Mercredi soir, aucun des six joueurs canadiens s’étant déclarés admissibles au repêchage de la NBA n’a été sélectionné. Il s’agissait de la première fois depuis 2009 que notre pays voyait zéro de ses prospects se faire choisir lors du grand événement, mettant ainsi fin à une séquence de 10 ans. Cependant, Adrian Wojnarowski d’ESPN a annoncé au petit matin que Nate Darling d’Halifax avait signé un contrat à deux volets avec les Hornets de Charlotte.
Il y a une quinzaine d’années, le Canada commençait déjà à prendre de plus en plus de place dans la NBA. Steve Nash était l’un des meilleurs point guards du circuit et il avait été nommé MVP de la saison régulière à deux reprises. Rick Fox venait de gagner quelques titres avec les Lakers. À la fois, des joueurs comme Samuel Dalembert et Jamaal Magloire étaient des titulaires de qualité et ils représentaient une partie importante de la rotation de leur équipe respective saison après saison.
En 2011, Tristan Thompson est devenu le premier athlète canadien à être sélectionné dans la loterie (top 15) du repêchage. Les Cavaliers avaient opté pour lui au 4e rang. Deux ans plus tard, soit en 2013, la franchise de Cleveland a récidivé en choisissant Anthony Bennett avec le premier choix. Le basketteur de Toronto est alors devenu le premier Canadien de l’histoire à figurer au sommet du classement le soir du repêchage. En 2014, l’organisation de Dan Gilbert a de nouveau mis la main sur un talent de l’Ontario en sélectionnant Andrew Wiggins au 1er rang.
En 2019, un nombre record (6) de Canadiens a été repêché. Parmi ces 6 athlètes figuraient Shai Gilgeous-Alexander et Brandon Clarke. De plus, le québécois Luguentz Dort, qui a transformé un contrat à 2 volets en un contrat garanti lors de sa saison recrue, a réussi à se tailler une place importante au sein de l’effectif du Thunder. Avec la récente signature de Nate Darling, on compte maintenant 23 joueurs du pays dans la NBA.
Au cours de la dernière décennie, le Canada s’est imposé comme l’un des pays produisant le plus de joueurs de basketball talentueux derrière les États-Unis. Même si aucun athlète du pays n’a été sélectionné lors du dernier repêchage, il ne faut pas être trop déçu puisque le sport gagne en popularité dans presque toutes les provinces, surtout depuis que les Raptors ont gagné le championnat. De plus, 158 Canadiens vont entamer la saison universitaire au sein d’une équipe de la Division 1 (D1) en NCAA. Ce chiffre établit un record. Il ne serait donc pas étonnant de voir plusieurs de ces jeunes hommes être sélectionnés lors des repêchages des années à venir.
La signature de Nate Darling
Un peu plus d’une heure après la fin du repêchage, Woj a annoncé la signature de Nate Darling aux Hornets de Charlotte sur son compte Twitter.
Darling devient donc la première recrue canadienne à se joindre à un club de la NBA cette année. Avec une entente sur un contrat à deux volets, le guard provenant d’Halifax va sans doute se promener entre la G League et la NBA tout au long de la campagne 2020-2021. S’il performe bien dans le circuit de développement et que certains joueurs clés des Hornets se blessent, Nate pourrait très bien obtenir du temps de jeu dans la grande ligue.
Au cours de sa dernière et troisième saison à l’université du Delaware, Darling a accumulé des statistiques impressionnantes. En 32 matchs disputés, le Canadien a tourné à 21.0 points, 3.9 rebonds et 2.8 passes décisives tout en tirant avec une efficacité de 44.6% du terrain et en réussissant 39.9% de ses tentatives derrière la ligne de 3 points.
Au moment où ses lignes sont écrites, Nate Darling est toujours le seul Canadien non repêché de la cuvée 2020 à avoir signé un contrat avec une équipe de la NBA. Bien entendu, cela pourrait bientôt changer. On attend encore avec impatience de voir si l’une des 30 franchises va faire une offre à Karim Mané.