Le Québécois Karim Mané attendait impatiemment le début de saison de la G League, où on lui avait promis un temps de jeu intéressant. Bien qu’il ait eu l’occasion de fouler les parquets de la NBA pendant un total de 56 minutes – inscrivant 7 points en réussissant une de ses neuf tentatives du terrain – il était évident que ce serait avec le club-école de l’équipe qu’il aurait davantage l’opportunité de se démarquer. Or, ses débuts dans la G League ont été quelque peu décevants au niveau de l’efficacité au tir et du volume.
En 15 rencontres de saison régulière avec le Magic de Lakeland, le Québécois a inscrit 5 points par match. Au final, il n’a réussi que 34% de ses lancers du terrain et 9.8% de ses tirs du périmètre. Il est toutefois important d’apporter une nuance. Si l’on retire ses 2.7 lancers de 3 points par rencontre de l’équation, Mané réussit près de 50% de ses lancers de 2 points (32/65). Les inquiétudes demeurent présentes, considérant les attentes qu’il y avait à son endroit. Peu importe le taux d’efficacité, la production demeure moindre.
Ses chiffres de la ligne du lancer franc sont en surface troublants (36.4%), mais l’échantillon demeure assez petit alors qu’il a réussi 4 de ses 11 tentatives. Dans son cas, il ne s’agit pas d’un problème récurrent – dans la NBA, il a réussi ses 4 lancers francs. Notez que le garde a également ajouté 5 rebonds, 2 passes et 1 vol par match à sa fiche de saison régulière.
Lors du premier match éliminatoire du Magic, cet après-midi, Karim a contribué 5 points – dont un tir de 3 points – à une victoire de 139-110 de son équipe pour accéder à la demi-finale.
Après tout, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il brise tout sur son passage. Non-repêché, Karim était le premier joueur de l’histoire de la NBA issu du Cégep, et définitivement un projet à long terme aux yeux de la franchise. On pourrait même argumenter que cette saison en est une d’apprentissage et qu’on ne lui tiendra pas autant rigueur pour ses performances dans la bulle qu’on le ferait, par exemple, pour un joueur issu de la NCAA.
Dans les circonstances, ce n’est pas catastrophique, mais appelons un chat un chat : le Magic s’attendait probablement à plus de sa part. Il ne faudra pas s’appuyer sur son historique trop longtemps pour justifier son apport limité. Qu’on le veuille ou non, la NBA est une business impitoyable et les joueurs de son statut n’obtiennent pas une quantité de chances illimitée de se faire valoir.
Le Québécois a définitivement l’éthique de travail et la volonté. Voyons voir s’il saura saisir sa chance lorsqu’on lui en offrira une autre, après les séries. En théorie, Karim devrait revenir apprendre en s’entraînant avec le Magic pour le reste de la saison, rejoindre la Summer League et disputer une saison complète dans la G League en 2021-2022.