C’est terminé, les Nuggets de Denver iront se mesurer aux redoutables Clippers de Los Angeles en demi-finale de conférence, dès jeudi prochain, suite à leur victoire rocambolesque lors du match #7 de cette palpitante série de premier tour face au Jazz de l’Utah. Maintenant que le duel des deux jeunes guards Jamal Murray et Donovan Mitchell a atteint sa conclusion, et que la page est maintenant tournée sur un nouveau chapitre, nous jetons un regard vers l’arrière sur cette série forte en émotions et statistiques plus impressionnantes les unes que les autres.
Tout d’abord, il faut aussi noter les prouesses du grand Nikola Jokic qui a été la pièce maîtresse de la victoire des siens mardi soir, grâce à 30 points, 14 rebonds et 4 passes, dans une joute au taux de paniers faible, comme si nous étions de retour en 1989. Marque Finale : Denver 80-78 Utah.
Ce qui a marqué le plus grandement cette rivalité de division se trouve sans doute à être la remontée qu’a effectué la troupe de Mike Malone, alors que cette dernière tirait d’abord de l’arrière un seul match à trois contre le Jazz. Complétant l’exploit, cette formation des Nuggets s’ajoute à une liste de seulement 12 à avoir conquis leurs adversaires, supprimant un déficit de 3-1.
Un tel fait d’armes n’avait pas été accompli depuis les fameux Cavaliers de Cleveland qui l’avaient réussi en Finale de la NBA contre les Warriors de Golden State, en 2016.
L’impossible est passé bien près de ne pas être défié, aussi. À un seul tir en fait. Les quelques dernières secondes complètement folles du match #7 étaient dignes d’un film d’Hollywood.
D’abord, le revirement de ballon de Mitchell donne lieu à un fast break des adversaires, puis un lay-up raté de Torrey Craig qui mène au rebond de Rudy Gobert avec moins de 10 secondes au cadran, puis… ce tir de Mike Conley qui avait le potentiel d’être l’un des plus grands paniers de l’histoire.
Suivant cette fin de match de basketball en montagne russe, un Spida épuisé s’est écroulé au sol, pour ensuite être réconforté par son homologue Jamal qui vient lui faire une grandiose démonstration de respect.
Des chiffres historiques
Si l’ultime rencontre entre la concession du Colorado et celle de l’Utah arborait un pointage aussi modeste, c’est peut-être dû aux performances sous le par de Murray et Mitchell. Ces derniers n’ont marqué que 17 points et 22 points respectivement. Alors que ces apports ne sont pas négligeables, on est loin de leurs performances épiques et moyennes de 34 points et 38,7 points qu’ils connaissaient précédemment dans la série.
Les deux vedettes de backcourt ont même brisé certains records avec leurs statistiques récoltées au fil des sept torrides matchs.
Il s’agissait ici du premier duo d’adversaires à maintenir plus de 30 points par match, avec des efficacités de 50% ou plus du terrain, 50% ou plus du 3 points et 90% ou plus de la ligne de lancers francs. Un simple témoignage du rendement légendaire mis de l’avant par les deux jeunes superstars en devenir.
De plus, les deux hommes ont marqué un total combiné de 475 points au courant de la série. Encore une fois, un record de la NBA et, cette fois-ci, ils en battent un établi en 1969. À l’époque, Jerry West et John Havlicek avaient récolté un total de 463 points dans le cadre des Finales de la NBA. Cet exploit n’avait pas été égalé ou surpassé depuis… du moins, jusqu’à mardi soir.
Si le point guard canadien de Denver et le shooting guard étoile de l’Utah ont réussi à accumuler un nombre de points aussi impressionnant, c’est grâce à leurs performances respectives de 50 points ou plus. Des accomplissements que seuls les plus grands de l’histoire ont d’inscrit à leur CV. Maintenant, notre binôme de jeunes joueurs peut aussi s’en vanter, deux fois plutôt qu’une, et à seulement 23 ans.
Joueurs avec de multiples performances de 50 PTS + (séries) | Nombre de performances de la sorte |
Michael Jordan | 8 |
Wilt Chamberlain | 4 |
Allen Iverson | 3 |
Jerry West | 2 |
Donovan Mitchell | 2 |
Jamal Murray | 2 |
Concernant ses stats incroyables, Donovan a mis les choses au clair suivant les activités de mardi : « Ce n’est pas fini. Je ne fais que gratter la surface. » avait-il à dire.
Cependant, le thème principal qui teintait les propos du shooting guard était plutôt celui de l’humilité. Ce dernier compare la douleur de la défaite qu’il ressent avec celle éprouvée par les familles de victimes de brutalité policière aux États-Unis.
« Ce n’est qu’un match. Il y a des gens qui ont perdu des membres de leur famille à cause de la brutalité policière. La façon dont je me sens présentement n’est rien comparé à tout ça. »
Écoutez son fort message lancé suivant la rencontre.
Jamal Murray, Nikola Jokic et les Nuggets n’auront malheureusement pas le temps de prendre leur souffle, puisqu’ils affronteront les Clippers dès jeudi, à 21h00. Ils n’auront qu’une seule journée de repos et de préparation avant de tenter de freiner un Kawhi Leonard en feu.