En 2019, on disait qu’une équipe championne de la NBA devait absolument compter sur deux joueurs étoiles. Les Raptors ont défié cette thèse en triomphant à l’aide de Kawhi Leonard et d’une équipe très profonde. La nouvelle théorie constitue maintenant qu’une équipe a absolument besoin d’une vedette pour soulever le Trophée Larry O’Brien. J’ai bien l’impression que Toronto défiera la logique pour une deuxième année consécutive.
Toute l’année, j’ai classé les prétendants en trois catégories :
Catégorie 1 : L’élite de LA
Les Lakers et les Clippers sont les favoris depuis le début de la saison – et avec raison. Les Lakers comptent sur deux des cinq meilleurs joueurs de la ligue et les Clippers ont ajouté Kawhi Leonard et Paul George à une formation qui participait déjà aux séries.
Catégorie 2 : L’élite de l’Est
Pour moi, les Bucks, les Raptors et les Celtics sont dans la même catégorie. Dans une série 4 de 7, je ne vois sincèrement pas un club plus fort que les autres qui gagnera à tout prix.
Catégorie 3 : Les surprises potentielles
Les Rockets de Houston et les Nuggets de Denver, si ce n’était pas des équipes de Los Angeles, seraient classés plus haut. Ils ont ce qu’il faut pour aller loin, mais devront se débarrasser des Lakers ET des Clippers, dans l’Ouest.
Toutefois, les événements des dernières semaines font en sorte que la catégorie 1 est un peu moins forte qu’anticipée. Les Lakers manquent clairement de profondeur et en ont arracher lors de la phase de qualification, et les Clippers manquent de chimie pour un club aussi talentueux.
Évidemment, les séries ne sont pas encore commencées. Mais lorsque je fais l’état des forces de la NBA de façon objective, j’ai bien l’impression que les Raptors sont l’équipe…
- Qui a la meilleure chimie
- Qui a le plus de profondeur offensive
- Qui a le système défensif le plus versatile
Si tous les clubs ont leurs points d’interrogation significatifs, les Raptors n’ont pas vraiment de problème direct et concret.
La profondeur de l’équipe est sensationnelle, alors que 7 joueurs peuvent de façon légitime marquer 20 points lors de n’importe quel match. Nick Nurse utilise plusieurs systèmes défensifs différents, ce qui fait en sorte qu’il est plus difficile d’établir un schéma contre eux – et l’équipe est aussi bonne du périmètre que près de l’anneau, d’un point de vue défensif.
Ils ont les effectifs pour contrer un garde dominant, un ailier dominant et un centre dominant. Contre les Lakers, Anthony Davis ne pouvait tout à coup plus faire comme il voulait sur le terrain. Les options de LeBron sont limitées… et le banc des Raptors a de façon très claire le dessus sur celui du Lakeshow.
Il y a des limites. D’un sens contraire, l’équipe de Frank Vogel n’a présentement pas la défense périphérique nécessaire pour arrêter Fred VanVleet ou Kyle Lowry, lorsque l’un des deux est en feu.
Au final, l’avantage va aux Raps dans la majorité des catégories du jeu.
Contre les Clippers, ça se complique un peu. Néanmoins, rien n’indique que les Raptors n’ont pas la chimie nécessaire pour les éliminer dans une série de sept matchs. Je ne dis pas que c’est certainement ce qui va arriver, mais bien qu’il y a des raisons de croire que les hommes de Nick Nurse peuvent relever le défi.
Contre les Bucks, je le répète souvent : le système utilisé pour contrer Giannis en 2019 est encore valide. Il suffit d’avoir un gars comme OG Anunoby ou Pascal Siakam qui puisse le défendre et, au besoin, le pousser vers un double-team formé de Marc Gasol et Serge Ibaka près de l’anneau.
Les Celtics et les Raptors sont très semblables, mais les Raptors ont l’ADN de champion.
Ce ne sera pas facile, mais je vois très sérieusement les Raptors se rendre en finale après avoir disposé des Bucks et des Celtics… avant d’affronter une équipe maganée en finale.
Il s’agit d’une théorie, et un LeBron James digne des séries de 2018 (ou 2016) viendrait la briser. Mais selon ce qu’on a vu jusqu’à présent, je tiens à ma prédiction : les Raptors de Toronto gagneront le championnat de la NBA en 2020.
