La plupart des experts et amateurs de la NBA s’entendent sur une chose depuis le début de la saison : Nikola Jokic et Joel Embiid mènent la course au titre de MVP. Mon collègue Liam Houde est d’ailleurs arrivé à la même conclusion en faisant l’analyse des chiffres, mais pourtant, plusieurs sites de paris sportifs placent LeBron James et même, dans certains cas, Kevin Durant devant les deux centres. Pourquoi? La réponse est simple : aucun pivot n’a été nommé Joueur par excellence de la NBA depuis Kevin Garnett en 2004.
La position de centre a-t-elle perdu en valeur? Y’a-t-il moins de big men dominants aujourd’hui qu’il y en avait à l’époque? Les médias sont-ils moins outillés pour comprendre l’impact d’un centre de premier plan? Nous ne pouvons que spéculer sur les raisons, mais les faits sont les faits : le titre de MVP, depuis plus de 15 ans, est un honneur principalement réservé aux gardes et ailiers.
Mais Antetokounmpo n’est ni un garde ni un ailier, me direz-vous. En effet, mais Giannis était le premier big men à remporter l’honneur depuis Dirk Nowitzki en 2007. Autrement dit, les power forwards n’ont seulement qu’un peu plus de chances que les centres d’être élus MVP et bien franchement, c’est probablement parce que plusieurs d’entres eux jouent davantage comme des ailiers que comme des bigs traditionnels. De ce fait, pour ceux qui considèrent Kevin Garnett comme un power forward et non un centre, il faudrait remonter à Shaq en 2000 pour trouver le dernier pur pivot à être élu MVP.
Bref, la position de pivot n’est pas la plus glamour depuis le début du 21e siècle. Cette semaine, Jokic et Embiid ont été nommés joueurs par excellence de la NBA pour le mois de janvier. Il s’agissait de la première fois depuis novembre 2006 que deux centres remportaient l’honneur ensemble :
Les statistiques sont en la faveur de Jokic pour l’instant et Embiid n’est pas bien loin derrière, mais à quel point devront-ils devancer la compétition pour sécuriser les votes des médias? Cela reste à voir. Personnellement, j’ose croire que la léthargie de 16 ans sans centre MVP se terminera, mais pour ce faire, il faudra que les 76ers et les Nuggets continuent leur excellente campagne alors que LeBron James et les Lakers, eux, ne risquent pas de ralentir.