Ça fait déjà un mois que la planète NBA a cessé sa rotation et le magasine Forbes n’a pas tardé à dévoiler au grand jour ses prédictions pour l’allure des pertes monétaires que devra encaisser la ligue. Selon Bryan Toporek de SportsMoney/Forbes ainsi que Ben Golliver du Washington Post, le milliard de dollars de dommage est très envisageable, dépendamment des circonstances d’un retour au jeu.
D’autres parts, les pertes de revenus pourraient ne pas se limiter à la saison actuelle. La prochaine campagne risque d’inclure une majorité – si ce n’est pas un entièreté – de joutes à huis clos. Si c’est la cas, le plafond salarial des prochaines années prendra un dur coup. Adam Silver doit se préparer au pire.
L’école des affaires Stillman de l’université de Seton Hall a découvert par sondage que 72% des Américains ne souhaiteraient pas retourner dans une aréna de sport professionnel tant qu’un vaccin contre la COVID-19 ne sera pas disponible. Un autre 12% affirme qu’il n’achètera pas de billet si les arénas ne limitent pas le nombre de partisans admis pour permettre la distanciation sociale. Pas très encourageant comme résultats, mais compréhenisble.
Le problème ici, c’est qu’un vaccin n’est pas près de se pointer à l’horizon. Les prédictions d’experts n’envisagent toujours pas son arrivée avant 12 à 18 mois, approximativement. La vente de billet sera donc sévèrement affectée durant cette période, ce qui aura un impact d’envergure direct sur les salariés de la NBA.
Le plafond ou cap salarial d’une saison donnée est basé sur les revenus totaux projetés pour ce calendrier régulier, mais la NBA se sert habituellement de la campagne précédente comme référence. Selon ce qu’ont calculé Toporek et Golliver, un minimum d’un milliard de dollars américains en pertes est attendu pour 2019-2020, surtout s’il n’y a pas de reprise de jeu d’ici l’automne.
En 2020-2021, le plafond de la masse salariale des clubs ne pourra donc pas se servir de son année précurseure comme ligne de base. Ça nous donnerait un cap salarial complètement incongru. La tâche d’établir le plafond sera grandiose pour l’association qui devra prendre une foule d’éléments en considération.
Elle doit prévoir quand et dans quelles circonstances les fans reviendront assister aux matchs en personne, si la saison comptera 82 rencontres par franchise, s’il y aura des séries éliminatoires, et plusieurs autres.
Il est bien trop tôt pour être en mesure d’apporter une réponse à n’importe laquelle de ces questions, mais elles sont importantes à considérer. Adam Silver, de concert avec les hauts placés du circuit et l’association des joueurs (NBPA) ont encore du pain sur la planche alors qu’on surveille attentivement les développements de la pandémie.
Vous pouvez consulter de plus amples informations sur le progrès de la stratégie de la NBA face à la COVID-19, ICI.