En attendant la saison régulière, AlleyOop Québec vous offre un compte-rendu quotidien des 30 équipes de la NBA, avec trois dossiers à surveiller au courant des prochains mois.
Alors que le fond du baril semble gagner en profondeur, les Hornets de Charlotte se retrouvent à cours d’options, de talent et de réponses. Que feront-ils maintenant que Kemba n’est plus là? Cette rupture pourrait en être une des plus difficiles à surmonter et alors qu’un côté doit faire le deuil, l’autre s’en va s’épanouir avec sa nouvelle conquête. Malgré tout, cette campagne aux allures dépitées cache en elle quelques opportunités que Michael Jordan et son état-major se doivent de saisir. Place au complexe jeu de la reconstruction.
1. Terry Rozier en a beaucoup à prouver
Le jeune point guard agira comme meneur principal aux côtés de Nicolas Batum pour la formation dépourvue des Hornets. Rozier devra non seulement démontrer au monde qu’il est digne d’un titre de point guard partant, mais il devra aussi s’imposer en tant que leader en agissant comme le gouvernail de l’offensive. C’est une opportunité qu’il recherche depuis plus d’un an après avoir évolué dans l’ombre de Kyrie Irving les deux dernières années à Boston. Il croit fortement être de la trempe d’une place sur le starting 5 et l’opportunité parfaite de le prouver se présente devant lui. Le guard de 6 pieds 1 pouce n’a marqué que 9 points par match, agrémentés de 3 passes en 2018-2019 après avoir connu des séries éliminatoires enflammées en l’absence de Kyrie, la saison précédente. Si Scary Terry est à la hauteur en Caroline du Nord, il pourrait très bien faire partie des plans futurs d’une des pires franchises de la NBA.
2. Un bon choix au 12e rang?
Ces fameux plans futurs que les directeurs du club essaient probablement d’échafauder incluent aussi le jeune PJ Washington, la recrue forward de 6 pieds 8 pouces. Ce dernier ne figurait pas à la 12e position de plusieurs mock drafts avant le repêchage de 2019 mais Buzz City a décidé de lui faire confiance. Washington a dominé la scène collégiale lors de sa 2e campagne à Kentucky aux côtés du splendide Coby White. En tant que sophomore, le jeune ailier fort a mis sur pieds une fiche de 15.2 PTS et 7.5 REB en presque 30 minutes de jeu. Il aura un rôle important à jouer en sortie de banc derrière Miles Bridges.
3. Construire un jeune noyau
Pour l’instant, la direction que la concession prendra est incertaine et nébuleuse. Cependant, deux joueurs clés que l’équipe aura la chance de développer cette année sont Malik Monk et l’impressionnant Miles Bridges. Avec beaucoup de potentiel et d’athlétisme, leur trajectoire est, elle aussi, incertaine. Surtout lorsqu’on parle de Malik Monk, qui a déçu en deux ans dans la Ville Reine. Cependant, les prochains mois seront les terrains de jeu parfaits pour l’entraîneur-chef James Borego et compagnie afin de tester de différents alignements et de laisser grandir leurs jeunes joueurs en laissant carte blanche. Rozier, Bridges, Monk et Washington pourraient, d’ici l’été 2020, s’imposer comme des pièces nécessaires au long projet de reconstruction des Hornets.
Même si l’équipe projetée comme étant la pire de l’association n’a pas plusieurs raisons d’être enthousiaste en vue du mois d’octobre prochain, la saison pourrait clarifier plusieurs choses. L’organisation aura une meilleure idée de qui elle tient à conserver et pourra mieux planifier son avenir. Toutefois, pour les partisans du club, les matchs risquent d’être longs et ardus à visionner. Ils devront tout de même se réjouir à l’idée qu’ils seront dans la course au premier choix de l’excellent repêchage de 2020.