Myles Turner brise le silence sur la situation en Indiana

Myles Turner brise le silence sur la situation en Indiana

En résumé

« C'est clair qu'on ne me donne pas de plus grande valeur qu'un joueur de rôle glorifié, et j'en veux plus. »

Comme l’a illustré mardi mon collègue Alexis Goulet suivant une investigation de The Athletic, les Pacers de l’Indiana se dirigent fort probablement vers une reconstruction. Alors que Domantas Sabonis et Caris LeVert seraient disponibles sur le marché des transferts d’ici la date limite des transactions, qu’en est-il de Myles Turner, lui aussi sur un siège éjectable? Le pivot de 25 ans aux multiples talents serait potentiellement un excellent ajout à bon nombre de formations de la NBA, mais que pense le centre de 6 pieds, 11 pouces de sa situation actuelle? Turner a brisé le silence en s’adressant à Jared Weiss de The Athletic jeudi.

Précédemment :

https://alleyoop360.com/2021/12/07/les-pacers-se-dirigent-vraisemblablement-vers-une-reconstruction/

D’abord, Turner s’est confié sur son rôle au sein de l’organisation, après que Kevin Pritchard le directeur général des Pacers et Rick Carlisle l’entraîneur-chef lui aient directement confirmé la véracité des faits rapportés par Shams Charania et Bob Kravitz mercredi.

C’est vrai : l’état-major d’Indiana écoute et répond aux appels au sujet de Myles et son acolyte de frontcourt Sabonis, plus particulièrement. Or, les dirigeants de la franchise croient tout de même possible de transformer cette saison jusque là presque désastreuse en quelque chose de potable. Il sera cependant bien difficile de grimper hors du trou que crée la fiche de 11-16 présentée aujourd’hui par les Pacers.

Si tel est la croyance de l’état-major, Myles Turner ne partagerait pas cette opinion, selon ses dires. Avec l’arrivée de Domantas, trois différents entraîneurs en trois ans, ainsi qu’un rôle graduellement réduit, le centre aux admirables habiletés défensives ne se sent pas apprécié à sa juste qualité.

« C’est clair qu’on ne me donne pas de plus grande valeur qu’un joueur de rôle glorifié, et j’en veux plus. »

Myles Turner, via Jared Weiss

Turner, qui penserait avoir le potentiel d’un joueur vedette, se voit donc comme bien plus qu’un simple joueur de rotation. Il a sacrifié plusieurs responsabilités offensives à Indianapolis, particulièrement depuis que Domantas Sabonis joue le rôle de première option intérieure à l’attaque. Certes, les talents de son collègue deux fois All-Star sont considérables, mais ils empêchent certainement Myles d’avoir la place qu’il souhaiterait occuper dans cette zone du terrain.

Le gaillard de septième année – qui n’a pas dépassé la barre des 14 points par match depuis 2016-2017 – récolte en moyenne 12.7 PTS, 6.8 REB et 2.5 BLK par rencontres depuis que son coéquipier de Lituanie a débarqué dans l’état de l’Indiana en 2017.

Turner a peut-être mené la ligue au chapitre des contres moyens à deux reprises, en plus de le faire cette année, mais il n’a jamais obtenu le trophée de Joueur défensif par excellence, ni même une mention parmi l’une des équipes All-Defensive. Sa frustration est donc compréhensible sur ce plan.

Or, d’un point de vue offensif, le jeune athlète croit encore avoir beaucoup de preuves à faire. Un rôle plus important au sein des schémas offensifs de Carlisle lui offrirait possiblement l’opportunité de faire exactement cela.

« Je ne fais que gratter la surface, et je veux montrer que je suis prêt à prendre le prochain pas. Avait à ajouter Turner. Je veux démontrer que je ne suis pas un produit fini. »

Après tout, une transaction envoyant Turner ou Sabonis sous d’autres cieux viendrait possiblement remédier en partie au problème de cohésion dans le frontcourt – même s’ils se complètent bien sur papier –, mais un retour devrait être significatif pour l’Indiana qui n’est ni en reconstruction, ni en mode panique. Un certain degré de compétence d’année en année fait d’ailleurs partie des mandats de Pritchard, alors que le gouverneur Herbert Simons souhaite toujours garder son équipe pertinente.

Depuis longtemps, les stratégies de type tanking demeurent hors de question en Indiana, qui ne représente pas une destination intrigante pour les joueurs autonomes et qui construit intelligemment juste à l’extérieur de la loterie du repêchage.

Le hic, c’est que les Pacers attirent la deuxième pire assistance du circuit juste devant les Pistons de Detroit, avec une moyenne de 13 137 partisans par soir. Loin des objectifs de la concession.

Une semi-transition serait donc peut-être une bonne idée pour ce club en déroute, et son trio de LeVert, Sabonis et Turner n’a jamais eu de plus grande valeur qu’aujourd’hui. Ils seraient certains de trouver preneurs à travers l’association, pourvu que leur prix demandé ne soit pas trop important. Il y a donc des options qui se présentent devant Pritchard et ses hommes, incluant aussi de simplement patienter.

Par exemple, les Raptors de Toronto qui ont présentement un total de 0 pivot en santé pourraient trouver une place bien confortable au cœur de leur alignement partant pour le centre mécontent des Pacers. Selon Josh Lewenberg de TSN, Masai Ujiri aurait justement ses yeux rivés sur le jeune binôme Turner-Sabonis.

Attendez-vous à plus d’activité à compter de mercredi le 15 décembre prochain lorsque les signatures de cet été pourront officiellement être transigées. À titre de note, Malcolm Brogdon ne peut être échangé avant la fin de la campagne actuelle.

Est-ce que l’Indiana brassera finalement le mélange, ou est-ce que les Raptors tenteront de frapper un autre bon coup? Cela este à voir.

Myles Turner maintient en moyenne une production de 12.9 PTS, 7.3 REB et 2.8 BLK par rencontre cette saison, en plus de tirer à 53% du terrain et à 40% du périmètre en 29.2 minutes de jeu, à travers 26 affrontements.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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