Toujours prêt à partager son opinion pour créer la controverse, Draymond Green des Warriors de Golden State s’est laissé aller lors de sa récente apparition dans le cadre du podcast All the Smoke animé par Matt Barnes et Stephen Jackson, jeudi. Une foule de citations ahurissantes ont pu ressortir de l’émission, dont une flèche en direction de l’équipe championne des Raptors, de grandes révélations par rapport à Kevin Durant et même un discours enflammé visant à insulter Charles Barkley.
Draymond nous a procuré plus de deux heures de pur divertissement en s’entretenant avec les animateurs et anciens athlètes de la NBA à l’émission. En commençant par la défaite dévastatrice des Warriors lors des Finales de 2019, Dray explique l’opinion qu’il adopte toujours aujourd’hui face à ses adversaires de jadis.
« (Les Raptors) n’auraient eu aucune chance (en Finale) si Kevin Durant était resté en santé. »
Rappelons-nous que KD avait alors subi une horrible déchirure au tendon d’Achilles lors du match #5 de l’étape ultime de la saison. Prenant avantage de cette béquille qu’avaient maintenant leurs adversaires, les Raptors de Toronto sont ensuite allé chercher le trophée Larry O’Brien au match #6.
Green semblait donc confiant que son coéquipier était une pièce essentielle au succès de la formation. Pourtant, Chris Haynes rapportait en saison régulière que Dray aurait « donné le défi » à Kevin de partir parce qu’ils « n’avaient pas besoin de lui, ils avaient réussi à gagner sans lui ». Cet échange perfide était survenu lors d’une querelle entre les deux joueurs suivant une défaite aux mains des Clippers, au mois de novembre 2018.
Même s’il est vrai qu’avec une escouade complète, Golden State représentait un club beaucoup plus talentueux que celui des Raptors, Toronto aussi avait un Kawhi Leonard et un Kyle Lowry qui jouaient blessés ainsi qu’un OG Anunoby hors de l’alignement. Comme le sport professionnel est imprévisible, Green ne peut pas affirmer avec entière certitude que Durant aurait fait pencher la balance de la sorte. À considérer aussi que le Klaw était inarrêtable en 2019…
L’argument qui supporte cette thèse du Joueur défensif par excellence de 2017 est simple; il voyait Kevin Durant comme le meilleur basketteur du circuit.
« Kevin Durant aurait dû être vu par tous comme le meilleur joueur de la NBA après ce qu’il a fait à LeBron (lors des Finales de 2017 et 2018). »
Malgré ces éloges à l’un des meilleurs small forwards de tous les temps, le numéro 23 des Warriors admet qu’il y avait plus de tension qu’il n’y paraissait dans les vestiaires de la concession, menant au départ de KD vers Brooklyn. Green explique que cette discorde entre KD et le reste de son équipe restait secrète et qu’elle ne paraissait pas aux yeux des partisans.
C’était vrai, en partie. Personne ne savait réellement ce qui se tramait dans les vestiaires de l’illustre franchise, mais il était évident que la relation entre les deux partants des Warriors avait quelques défauts. Draymond croit qu’ils ont réussi à camoufler l’imperfection de leur chimie parce qu’ils continuaient de récolter les victoires malgré tout. Il y avait « tellement de talent » que les joueurs n’avaient pas besoin d’être les meilleurs amis du monde pour gagner.
Cependant, cette bombe à retardement a finalement explosé l’été dernier lorsque Golden State s’est incliné face au We the North et que Durant a fait ses valises. Néanmoins, une série d’événements ont mené à cette séparation coûteuse pour Steve Kerr et sa troupe, ce n’est pas arrivé soudainement. Selon le power forward de l’équipe, cette division était à l’horizon dès le début de la campagne de 2018-2019. Dès lors, Draymond Green qualifiait son ex-coéquipier d’« éléphant dans la pièce ».
Barkley est jaloux
Le leader vocal des Warriors s’est aussi penché sur un autre sujet chaud en fin d’émission. Ce dernier a commenté sa prise de bec perpétuelle avec l’ancienne vedette de la NBA maintenant analyste pour TNT, Charles Barkley.
La comparaison entre les deux joueurs de renom est seulement valable parce que les deux hommes ont évolué et évoluent à la même position d’ailier fort (power forward). Sinon, il n’y a pas vraiment de question à se poser lorsqu’il s’agit de qui était le plus talentueux. Chuck a reçu l’honneur de MVP en 1993 tandis que Green était la quatrième option offensive pour une bonne partie de sa carrière.
Même si Draymond peut compter un titre de Joueur défensif par excellence sous sa ceinture ainsi que trois bagues de championnat à ses doigts, Barkley était généralement reconnu comme une superstar lors des années 1990, même sans avoir goûté au Larry O’Brien. Tout de même, l’invité de l’heure au podcast All the Smoke tenait à souligner qu’il avait connu une meilleure carrière que son homologue.
Très fier de ses accomplissements, Draymond Green affirme que l’analyste du plateau de TNT a une dent contre lui pour une raison très simple.
« Il est jaloux de mon succès. […] Il a marqué plus de points que moi, d’accord, cool, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu’il a eu un plus grand impact sur le jeu que moi. »
Il poursuit sur sa lancée en ventant cet impact duquel il parle. Il est évident que Dray accorde beaucoup d’importance à la signification de sa propre carrière, lui qui a fait partie d’un des meilleurs groupes de tous les temps, remportant 73 matchs en 2015-2016.
« J’ai changé le sport du basketball, avec l’aide de Steph Curry. »
Toujours plaisant d’entendre les blasphèmes et les commentaires intéressants qui sortent de la bouche du joueur de Golden State. Si tout se passe bien, Draymond Green, Stephen Curry et Klay Thompson devraient tous être prêts et en santé pour amorcer la saison de 2020-2021 en tant que Big Three renouvelé.
Green a maintenu les moyennes suivantes en 2019-2020 avant que la saison ne soit mise sur pause : 8 PTS, 6.2 REB, 6.2 AST et 1.4 STL par rencontre en 43 joutes.