Toujours défenseur du titre de MVP, Nikola Jokic met à nouveau sur pieds une saison remarquable en menant des Nuggets de Denver sans Jamal Murray et Michael Porter Jr vers une 8e place en conférence de l’Ouest. Malgré une collection de jolies performances cette année, aucune d’entre elle ne criait plus « Nikola Jokic » que lors de son duel avec Jonas Valanciunas des Pelicans de la Nouvelle-Orléans, mercredi soir.
Le Joker a terminé la rencontre avec un triple-double de 39 points, 11 rebonds, 11 passes décisives et un impressionnant rendement de 17/23 (74%) du terrain. Toute une soirée au boulot pour le Serbe.
Fait intéressant : il s’agissait de son neuvième triple-double d’au moins 30 points en carrière, ce qui représente la deuxième meilleure marque de tous les centres de l’histoire à ce chapitre, derrière (évidemment) Wilt Chamberlain.
C’est d’ailleurs son quatrième triple-double de la saison, qui lui permet de créer l’égalité avec James Harden pour le deuxième rang du circuit. Russell Westbrook mène la charge avec une récolte de cinq, déjà.
En temps supplémentaire, le leader des Nuggets a enfilé 11 points pour permettre aux siens de remporter une joute rudement disputée à l’étranger, alors que son tir pour la victoire ne trouvait pas le centre de l’anneau quelques minutes avant – mais de justesse.
Le grand pivot a encore fait démonstration de ses nombreux talents offensifs avec cette performance signature, saturée des pirouettes et lancers difficiles qui lui sont propres, mais Nikola Jokic est également grandement amélioré du côté défensif du ballon en 2021-2022. Il ne se sert pas d’athlétisme ou de rapidité physique pour avoir un impact en défense, mais plutôt d’intelligence, de positionnement, de force brute et d’un effort plus important qu’auparavant.
Son nombre de vols de ballon ou contres moyens par soir ne vous raconteront pas toute l’histoire, mais cela devient apparent si on observe son Defensive Box Plus-Minus de 4.7 (+2.2 contre l’an dernier) et ses Win Shares ou victoires ajoutées par 48 minutes de 0.307 qui sont toutes deux les meilleures cotes de la NBA pour le présent calendrier régulier.
Son pourcentage de rebonds défensifs de 37.1 est également en croissance de 11% depuis 2020-2021, alors que Jokic domine sous l’anneau avec des enregistrements de 13.4 rebonds totaux par match, qui se trouvent à 1.1 derrière Rudy Gobert au premier échelon du palmarès. La statistique la plus impressionnante toutefois, demeure son PER (Player Efficiency Rating) de 34 : de loin le meilleur de tous les temps.
Si la campagne devait connaître sa conclusion aujourd’hui, le centre de 26 ans pourrait se vanter d’avoir monté la saison la plus généralement productive de l’histoire du basketball, selon cette stat censée représenter l’impact d’un joueur sur tous les plans du jeu. Le bond défensif qu’il a connu contribue certainement à l’exploit.
Or, l’efficacité défensive du MVP n’était pas tout aussi évidente mercredi soir face à Jonas Valanciunas. Lui aussi un autre pivot européen de 7 pieds aux multiples atouts offensifs, JV s’est levé comme le meilleur marqueur des Pelicans en ajoutant 27 points au compteur sur un taux de conversion de 57.1%. Il agrémentait sa production à l’attaque de 11 rebonds et 3 excellents blocs, tandis que son adversaire était à court d’idées pour freiner ses ardeurs.
Ce duel de géants est tout de même tombé en faveur de la superstar de Denver, mais Valanciunas s’est bien défendu. Un total de 22 revirements pour le collectif de Willie Green (contre seulement 11 du côté des visiteurs) aura cependant été trop difficile à camoufler dans la défaite 120-114 au Smoothie King Center.
La Nouvelle-Orléans tombent au tout dernier rang de l’Ouest avec une fiche de 7-20, alors que les Nuggets tiennent bon à 12-12, en dépit d’un effectif rogné.