Lorsqu’on pense à une recrue qui connait du succès à sa première saison, c’est souvent parce que son parcours a été tracé d’avance. On pense à un choix de premier tour qui a tout cassé dans la NCAA durant une saison avant de joindre une équipe et de s’y établir. Le joueur de soutien des Raptors, Matt Thomas, n’a certainement pas ce parcours typique. À seulement 26 ans, il a déjà joué au basketball dans plusieurs environnements différents, sans jamais savoir s’il aurait un jour sa chance dans la NBA.
Ayant joué ses 4 saisons universitaires avec l’Université de l’Iowa, Thomas n’a pas été repêché en 2017 lors de son année d’éligibilité. Lors de la saison 2016-2017, il a marqué 12.3 PTS par match en réussissant 44,5% de ses tirs à 3 points. Ce ne fut pas suffisant pour être l’un des 60 joueurs sélectionnés lors de l’encan.
Il a remporté le championnat de la Summer League avec les Lakers en 2017, lui qui a réussi 14 de ses 16 tirs à 3 points lors de ses trois derniers matchs du tournoi, en plus de marquer 23 points lors de la finale. Ses 9.6 PTS par match avaient convaincu les Lakers de lui offrir un contrat, mais il a décidé d’aller jouer en Europe puisqu’il avait une meilleure garantie au niveau salarial.
Les deux années qui ont suivi se sont déroulées en Espagne pour la recrue de Toronto qui a joué une saison pour Obradoiro et une pour Valencia par la suite. En deux saisons, il a récolté 13.3 PTS par match, tout en maintenant une habilité au tir comme à l’habitude. Il termine son parcours international avec plus de 47 % d’efficacité du périmètre. C’est à ce moment-là que son parcours en NBA débute.
La recrue a connu une bonne première campagne pour la troupe de Nick Nurse malgré son temps de jeu limité. En 41 parties, il n’a joué qu’un peu plus de 10 minutes par partie en marquant 4.9 PTS. Sa contribution en séries lors du quatrième match face à Brooklyn (12 PTS), ainsi que lors du cinquième match face aux Celtics(12 PTS) a été remarquée. Il a joué plus de 10 minutes lors de ces deux rencontres. Est-ce qu’il faut donc le faire jouer plus longtemps ?
Ayant signé un contrat de trois ans, il lui en reste encore deux à Toronto. Il demeurera sur le banc comme bougie d’allumage et verra probablement encore une dizaine de minutes d’action par soir lors de la prochaine campagne. Il tentera de continuer d’écrire sa propre histoire, qui est bien différente de celle de la recrue typique de la NBA d’aujourd’hui…