Dans le but d’éliminer la tendance qui consiste à effectuer des mouvements irréguliers pour aller chercher une faute sur tir, la NBA a conçu un plan d’attaque qui sera mis en place dès la prochaine saison. Composé d’une série de petites règles bien définies, elle teste déjà le terrain avec la Summer League.
Selon les communications officielles de la centrale d’arbitrage de l’association, les officiels devront considérer ces modifications pour choisir ce qui mérite un appel ou non. De règle générale, on souhaite empêcher les attaquants d’avoir recours à des mouvements qui n’appartiennent pas au basketball pour générer un contact et obtenir des lancers francs non mérités.
Auparavant plutôt flou et largement exploité par des joueurs comme James Harden, le concept a été révisé et expliqué à l’aide de plusieurs exemples par la NBA dimanche.
D’abord, l’explication. On définit les « mouvements irréguliers » par des situations où…
- le tireur se projette ou se penche vers le défenseur d’un angle anormal ;
- le joueur offensif dévie abruptement de sa trajectoire (de côté ou vers l’arrière) vers le défenseur.
On inclue également dans cette catégorie les moments où…
- le tireur élève sa jambe (ou la lance de côté) d’un angle anormal ;
- le bras inutilisé du joueur offensif accroche le défenseur (souvent dans le processus de tenter un tir d’une manière qui ne correspond pas au basketball).
Maintenant, les exemples. La séquence suivante présente un joueur offensif qui se penche vers le défenseur d’un angle inusité, ce qui ne devrait pas engendrer d’appel.
On pourrait toutefois décerner une faute à l’attaquant s’il avait « initié plus que le contact marginal » qui est présenté ci-dessous.
Ci-haut, Stephen Curry hériterait d’une faute offensive, puisqu’il a utilisé son épaule et sa hanche pour déloger celui qui le défend – et qu’il a atterri ailleurs qu’il ne l’aurait dû en fonction du saut qu’il a effectué.
Ci-dessous, on a droit à un exemple de faute offensive devant être appelée en raison du mauvais positionnement de la jambe. Dans la motion de son fadeaway, le tireur a levé la jambe droite. Son défenseur, en tentant à juste titre de bloquer le tir adverse, s’est enfargé dans cette jambe alors qu’il était encore dans les airs. Cela constituerait une faute pour Dillon Brooks.
Dernier exemple, situation où aucune faute n’est attribuée à qui que ce soit. Voulant aller chercher le contact, l’attaquant a accroché le bras du défenseur avec un mouvement irrégulier de son propre bras, une technique qui n’appartient pas au répertoire naturel du basketball.
Ce n’est pas une faute offensive, parce que le contact est assez léger pour permettre au défenseur de poursuivre le jeu de manière adéquate. Ce n’est pas non plus une faute défensive, parce que le défenseur était en droit de placer sa main ainsi pour empêcher son opposant de marquer.
Certains devront s’ajuster. On peut déjà s’attendre à ce que plusieurs s’importunent face à ces changements, qui leur couperont quelques voyages vers la ligne des lancers francs par soirée de travail.