Ennuis à Philly : Al Horford n’est pas un «power forward»

Ennuis à Philly : Al Horford n'est pas un «power forward»

En résumé

Son duo formé avec Joel Embiid ne fonctionne pas comme prévu, et son énorme contrat deviendra un fardeau.

Les 76ers de Philadelphie possèdent sans contredit l’un des noyaux les plus talentueux de la NBA. Leur alignement partant de cinq hommes est potentiellement le plus complet de la ligue, si l’on considère la contribution de chaque partant. Considérant ceci, comment est-il possible que la formation de Brett Brown se retrouve au sixième rang de l’Est? Comment se fait-il qu’elle n’est pas en mesure de dominer la compétition? L’explication, quoique très simple, est séparée en trois problèmes majeurs qui empêchent l’équipe d’avancer – que ce soit cette année, ou dans le futur.

Commençons aujourd’hui avec la situation de l’équipe au centre.

Horford n’est pas un power forward

Étant l’un des centres les plus efficaces contre Giannis Antetokounmpo, Al Horford a attiré l’attention des Sixers lorsqu’il a quitté les Celtics, l’été dernier. LeDominicain a toujours voulu être un power forward, et Philadelphie a exaucé son souhait, l’insérant dans l’alignement partant aux côtés du pivot étoile du club, Joel Embiid.

À première vue, ça peut sembler ingénieux. Horford a bel et bien les qualités pour exceller à cette position, et une combinaison Horford-Embiid avait le potentiel d’être efficace offensivement et défensivement, avec un bon système de jeu.

Toutefois, cette association s’est rapidement transformée en désastre. Bien que son utilisation s’agence bien à celle de Tobias Harris et Ben Simmons, le duo Horford-Embiid est de loin le pire des 76ers avec un offensive rating de 100,6. Le deuxième pire, parmi les combinaisons qui ont disputé plus de 500 minutes ensemble? Ben Simmons et Matisse Thybulle, à 104,2.

Notez aussi que le pire offensive rating de la NBA appartient aux Warriors, avec une moyenne de 3,8 de plus que la combinaison de centres.

PHILADELPHIA, PA – DECEMBER 10: Joel Embiid #21 and Al Horford #42 of the Philadelphia 76ers react against the Denver Nuggets at the Wells Fargo Center on December 10, 2019 in Philadelphia, Pennsylvania. NOTE TO USER: User expressly acknowledges and agrees that, by downloading and/or using this photograph, user is consenting to the terms and conditions of the Getty Images License Agreement. (Photo by Mitchell Leff/Getty Images)

Il est important de mentionner que le Dominicain n’a disputé que 535 minutes avec le Camerounais, et qu’il en a disputé 1595 avec Tobias Harris pour un OFFRTG de 108,6, et 1349 avec Ben Simmons pour un OFFRTG de 108,3.

Néanmoins, ça ne règle pas le problème au centre.

Horford n’est pas nécessairement le problème, lorsqu’il est bien utilisé et bien entouré. Les médias de Philadelphie ont toutefois pu remarquer de façon très claire que Big Al ne peut pas être utilisé à la position 4.

Les Sixers doivent donc constamment gérer deux centres qui demandent une utilisation de plus de 30 minutes par match, ce qui mène à l’inévitable : des séquences qui réunissent les deux joueurs pour des résultats qui nuisent à l’équipe, offensivement.

Horford joue encore au centre lorsque Joel Embiid est sur le banc ou blessé. Néanmoins, il a joué 32% de ses minutes au poste d’ailier fort, en 2019-2020. Bien qu’on croyait qu’il serait l’une des pièces finales à acquérir pour concoter un alignement de championnat, son nouveau rôle demande beaucoup d’adaptation – et cause une certaine frustration.

Auparavant, Horford était en mesure d’attraper un rebond pour ensuite mener la contre-attaque, distribuer le ballon et être utile aux pick-and-rolls.

À Philadelphie, on lui demande principalement d’étirer le plancher en se postant au périmètre pour attendre des opportunités de tirs.

Accompagné par ce nouveau rôle est venu une baisse considérable d’efficacité. À 33 ans, Horford a vu son pourcentage d’efficacité du terrain être réduit de .535 à .442. Selon lui, cette baisse de production peut être expliquée par le fait que son implication a baissé, l’empêchant souvent de trouver son rythme.

Le point positif, dans tout ça, c’est que Boban Marjanovic n’est plus le deuxième centre de l’équipe. Quand Horford retrouve ses aises dans son poste naturel, il paraît très bien.

Mais ce rôle est toujours limité, puisque l’homme de la situation demeure le jeune Embiid. La combinaison de deux centres dans l’alignement partant est contre-intuitive, et ça paraît dans les résultats. Les dirigeants de l’équipe croyaient avoir trouver un bon fit, mais ce n’est pas du tout le cas.

Alors qu’il reste plus de trois ans à son contrat qui compte pour plus de 26 millions sur le cap salarial, Al Horford est déjà un problème pour les Sixers.

Malheureusement, ça ne risque de pas de se régler.

Kevin Vallée

Kevin Vallée est le fondateur d'AlleyOop360, maintenant journaliste au 91.9 Sports et descripteur des matchs de l'Alliance de Montréal.

Kevin Vallée

Kevin Vallée est le fondateur d'AlleyOop360, maintenant journaliste au 91.9 Sports et descripteur des matchs de l'Alliance de Montréal.

Voir plus

Autres articles