Dans un revirement de situation majeur par rapport à la position qu’elle adopte depuis des décennies, la NCAA permettra dorénavant à ses athlètes d’obtenir un profit financier relié à leur image. Il s’agit d’une énorme nouvelle pour le volet basketball, dans un contexte où la G League couvre de plus en plus de terrain comme porte d’entrée pour les espoirs souhaitant accéder à la NBA.
La Cour suprême des États-Unis avait tranché en ce sens il y a une dizaine de jours.
Plusieurs sources ont confirmé cette annonce mercredi en fin d’après-midi, expliquant que les sportifs universitaires pourront désormais toucher un revenu en fonction de leur nom, de leur image et de leur apparence.
Depuis quelques années, le fait que les athlètes de la NCAA ne puissent pas toucher un sou a été vivement critiqué par de nombreux commentateurs, journalistes et partisans.
Prenons par exemple Zion Williamson, question que tout le monde ait un repère récent. Lorsqu’il est sorti de l’école secondaire pour faire le saut dans les rangs universitaires en 2018, Zion a choisi le prestigieux programme des Blue Devils de l’université Duke.
Véritable sensation collégiale et futur premier choix au repêchage, Zion n’y a joué qu’une seule saison avant de passer chez les professionnels. Et durant toute l’année, son nom était pratiquement sur toutes les lèvres.
Zion a donc été la figure dominante d’un programme de basketball réputé partout au pays, qui génère des dizaines de millions de dollars annuellement. Les gens portaient son maillot de match, achetaient des photos officielles de lui.
Mais il n’a pas touché un seul dollar pour le « branding » que l’université a pu construire avec lui.
Le problème n’est pas difficile à identifier. Partout ailleurs, ce serait illogique. Et parce que ces athlètes sont des étudiants, ils n’ont pas droit de gagner de l’argent? Illogique, tout simplement.
Heureusement pour la NCAA, le problème est réglé. Le fait de ne pas pouvoir toucher de revenu commençait tranquillement à freiner les espoirs de qualité, qui optent de plus en plus pour le volet développement de la G League (Ignite). Cette annonce vient rééquilibrer la balance.
Lorsqu’on pense à toutes les vedettes qui ont foulé les terrains de la NCAA, disons que ça fait réfléchir. Est-ce qu’on a instauré le règlement trop tard?
Vaut mieux tard que jamais, répondrait-on.