Lors des Jeux olympiques de l’an 2000 à Sydney, le fait saillant vivant Vince Carter a complété l’une des séquences les plus grandioses, jamais vues sur un terrain de basketball. Certains qualifient même l’événement de meilleur dunk de l’histoire, alors que Carter a pris vol en sautant directement par dessus Frédéric Weiss, un Français de 7 pieds et 2 pouces, pour ensuite atteindre l’anneau et finalement ponctuer le jeu d’un dunk féroce. Voyez ce que Vinsanity retient de cet instant mémorable, 20 ans plus tard.
Mais d’abord, visionnez ou revisionnez la prouesse sur-humaine de Vince :
Wow. Le ballon dans une main, le visage de l’adversaire dans l’autre, puis une suspension en l’air longue d’une éternité, le jeu est vraiment l’un des plus impressionnants de l’histoire du sport. Et tout ça dans un match final pour se disputer la médaille d’or.
Peu de joueurs, s’il en existe d’autres, ont l’athlétisme nécessaire afin de sauter assez haut et assez loin pour franchir un homme de 7 pieds. Vince Carter est dans cette catégorie, et il s’y retrouve peut-être seul.
Ayant accroché son maillot cet été après 22 saisons dans la NBA, l’ancien Raptor s’adonne maintenant à quelques activités comme l’analyse, sur les ondes d’ESPN. Il a aussi été de passage récemment au podcast All the Smoke animé par Matt Barnes et Stephen Jackson pour s’adonner, entre autres choses, à l’évocation de souvenirs. Le surnommé Air Canada nous a donc offert un point de vue unique sur le fameux dunk, celui de l’exécuteur.
« (Un joueur de l’équipe de France) tente une passe derrière le dos. Je réussis l’interception et soudainement nous attaquons en transition, mais je ne vois pas (Frédéric Weiss). Tout ce que je vois c’est l’anneau. »
Dès le début de la séquence, Vince n’avait qu’une idée en tête, c’était de s’envoler vers le panier. L’ailier qui faisait alors partie de la glorieuse Team USA de 2000 est alors entré dans une zone mentale. Il n’était concentré que sur une chose.
« Tout ce que je me souviens, c’est d’avoir touché son épaule avec ma main gauche. Toute mon attention est sur l’anneau, je ne pense même plus à (Weiss) à ce moment-là parce que je pensais qu’il n’était plus là. Je croyais qu’il s’était tassé ou qu’il avait tenté d’attirer la faute offensive (charge). »
Puis… boom. La foule est stupéfaite et leurs cris retentissent dans l’amphithéâtre. Dans le feu de l’action, Carter n’avait même pas réalisé ce qu’il venait d’accomplir. Ce n’est que plus tard, en regardant la séquence vidéo, qu’il a compris l’ampleur de son dunk.
Malgré tout, ça ne l’a pas empêché de célébrer, car si on observe Vince à son atterrissage, on peut l’apercevoir en train de donner un furieux coup dans les airs à l’aide de son poing. Poing qui passe tout près de frapper Kevin Garnett, son coéquipier, au visage.
« Cette célébration lorsque j’ai presque ‘punch‘ KG, je célébrais simplement le fait d’avoir réussis mon dunk, puisque je croyais avoir décollé d’une trop longue distance. Je ne célébrais pas le fait d’avoir sauté par dessus (Weiss), parce que je ne savais pas que c’était ce qui venait de se produire. […] Nous célébrions deux choses totalement différentes. »
Parfois, nous sommes si préoccupés par le moment, que nous pouvons négliger l’impact de nos actions. C’était définitivement le cas pour VC, ce fameux soir d’été en 2000, à Sydney. Frédéric Weiss et les Français ont perdu la joute pour se mériter une médaille d’argent, tandis que les dominants Américains ont décroché l’or. Cette victoire, ainsi que ce panier mémorable surnommé le « Dunk de la Mort » aurons laissé une marque indélébile sur le cours de l’histoire du basketball.