Si la tendance se maintient, les Raptors de Toronto pourraient mettre leur nom à côté d’un triste record de la NBA à la fin de la saison. Aucune équipe dans l’histoire de la ligue à avoir terminé sa saison avec un différentiel positif n’avait un pire dossier que celui des Raps (19-30) présentement.
La victoire des Raptors de Toronto par une marge de 53 points (130-77) face aux Warriors de Golden State vendredi soir a permis à la troupe de Nick Nurse de voir son total de points marqués (112,3 par match) dépasser son total de points accordés (111,8 par match). Ils sont donc de nouveau éligibles à ce triste record qui appartient présentement aux Suns de Phoenix de 1976-77. Ces derniers avaient terminé leur saison avec une fiche de 34-48 malgré leur différentiel positif.
Au-delà du record en soi, cette statistique semble en dire beaucoup sur la saison des Raptors : ceux-ci remportent de manière décisive plusieurs matchs, mais échappent les parties serrées au pointage. En d’autres mots, ils ne sont pas assez clutch en 2021. Loin de là l’idée de comparer l’édition 2021 à celle championne de 2019, mais ce qui a permis aux Raptors de performer au niveau des meilleures équipes jadis est leur capacité à bien faire lorsque la situation de match était serrée. Cette année, c’est ce qui court à leur perte.
Cette interprétation de la statistique est à prendre avec un grain de sel. En effet, ce n’est pas seulement en ratant des paniers importants que les Raptors de Toronto ont perdu des matchs cette saison.
Mais les représentants canadiens ont remporté seulement 5 de leurs 16 matchs qui se sont soldés par deux possessions ou moins en 2021. Dans leurs sept dernières rencontres du genre, les Raptors n’ont soutiré qu’une victoire à leurs adversaires. On ne peut donc pas jeter du revers de la main cette problématique lorsque vient le temps de comprendre d’où viennent les problèmes de Toronto.
À l’inverse, les Trail Blazers de Portland marquent 114,8 points par match. Mais ils ont l’une des pires défensives de la ligue, accordant 115,4 par match. Pourtant, ils sont dans une situation inverse aux Raptors, alors qu’ils flirtent avec les premiers échelons dans l’Ouest. La présence d’un Damian Lillard, considéré par plusieurs comme le joueur actif le plus clutch de la NBA, n’est probablement pas étrangère à cette tendance inverse aux Raps.
L’objectif d’une participation aux séries éliminatoires est toujours viable chez les Raptors. Les Bulls de Chicago, qui ont présentement le 10e et dernier rang pour accéder aux qualifications éliminatoires dans l’Est, ont une fiche de 19-28. Les Raptors pourraient donc les détrôner plus tôt que tard. Mais pour ce faire, ils vont devoir arracher à leurs adversaires plus de matchs chaudement disputés. Les Kyle Lowry, Pascal Siakam, Fred VanVleet et OG Anunoby de ce monde devront lever leur jeu d’un cran pour renverser la tendance.