Karim Mané a signé un contrat à deux volets avec le Magic d’Orlando, vendredi soir. S’il était possible de s’inquiéter puisqu’il n’avait pas fait partie de la première vague de UDFA (undrafted free agents), il s’avère qu’il ne fallait pas du tout s’en faire. Selon ce que nous a mentionné son entraîneur du Cégep Vanier Andy Hertzog, l’entente avec le Magic était complétée dans la nuit de mercredi à jeudi.
A-t-il été soulagé lorsqu’il a appris que Karim faisait le saut dans la NBA? Pas tant. Il s’y attendait, et les discussions avec des recruteurs de la NBA suggéraient qu’il aboutirait sans aucun doute au sein d’une organisation.
« Je ne suis pas soulagé. C’est ce que j’attendais. J’étais pas mal certain qu’il signerait avec un club. Ç’a n’a pas pris longtemps. […] J’étais avisé jeudi matin. »
Le produit du Collège Vanier a choisi le Magic, mais Andy ne faisait pas partie du processus de décision et celui-ci restera secret pour l’instant. Ceci dit, il croit qu’il est tôt pour évaluer la situation.
« Leur choix de première ronde au repêchage était un point guard. Avec n’importe quel club, il va devoir faire sa place. Il doit se prouver et je crois qu’il est prêt à faire ça. »
La bonne nouvelle demeure que Karim effectue le saut du CÉGEP à la NBA. Pour la RSEQ, il s’agit d’un énorme coup publicitaire. Selon Hertzog, les Québécois quittent beaucoup trop le Québec pour des équipes de préparation qui n’ont rien à envier au programme collégial de la province. Il souhaite que le combo guard devienne un modèle et qu’il montre aux jeunes qu’il est possible de percer en restant au Québec pour l’entièreté de son parcours.
« Karim doit être le poster boy pour le RSEQ. Un des plus grands problèmes, c’est que beaucoup de talent du Québec avant d’aller au Cégep quittent pour l’Ontario ou les États-Unis pour un prep school. Ils ne sont pas mieux que notre ligue. C’est pas nécessaire de quitter. »
À son avis, le CÉGEP a prouvé ce qu’il avait à prouver contre des écoles ontariennes.
« On voulait prouver ça l’an passé. On a joué dans un tournoi sur la Rive-Sud contre les prep schools d’Ontario et chaque année, les Cégeps gagnent presque tous les matchs. On a joué contre Orangeville Prep, le programme qui est connu comme le meilleur au Canada, et on les a battu par 20 points. »
Résultat? Le Québec est sur la map. Et on ne pourrait pas demander mieux.
« On est sur la map aux yeux des dépisteurs de la NCAA et de la NBA. »
Pour écouter l’entièreté de l’entrevue avec Andy Hertzog, cliquez sur le bouton ci-bas.