Dès son arrivée à Phoenix, Chris Paul a radicalement modifié le visage des Suns. On n’a pas à chercher très loin : dès sa première saison avec le club, il a atteint la finale de la NBA. Fraîchement sorti de cette séquence encourageante, CP3 a maintenant l’option de demeurer avec l’équipe – un retour que le propriétaire de la franchise ne peut garantir.
Lorsqu’on pose des questions aux proprios au sujet de leurs joueurs étoiles, ils tentent bien souvent de se montrer optimistes et positifs. Robert Sarver, lui, n’a probablement pas reçu le mémo. Questionné dans une radio locale sur l’avenir de Paul en Arizona, l’homme d’affaires de 59 ans s’est montré plus ou moins rassurant.
On lui a demandé s’il y avait quoi que ce soit qui puisse empêcher les Suns de garder leur meneur de 36 ans sur l’effectif. Voici ce qu’il avait à répondre.
« Euh, je ne sais pas, je suis certain qu’il pourrait y avoir quelque chose. Je pense que notre première priorité serait d’essayer de le ramener, mais ça dépendra de son agent, [du directeur-général] James [Jones], de lui, de moi et tout ça, donc je ne sais pas. J’imagine que nous allons voir la semaine prochaine, n’est-ce pas? »
– Robert Sarver
Dans le domaine de l’incertitude, Sarver serait médaillé d’or. D’accord, il mentionne que sa priorité est de s’entendre avec Chris Paul. Force est cependant d’admettre que le reste de sa réponse laisse à désirer. Cette incapacité à affirmer quoi que ce soit de précis doit en stresser un ou deux à Phoenix, disons.
Ayant signé un contrat maximal en juillet 2018, le vétéran dispose d’une option de joueur de 44,2 M$ pour la saison 2021-2022. Difficile de croire qu’il la refuse, dans sa situation. Cela représente donc une énorme proportion de la masse salariale de sa concession, alors qu’il approche dangereusement de la quarantaine.
Il est donc tout à fait normal que les Suns aient certaines réserves à son sujet, même s’il les a mené vers une première apparition à la dernière étape des séries depuis 1993.
Son âge le mènera un jour ou l’autre vers son déclin, alors qu’il gagne toujours énormément d’argent. La question se pose plutôt pour l’été 2022, là où son contrat sera officiellement terminé. Là, de se questionner sur le degré de probabilité de son retour est un exercice plus complexe.
Mais bon, pour reprendre les savants mots de Robert Sarver, on verra la semaine prochaine.