En deux saisons, Pascal Siakam a complètement changé sa façon de jouer. Il a atteint le plus haut point de sa carrière cette année, alors qu’il a terminé la saison avec des moyennes qui ressemblent beaucoup à celles de Kawhi Leonard à Toronto. Il s’agit de l’une des raisons principales pour lesquelles les Raptors ont connu une saison exceptionnelle : la production de Kawhi a en quelque sorte été remplacée. La question : peut-il le faire en séries?
Évidemment, le Camerounais ne pouvait pas atteindre le niveau de l’un des meilleurs joueurs de la ligue… Mais il a très bien fait pour compenser.
PTS | REB | AST | STL | BLK | FG% | 3P% | |
Pascal Siakam (2019-20) | 23,6 | 7,5 | 3,6 | 1.0 | 0.9 | 45,9 | 35,9 |
Kawhi Leonard (2018-19) | 26.6 | 7.3 | 3.3 | 1.8 | 0.3 | 49,6 | 37,1 |
Pascal est excellent défensivement, ce qui aide également à combler l’absence du Finals MVP. Cependant, il n’a pas fait aussi bien que son ancien coéquipier au niveau des cotes offensives et défensives.
Siakam a terminé la saison avec un offensive rating de 108 points par 100 possessions et un defensive rating de 105 points par 100 possessions. Kawhi possédait un rating offensif de 119 points par 100 possessions et un rating défensif de 105 points par 100 possessions.
On peut également regarder du côté du PER pour comprendre que les chaussures n’ont pas été chaussées à 100%. Kawhi possédait l’une des meilleures cotes de la ligue (25.8) tandis que Pascal a cumulé une cote de 18.7.
The Klaw possédait aussi 200% plus de win shares que Siakam en 2020.
En surface, on pourrait donc penser que le Most Improved Player a fait oublier l’absence de Kawhi… Mais ce n’est pas le cas. Et il n’est pas juste de lui imposer une telle tâche. Leonard sera au Temple de la Renommée et devrait intégrer le top 50 des meilleurs joueurs de tous les temps.
Considérez aussi que Pascal est loin d’être un closer comme Board Man et qu’il serait surprenant de le voir terminer les séries avec une moyenne de 30 points par match.
Il faut donc se tourner vers les succès de l’équipe – après tout, un joueur ne fait pas l’équipe. Les Raptors ont une bonne profondeur et des pièces qui cadrent très bien autour de leur étoile. Si Toronto gagne autant, c’est parce que Nick Nurse opte pour un système d’équipe qui met tout le monde à contribution. Lors d’une série de 7 matchs, cependant, il est important d’avoir un facteur X qui fera la différence.
Pascal a expliqué en entrevue avec le Toronto Star quel était l’objectif du club à Orlando.
« Je pense que l’objectif pour nous en tant qu’équipe, pas juste moi, est d’atteindre notre apogée au bon moment. Je me concentre, continue de travailler graduellement pour jouer mon meilleur basketball lorsque ça compte le plus. »
Il apprend donc présentement, à l’aide de vidéos, comment les équipes vont tenter de le contrer et comment s’ajuster, être plus agressif et tirer avantage de la pression.
Nick Nurse est toutefois confiant de ce qu’il a montré cette saison, dans les moments importants.
« Le plus gros point positif serait qu’il a été très bon en fin de match, soit en réussissant le tir ou en passant le ballon à un coéquipier qui est libre. […] C’est le travail d’un #1, et je pense qu’il a bien géré ça. »
En tant qu’équipe, les Raptors ont connu une meilleure saison qu’en 2018-2019. Il sera toutefois beaucoup plus difficile d’avoir autant de succès que lors des dernières séries – non seulement en raison de la composition de l’équipe, mais également en raison des mouvements de personnel à travers la ligue.