Kyrie Irving: Bon joueur, mauvais coéquipier?

Kyrie Irving lance une flèche à LeBron James

En résumé

Lors des quatre dernières saisons, Kyrie Irving a endossé trois gilets différents, celui des Cavaliers de Cleveland, des Celtics de Boston et finalement des Nets de Brooklyn. Dans les trois cas, plusieurs moments ont laissé présager que le meneur de jeu ne se sentait soit pas au bon endroit ou avec les bonnes personnes. Son ... Lire plus

Lors des quatre dernières saisons, Kyrie Irving a endossé trois gilets différents, celui des Cavaliers de Cleveland, des Celtics de Boston et finalement des Nets de Brooklyn. Dans les trois cas, plusieurs moments ont laissé présager que le meneur de jeu ne se sentait soit pas au bon endroit ou avec les bonnes personnes.

Son temps à Cleveland

Après avoir été repêché au tout premier rang par les Cavaliers, Kyrie a fait ses débuts dans la ligue à 19 ans. Il prouve déjà qu’il est un joueur d’exception et se fait remarquer par ses tirs clutchs et son mouvement de ballon exceptionnel. Lors de la saison 2014-2015, le King LeBron James, fait son retour à Cleveland dans l’espoir d’y remporter un championnat.

Tout va bien et même que Irving, James et Kevin Love réussissent l’exploit en 2016. Par la suite, Kevin Durant se joint aux Warriors et LeBron et sa bande subissent un revers cuisant l’année suivante, qui était finalement la dernière de Kyrie avec l’organisation.

Malgré le fait que cela n’ait jamais été prouvé, le mot a passé que le guard en avait assez de jouer dans l’ombre du meilleur joueur au monde et qu’il voulait être le capitaine de son propre bateau. Au cours de l’été 2017, il demande une échange à l’état-major de l’équipe et il obtient ce qu’il voulait alors que le joueur étoile se joint aux Celtics de Boston dans une transaction majeure.

Les deux ans au Massachusetts

On donne enfin le feu vert à Kyrie pour être le joueur de franchise qu’il voulait tant être. En deux saisons, il a très bien performé côté personnel, le côté leadership quant à lui laissait à désirer.

Lors de sa première saison à Boston, il a subi une blessure qui l’a contraint à manquer toutes les séries éliminatoires, le reste de l’équipe a bien contribué en son absence et s’est finalement avoué vaincu lors du septième match de la finale de la conférence de l’Est.

C’est la deuxième saison qui a donné naissance aux doutes sur Irving et son attitude. Après avoir surpris le monde entier en se rendant aussi loin en éliminatoires l’année d’avant, et le retour en santé de Gordon Hayward, les analystes voyaient cette équipe faire face aux Warriors et son alignement semblant à l’étape ultime. En fin de compte, les Celtics n’ont même pas franchi les cinquante victoires et se sont avoués vaincu face à Giannis Antetokounmpo et les Bucks de Milwaukee.

C’est donc cet été que le meneur de jeu devait décider où poursuivre sa carrière alors qu’il atteignait l’autonomie complète pour le marché des joueurs autonomes. Il semblait clair et nette qu’il ne signerait pas d’extension de contrat avec les Celtics vu les relations très sèches avec ses coéquipiers et son entraîneur-chef, Brad Stevens. Il décide d’amener ses talents à Brooklyn pour joindre les Nets.

Qui est Kyrie Irving?

Encore une fois, les attentes sont hautes pour Uncle Drew, lui qui a signé un énorme contrat de 4 ans en compagnie de Kevin Durant. Les deux veulent remporter un championnat et sont persuadés qu’ils peuvent le faire ensemble l’année prochaine alors que KD sera totalement rétabli de sa déchirure du ligament croisé.

Nous sommes maintenant rendu à cette saison, où les Nets jouent bien, mais sans plus. Puis boum.. après seulement 20 rencontres jouées avec son coach, Kenny Atkinson, ce dernier est retiré de ses fonctions.

La question à se poser en ce moment; qui est vraiment Kyrie Irving? Je crois que David Fizdale (ex-entraîneur des Knicks de New York) l’a très bien expliqué en entrevue que voici:

« Nous ne pouvons dénier qu’il a remporté un championnat à Cleveland et qu’il était une des pièces maîtresses pour y arriver. Toutefois, les deux derniers endroits où il a été ne semblait pas marcher et personne ne sait pourquoi. C’est une de ces deux choses : soit il est un gars qui ne veut pas s’adapter et détruit le collectif ou c’est un Jimmy Butler à qui il ne faut qu’une organisation qui lui corresponde bien. »

L’exemple de Jimmy Butler est parfait. Nous connaissons tous ses déboires avec ses coéquipiers, plus particulièrement avec les Timberwolves du Minnesota et ses deux jeunes joueurs, Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins. Personne ne croyait qu’il agissait comme un joueur d’équipe et l’accusaient d’égocentrisme. Cet été, il a signé un contrat avec le Heat de Miami.

Avant la suspension de la saison, le Heat trônait au quatrième rang dans l’Est avec une fiche de 41-24. Butler semble comblé là-bas malgré ses statistiques de points qui ont légèrement dégradé, un prix à payer pour l’effort de plus du côté défensif, son amélioration comme passeur et joueur d’équipe.

Je suis convaincu qu’une situation comme celle-ci arrivera à Irving. Avec le retour en force l’an prochain de lui (blessure à l’épaule) et de Kevin Durant, il pourrait s’agir d’un nouveau départ pour lui.

Les capacités de leader ne sont pas tout le temps naturelles ou acquises, certains doivent les apprendre et c’est très certainement le cas pour le briseur de jambes. Peut-être n’est-il toutefois simplement pas fait pour être le joueur de franchise de son équipe. C’est le cas d’un grand nombre de supers-vedettes de la ligue comme Paul George, Russel Westbrook ou Anthony Davis, cela ne fait pas d’eux de moins bons joueurs, leur place est toujours assurée dans le top 10 de la ligue.

Ce sera donc à Irving de prouver qu’il peut s’ajuster au système de jeu des Nets, avec ou sans l’aide de Kevin Durant. Sinon, peut-être pourra-t-il suivre dans les traces de Butler et devoir poursuivre sa recherche pour la franchise parfaite, qui saura l’accueillir adéquatement.

AlleyOop360

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