Les Warriors n’ont eu aucune joie à remporter le championnat en 2018

En résumé

Via le populaire documentaire The Last Dance, le grand public a appris que le troisième titre de Michael Jordan et des Bulls de Chicago a suscité plus de soulagement que de réelle joie. Le directeur général des Warriors de Golden State, Bob Myers explique que la même chose s’est produite avec son équipe en 2018. ... Lire plus

Via le populaire documentaire The Last Dance, le grand public a appris que le troisième titre de Michael Jordan et des Bulls de Chicago a suscité plus de soulagement que de réelle joie. Le directeur général des Warriors de Golden State, Bob Myers explique que la même chose s’est produite avec son équipe en 2018.

Si tenter de devenir la meilleure formation est quelque chose de relativement accessible, défendre sa place au sommet en est une qui est complètement différente.

« Gagner et le faire tous ensemble est vraiment difficile. Et conserver des relations, c’est difficile. Il y a beaucoup plus de manières que ça se désagrège que ça reste ensemble. »

– Bob Myers

Lorsque Michael Jordan a vaincu Charles Barkley et les Suns de Phoenix pour réclamer son troisième championnat consécutif en 1993, il était tout simplement exténué. L’omniprésence des médias, l’attention constante et la pression de répéter ses exploits l’ont poussé à quitter le basketball.

Bien qu’il soit revenu deux ans plus tard, ça en dit long sur le drainage physique et mental que représente une telle situation. Si celui que la plupart des amateurs de basket considèrent comme le meilleur joueur de l’histoire doit prendre sa retraite tellement c’est difficile, il y a un bon indicateur que ce l’est.

C’est exactement ce qui s’est passé chez les Warriors il y a deux ans. Ils en étaient à leur quatrième finale consécutive contre LeBron et les Cavaliers de Cleveland, et lorsqu’il l’ont battu en quatre matchs, ce n’était que du soulagement.

Myers explique que ce n’était que ce qu’ils devaient faire, rien de plus. Il n’y avait pas de réel sentiment de joie ou de bonheur.

Steve Kerr, qui a à la fois participé aux conquêtes de Jordan comme point guard avec les Bulls entre 1993 et 1998 et à celles des Warriors comme entraîneur-chef, explique que c’était comme un déjà-vu pour lui.

« Pour être honnête, [le documentaire] n’est que la confirmation de ce que je disais à notre équipe l’année dernière et en 2018 », explique-t-il. « Le message était basé sur mon expérience à Chicago, le sentiment de ce niveau de fatigue et le bilan émotionnel des quatre dernières années. »

« Et donc regarder ça maintenant n’est qu’un rappel de la difficulté de maintenir ce genre de séquence. »

– Steve Kerr

Golden State s’est également rendu en finales l’année suivante, mais a failli à la tâche en six matchs contre les Raptors de Toronto. Puis le départ de KD ainsi que les blessures de Steph Curry et Klay Thompson a projeté la concession vers les bas-fonds de la ligue, un dossier de 15-50 à la main.

William Thériault

Journaliste pigiste pour La Presse, William s'implique pour AlleyOop360 depuis sa création, en mai 2019. Il anime l'émission homonyme à BPM Sports et travaille également au FM 107.7 Estrie à Sherbrooke. Le basketball, c'est son amour de jeunesse.

William Thériault

Journaliste pigiste pour La Presse, William s'implique pour AlleyOop360 depuis sa création, en mai 2019. Il anime l'émission homonyme à BPM Sports et travaille également au FM 107.7 Estrie à Sherbrooke. Le basketball, c'est son amour de jeunesse.

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