Le 1er juillet, notre collègue William Thériault nous apprenait que Deron Williams toucherait son dernier chèque de paye des Nets de Brooklyn, après que l’équipe ait racheté son contrat… en 2015.
En ce weekend de la fête de l’indépendance des États-Unis, AlleyOop360 tient à vous rappeler que le « American Dream » est bien réel et toujours vivant, chez nos amis du sud (même si M. Donald J. Trump, Président des États-Unis d’Amérique, fait présentement tout en son possible pour l’anéantir).
Pour célébrer à notre façon, nous vous présentons un top 5 des athlètes qui n’ont pas foulé les parquets de basket, terrains de baseball ou patinoires de hockey depuis un méchant bout, mais qui continuent d’encaisser des chèques de paye à coup de millions de dollars, profitant des largesses de propriétaires gourmands de victoires, manquant de jugement.
1 – Kevin Garnett – Celtics de Boston
Pour le Big Ticket, la phrase « Anything is Possible » comporte plusieurs significations : remporter son premier championnat dans la NBA, avoir surmonté la pauvreté et la culmination des tous ses efforts. Après avoir pris sa retraite en 2016, cette fameuse phrase, qu’il a criée de tous ses poumons après son championnat de 2010, a soudainement pris une toute autre tournure : deux des contrats qu’il avait signés plus tôt dans sa carrière prévoyaient une somme totale de 35M$ qui serait payée après sa retraite. KG continue donc d’encaisser des chèques annuels de 5M$, depuis 2016, et ce jusqu’en 2022. Pas bête, KG.
Fait intéressant: « Anything is possible » se voulait également une tribune spontanée pour son commanditaire Adidas, même si leur slogan était en fait « Impossible is Nothing ». Autre fait amusant: Garnett a plus tard quitté Adidas et signé avec Li-Ning, un compétiteur chinois dont le slogan, vous l’aurez deviné, est: « Anything is Possible »! Les dirigeants d’Adidas ont dû l’avaler de travers. Tout est possible, en effet.
2 – Andrew Nicholson – Nets de Brooklyn
Andrew Nicholson, vous vous en rappelez? Ancien premier choix du Magic d’Orlando, il a pris sa retraite en 2017, à 27 ans, mais continue de se sucrer le beigne, à coup de millions. En fait, une équipe pour laquelle il n’aura finalement pas joué un traître match, engraisse généreusement son compte en banque, sans qu’il ait eu lever le bras pour un panier ou un jumping jack : 19.9M$ étalé jusqu’en 2023-24, cadeau des Trail Blazers de Portland. Voici ce qui s’est passé : Nicholson a passé quatre ans à Orlando, avec une moyenne de 6.9 points par rencontre. Surprise : le Magic a choisi de ne pas lui offrir d’offre qualificative (sans surprise), mais les Wizards de Washington étaient remplis d’optimisme, clairement le type d’organisation qui voit le verre à moitié plein (plutôt qu’à moitié vide, dans ce cas-ci) et ont décidé de lui consentir un contrat d’agent libre de 24.6M$ étalé sur 4 ans. L’expérience Nicholson comme substitut de Markieff Morris a duré un grand total de 28 parties, avec une moyenne de 2.5 points par rencontre (et une moyenne d’efficacité de 39%), avant d’être échangé aux Nets de Brooklyn, pour une autre très belle expérience de 10 brèves rencontres. Même s’il est parvenu à augmenter sa moyenne de points par rencontre à 3 (!), les Nets sont demeurés de glace devant de tels exploits et ont décidé de l’échanger à Portland, en retour du respectable Allen Crabbe. Les Trail Blazers ont utilisé le « stretch provision » afin de racheter son contrat, afin de l’étaler sur plusieurs saisons et sauver de l’espace sous la masse salariale, et ainsi éviter de payer des pénalités. (NDLR : Pour ceux que ça intéresse, le « stretch provision » est une clause dans la convention collective, qui permet à une équipe de racheter le montant garanti d’un contrat et l’étaler sur le double des années qui restaient au contrat, plus une année.)
3 – Bobby Bonilla – Mets de New York
L’ancienne légende (pour toutes sortes de raisons) des Mets de New York, désormais âgée de 56 ans, a pris sa retraite en 2001. Cela fait donc presque 20 ans qu’il n’aura pas enfilé ses crampons dans un vestiaire de la MLB. Malgré tout, Bobby B. continue d’encaisser, à tous les ans, un beau cadeau de 1.2M$ de la part des très généreux Mets et de la famille Wilpon. Encore une fois, je vous entends dans votre salon, avalant votre popcorn de travers… Quoi?! Il s’agit ici d’un stratagème (douteux) de rachat de contrat différé, qui permet à l’équipe d’étaler un montant d’argent garanti sur plusieurs années. Dans ce cas-ci, il restait 5.9M$ à payer à Bonilla, et plutôt que de lui payer le montant global, les frères Wilpon se seraient mis d’accord avec le clan du joueur afin de lui verser, à compter de 2011 (soit 10 ans plus tard) une somme annuelle avec taux d’intérêt de 8%, pour un total de 1.2M$, pour les 25 prochaines années, soit jusqu’en 2035!
On se rappellera que la famille Wilpon a été prise dans la tourmente, il y a quelques années, lors de l’arrestation en 2008 de Bernie Madoff, pour une fraude pyramidale de 65 milliards de dollars. Les Wilpon auraient perdu plus de 700M$ dans cette affaire, mais continuent de verser l’argent promis à Bobby B. (et à son ex-coéquipier Bret Saberhagen : 250 000$ jusqu’en 2028). Une légende du monde des affaires. Respect à toi, Bobby, pour les Wilpon, on repassera.
4 – Rick Dipietro – Islanders de New York
Le beau et fragile Rick DiPietro, ancien gardien éphémère des Islanders de New York, continuera de toucher 1.5M$ jusqu’en 2029, en guise de remerciement de ses précieux services pour une organisation « broche à foin », menée par un directeur général un peu spécial, en l’occurrence « Mad Mike » Milbury, et chapeautée par un propriétaire non moins spécial, Charles Wang (qui avait considéré mettre un lutteur sumo devant le filet des Islanders).
Milbury avait décidé que Rick DiPietro représentait l’avenir de l’équipe et, afin de lui faire de la place dans l’organigramme, avait sagement et judicieusement décidé d’échanger un futur membre du Temple de la Renommée, nul autre que Roberto Luongo. Six ans et 58 victoires plus tard, Mad Mike a décidé d’accorder un contrat de 15 ans à DiPietro. Deux ans plus tard, une série de blessures s’en prend au gardien et DiPietro ne sera plus jamais le même. Un total de 48 parties en quatre ans et 13 victoires en huit ans et Ricky D., désormais un joueur de Ligue Américaine, prenait sa retraite pour de bon en 2014.
On se rappellera également que Mad Mike est celui-là même qui a échangé un autre futur membre du Temple de la Renommée, Zdeno Chara, contre Alexei Yashin, un joueur nébuleux à qui Milbury a décidé d’accorder un autre faramineux contrat de 10 ans. Comble du malheur, ce contrat a également été racheté et les Islanders ont été forcés de payer un total de plus de 17M$ pour les quatre prochaines années.
5 – Prince Fielder – Rangers du Texas
Prince Fielder, fils du légendaire et membre du Temple de la Renommée, Cecil Fielder, ne joue plus depuis 2016, mais en cette année de COVID-19, Fielder sera le joueur le mieux payé de toute la Ligue Majeure du Baseball, avec une belle cagnotte de 24 millions de dollars, payée par les Rangers du Texas, une dernière fois (total de 106M$ depuis 2016).
Fielder, une force de la nature et cogneur de puissance pendant quelques années, a été forcé à la retraite en raison de blessures graves au dos. Son contrat a été rachété par les Rangers et couvert à 25% par les assurances.
Dû au fait que l’Association des joueurs s’est entendu avec la ligue pour payer les 40 joueurs ACTIFS de chaque équipe au pro-rata des 60 matchs qui seront joués cette année, Fielder ne sera pas affecté par cette mesure et sera payé son plein salaire. Dans les faits, Jacoby Ellsbury, ancien des Yankees, devrait être en tête de liste à 26M$, mais son contrat est présentement suspendu, en raison d’un litige avec les Yankees.