de scie. C’est Boston qui a frappé en premier avec une séquence de 13-0 menée par Smart qui avait un impact des deux côtés du parquet.
Les Raptors n’ont pas tardé à répondre: 33-14 dans les 12 minutes suivantes. Si Kyle Lowry a porté l’équipe sur ses épaules lors des dernières rencontres, c’est plutôt un effort de groupe qui a fait le succès des Raptors cette fois. Les huit Torontois qui ont vu le terrain ont marqué au premier quart. Serge Ibaka a été dominant dans la clé; Matt Thomas a réussi son seul tir en plus d’ouvrir le jeu en attirant l’attention de la défensive, Norman Powell a continué sur sa belle lancée du match #6, etc.
Puis les Celtics ont terminé la demi sur une lancée de 17-6. Kemba Walker s’est réveillé et a contribué à la mince avance de quatre points des siens à la mi-temps.
SE TIRER DANS LE PIED | Les Raptors ont commis 18 revirements. Les Celtics ont marqué 31 points à la suite de ces revirements. C’est l’histoire du match. Il faut donner une partie du crédit à la défensive de Boston, mais beaucoup de passes molles, de mauvaises décisions et de pertes de contrôle sont directement attribuables à une mauvaise performance offensive. Ces revirements ont permis à Boston de tenter 11 lancers de plus. Beaucoup de choses ont bien été pour les Raptors, mais ils se sont finalement battus eux-mêmes, particulièrement en fin de match, en ne prenant pas soin du ballon.
L’ÉQUIPE AVEC LE MEILLEUR JOUEUR L’EMPORTE TOUJOURS | En séries, les grands joueurs se lèvent. On avait déjà eu droit à de belles performances de Kemba Walker, Jayson Tatum et surtout Kyle Lowry dans cette série. Ce dernier a carrément permis à son équipe d’espérer se rendre au prochain tour. La magie n’était tout simplement pas présente pour lui en ce match ultime. Ses 5 lancers réussis en 15 tentatives dont un 1 en 6 du 3 points n’ont pas été suffisants pour soulever son équipe.
C’est plutôt Tatum (29 PTS, 12 REB, 7 AST), du haut de ses 22 ans qui a été le meilleur joueur du match. Sa combinaison de taille, rapidité, maniement de ballon et fluidité de lancer est rare. Sa prise de décision s’améliore rapidement et il a maintenant prouvé qu’il pouvait mener son équipe à la victoire en série, même face à une formation d’élite en défensive.
LE CONTE DE FÉES EST TERMINÉ | Pascal Siakam a vu le banc plus vite qu’à l’habitude en début de match. Après avoir été incapable de marquer dans la clé sur Kemba Walker et de contourner Robert Williams au périmètre, un repos s’imposait. La mèche était probablement un peu plus courte pour Nick Nurse étant donné la série difficile que Siakam connaissait offensivement. Malheureusement, cette substitution n’a pas donné le coup de fouet souhaité à son poulain. Il a terminé le match le plus important de la saison avec 12 points en 12 lancers et cinq revirements. On ne peut pas le blâmer pour la défaite, mais on s’attendait certainement à plus de sa part.
L’ascension de Siakam a été fulgurante. Il a commencé à jouer au basket beaucoup plus tard que ses pairs; il s’est mérité le titre du joueur le plus utile lors de sa conquête du championnat en D-league, a mené le bench mob pendant une saison à succès avant de gagner le titre du joueur s’étant le plus amélioré de la NBA ainsi que le championnat à sa première saison comme partant. C’est un début de carrière rêvé et voilà qu’il fait face à des critiques pour la première fois. Elles ne deviendront que plus sévères puisque le contrat de 130M$ qu’il a signé en début de saison et qui s’amorce au début de la prochaine le place parmi les grands.
C’est le dur labeur de Siakam qui l’a mené où il est présentement. On peut donc avoir confiance à sa résilience. Gageons que cette mauvaise sortie en série deviendra une expérience constructive pour une carrière qui s’annonce longue et fructueuse.
La remarque de mon épouse
« Ils sont nuls. »
Marie-Laurence
Joueur du match de Toronto
FRED VANVLEET – 20 PTS, 3 REB, 6 AST
Joueur du match de Boston
JAYLEN BROWN – 29 PTS, 12 REB, 7 AST