Que réserve le futur pour Antetokounmpo et ses Bucks?

Que réserve le futur pour Antetokounmpo et ses Bucks?

En résumé

Malgré une défaite des plus décevantes contre les Raptors samedi, les Bucks peuvent tout de même apprécier tous les aspects positifs qu’a apporté cette saison. L’équipe était au sommet d’une ligue où évoluent les meilleurs basketteurs au monde pour presque une campagne entière. Le succès qu’ont connu les hommes de Mike Budenholzer restera inscrit dans ... Lire plus

Malgré une défaite des plus décevantes contre les Raptors samedi, les Bucks peuvent tout de même apprécier tous les aspects positifs qu’a apporté cette saison. L’équipe était au sommet d’une ligue où évoluent les meilleurs basketteurs au monde pour presque une campagne entière. Le succès qu’ont connu les hommes de Mike Budenholzer restera inscrit dans les livres d’histoire comme étant l’un des plus grands accomplissements des récentes années. Par contre, le parcours n’était pas parfait. L’imperfection: Kawhi Leonard, l’obstacle insurmontable qui s’est dressé sur la route vers la gloire et qui a forcé les Bucks à rebrousser chemin jusqu’à la case départ. On recommence à zéro l’an prochain, cette fois avec plus d’expérience et de connaissances. Mais est-ce si simple? Et si Milwaukee venait de gaspiller sa meilleure chance au titre?

Si les Warrriors avaient les Bucks à affronter en Finale au lieu des Raptors, la question serait futile et on la poserait plutôt quant au futur de Toronto. Les choses sont faites ainsi cependant, tant qu’une équipe continue à gagner, son avenir paraîtra toujours splendide. Dès qu’elle perd, on se demande si elle sera capable de revenir au même niveau de jeu que lorsque tout était rose.

Certains ne seront pas d’accord. Plusieurs affirmeront que le futur est plus beau que jamais et que le Greek Freak n’ira qu’en s’améliorant donc que l’équipe entière fera de même. La seconde affirmation n’est pas aussi certaine que la première mais il est vrai que Giannis a encore énormément d’atouts qu’il peut ajouter à son jeu, déjà incroyable. Assis au podium, réfléchissant à sa défaite encore fraîche, Antetokounmpo a lui-même mentionné qu’il comptait revenir en force à l’automne.

« Nous allons nous améliorer, nous allons revenir l’an prochain en sachant qui nous sommes et en ayant confiance en ce que nous avons bâti cette année. Nous espérons que nous serons dans des situations similaires ou meilleures, à l’avenir. »

Lorsque Toronto s’est mérité une place en Finale de la conférence de l’Est pour la première fois en 2016, le plafond de la formation semblait être démesuré. Pourtant, les deux années suivantes sont arrivées à leur fin plus tôt que prévu et la déception a commencé à s’installer. Masai Ujiri, quant à lui, avait deviné que le plafond d’un noyau composé de DeRozan, Lowry et Valanciunas ne se situait pas plus haut que la troisième étape en séries. Des changements drastiques ont donc été apportés à l’organisation et elle se retrouve maintenant sur la scène la plus colossale du monde du basket. La situation des Bucks de Milwaukee est aujourd’hui très similaire à celle des Raps de 2016.

Oui, la formation du Wisconsin n’était qu’à deux victoires de se rendre à destination, mais seront-ils capables de recréer les mêmes circonstances l’an prochain? Connaîtront-ils encore une production aussi massive et aussi soutenue? Les chances sont que oui. Néanmoins, les probabilités que ça ne se reproduise pas sont là, et elles sont hautes.

La saison morte sera chargée pour l’organisation du Fear the Deer. Mirotic qui gagnait un salaire de 12,5M$ ne sera probablement pas de retour avec le club puisque sa valeur vient de diminuer, bien malheureusement pour lui et sa quête de joueur autonome. Il est devenu apparent que si son tir ne passe pas à travers l’anneau, Nikola Mirotic n’a presque aucune utilité sur un terrain de basketball, fait sur lequel Mike Budenholzer a mis son sceau d’approbation en ne donnant pas aucune minute au forward lors des matchs numéros 5 et 6.

Un autre gaillard avec un point d’interrogation sur son dossier est Brook Lopez. Le centre de 7 pieds a connu une nette amélioration en 2018-2019 mais il voudra transformer son salaire de 3,4M$ par année en un arrangement plus lucratif comme une exception de mi-niveau (dépendamment de la situation avec le plafond salarial). Lopez, tout comme Mirotic, ne pourrait possiblement pas revêtir le maillot des Bucks en 2020.

Khris Middleton pourrait aussi quitter l’organisation en tant qu’agent libre cet été alors qu’il recevra sans aucun doute quelques offres de contrat maximal. Est-ce que son club actuel serait lui aussi prêt à faire un tel engagement? La réponse n’est pas évidente.

Une autre pièce cruciale au casse-tête, George Hill, ne sera peut-être pas de retour lui non plus, à moins qu’il accepte un salaire extrêmement bas mais sa valeur comme l’un des meilleurs point guards de réserve dans la NBA pourrait l’emporter sous d’autres cieux.

Malcolm Brogdon s’ajoute aussi à la liste des possibilités de pertes mais son autonomie cet été est cependant sous restriction. Milwaukee aura la chance de le garder si elle le veut mais le prix sera cher payé puisque le talent sous-estimé de Brogdon risque fortement d’attirer des fiches contractuelles de taille, ailleurs dans la NBA.

Si l’organisation veut donc ramener son noyau actuel et continuer sur cette allée merveilleuse qui a commencé en octobre dernier, elle devra sortir le chéquier. La franchise n’a jamais aimé trop dépenser et a toujours préféré rester sous le plafond salarial mais elle n’aura peut-être aucun autre choix que de payer de grosses sommes à ses joueurs si elle veut garder ses pions de valeur autour de Giannis. La situation à laquelle seront confrontés Jon Horst (Directeur Général) et Peter Feigin (Président) en juin et en juillet prochain, pourrait donc déterminer le succès des Bucks pour des années à suivre. Certains risques devront être pris et certains compromis devront être faits s’ils ne veulent pas se souvenir du printemps 2019 comme le moment où ils ont raté leur chance au championnat.

Crédit Photo: Maddie Meyer/Getty Images

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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