Il est toujours assez ironique de voir un millionnaire se plaindre de ses conditions de vie. Surtout dans les circonstances actuelles, un joueur de la NBA qui critique ses options de nourriture et de logement à Orlando peut être assez frustrant pour la famille pauvre américaine qui doit vivre avec 5 enfants dans un appartement de deux chambres. Se plaindre est toujours relatif de sa situation, et les personnes qui adoptent un mode de vie très cher oublient parfois d’où ils viennent et que certaines personnes adoreraient être à leur place.
C’est un peu le discours qu’a livré l’ancien joueur et analyste de ESPN, Jay Williams. Ce dernier est furieux de voir les joueurs de la NBA se plaindre de leur situation, expliquant que ce n’est pas de la bonne publicité pour la ligue. Il parle du privilège des joueurs et du malaise qu’il ressent présentement.
« On sait tous quelle genre de vie les joueurs vivent. Vous êtes chanceux d’avoir l’opportunité de voler dans des avions nolisés, d’avoir des millions de dollars dans votre compte de banque et de vivre un niveau différent de vie. Mais c’est drastiquement différent de la réalité des travailleurs américains en ce moment. Vous êtes dans une bulle d’un milliard de dollars. Si vous voulez vous plaindre de votre anxiété à propos de la COVID-19, je comprends totalement. Mais quand j’entends des joueurs se plaindre de leur chambre, la nourriture qui leur est livrée, c’est être sourd et indifférent. »
Plusieurs n’ont pas ce privilège et ne devraient pas se plaindre.
« Pourquoi ne pensez-vous pas aux travailleurs américains payés au salaire minimum qui tentent de survivre. Des gens qui travaillent dans des usines et des conditions de travail très difficiles… Leurs employeurs font MOINS pour assurer leur sécurité parce qu’ils essaient de faire de rembourser les dettes de la pandémie. Donc quand je vois des gars qui sont dans une bulle d’un milliard de dollars, qui ont de la nourriture et un lit… Tu ne peux pas te plaindre. Quand ton employeur y va de mesures drastiques pour te protéger alors qu’ils te paient encore. Ce n’est pas le cas pour les vrais travailleurs américains. Ça m’énerve. Je ne sais pas si les équipes de communication parlent avec leurs joueurs à ce propos, mais ils doivent le faire.
Plusieurs joueurs se sont plaint de leur nourriture et Rajon Rondo a notamment comparé sa chambre d’hôtel à un Motel 6.