Lorsque questionné s’il avait l’intention de refuser son option de joueur en vue de la saison 2020-2021, Chris Paul a tout simplement assuré Rohan Nadkarni de Sports Illustrated, à qui il accordait l’entrevue, qu’il n’en avait aucune chance.
Lorsqu’il a pris le chemin d’Oklahoma City, l’été dernier, beaucoup s’attendaient à ce qu’il impliqué dans une deuxième transaction consécutive.
On disait de la troupe de Billy Donovan qu’en perdant le visage de leur franchise en Russell Westbrook, elle serait incapable de se forger une nouvelle identité. Que l’équipe enchaînerait défaite après défaite, menée par un point guard vieillissant et plutôt à risque côté blessures.
Et pourtant, alors que la moitié de la saison est derrière nous, le Thunder présente un rendement de 25 victoires contre 19 défaites, ce qui leur octroie le 7e et avant-dernier rang donnant accès aux séries éliminatoires dans la Conférence de l’ouest.
Peu sont ceux qui auraient osé prédire une telle chose en juillet dernier. Mais l’émergence de Shai Gilgeous-Alexander et la renaissance de CP3 ont pourtant permis à la formation de se débrouiller mieux que prévu, au point où les forts liens que les deux coéquipiers ont tissé ont un impact positif sur les performances de l’équipe.
À 34 ans, Paul a du plaisir sur le terrain, et ça paraît. Pouvant véritablement se permettre d’endosser le rôle de floor general maintenant que James Harden et son basketball d’isolation ne font plus partie du décor, on sent qu’il peut recommencer à jouer comme il le faisait autrefois.
« Les gens essaient toujours de raconter votre histoire. Je suis juste dans le moment. Si quelque chose se passe et que je suis transigé, je ferai des ajustements. Pour l’instant, […] je peux jouer. Je me sens bien dans mon corps. Je suis excité. »
– Chris Paul
Et avec raison ; même s’il fait partie d’une franchise avec laquelle il ne s’attendait pas à jouer, le vétéran a réussi à mettre de côté son statut de joueur fragile pour prendre part à chacun des 44 matchs du Thunder.
Passant 31.8 minutes sur le terrain par match, le meneur de 6 pieds maintient des moyennes qui, se résumant à 17.0 PTS, 5.0 REB, 6.4 AST et 1.6 STL par rencontre, sont largement respectables pour son âge.
C’est d’ailleurs une éthique de travail quasi-impeccable qui se cache derrière une production comme celle-là, éthique qui est non seulement appréciée de ses coéquipiers, mais reconnue par ses entraîneurs.
« Son professionnalisme, sa perspective et sa maturité ont été d’un autre niveau. Nous traversons une transition ; c’est donc quelque peu poétique comment il est revenu à ce stade du calendrier organisationnel et comment il a élevé notre équipe. Tout ce que je peux dire, c’est que Chris a été tout ce que nous pouvions espérer et plus encore. »
– Billy Donovan
Planifiant accepter l’option de 44.2M$ qui le gardera avec l’équipe pour la campagne 2020-2021, il est clair que Paul perçoit qu’il a un futur avec l’organisation et que ce sentiment est réciproque du côté de l’état-major.