Il y a maintenant longtemps que nous connaissons le réel potentiel d’OG Anunoby. Possédant tous les outils physiques pour devenir le meilleur joueur défensif de la NBA, le Britannique a déjà fait ses preuves avec sa défense 1 contre 1, principalement au périmètre. Or, le plafond n’était pas encore atteint et, malgré sa belle efficacité de la ligne de 3 points, son volume laissait certains observateurs sur leur faim. Ce n’est plus le cas après la saison 2020-2021.
À travers une campagne difficile, OG a eu l’opportunité d’obtenir davantage de tirs et il s’est rapidement adapté pour maintenir une efficacité intéressante.
Le volume et l’efficacité du périmètre
En 2019-2020, l’ailier a réussi en moyenne 1.3 tir de 3 points sur 3.3 tentatives (39%) par match de la ligne de 3 points. Cette saison, il a augmenté son volume à 6.1 tentatives par rencontre tout en réussissant 2.4 de ces lancers. C’est donc dire qu’à 39.8% de taux de réussite, il a presque doublé son volume, ses réussites tout en améliorant son efficacité.
Notez également que 50% de ses tirs provenaient du périmètre et que 46.9% de ceux-ci étaient des tirs du coin. 41% de ceux-ci ont été réussis, devenant un spécialiste du corner-three.
Résultat? 16 points par match. Très satisfaisant.
Le volume et l’efficacité… tout court
En améliorant son pourcentage de la ligne des lancers francs à 78%, un sommet en carrière, OG s’est permis de rejoindre l’élite de la NBA au niveau des statistiques avancées calculant l’efficacité de façon plus efficace que les statistiques traditionnelles.
Par exemple, le True Shooting Percentage (TS%) calcule l’efficacité d’un joueur en prenant en compte les tirs de 2 points, les tirs de 3 points et les lancers francs. OG se classe au 52e rang de la ligue avec une cote de 60.5%. Il se retrouve tout près de Jimmy Butler (49), Seth Curry (50), LeBron James (54) et Chris Paul (59.9).
S’il était éligible à être du palmarès pour le Effective Field Goal Percentage (eFG%) qui considère que les tirs de 3 points valent davantage que les tirs de 2 points, OG se retrouverait au 30e rang de la NBA à 58%.
Encore une fois, spécifions-le : pas mal pour un gros bonhomme de 6 pieds 7 et 230 livres… à 23 ans.
La défense, le pain et le beurre
Difficile d’exemplifier la défense d’OG à travers les statistiques, considérant la saison difficile des Raptors. Plusieurs s’entendent par contre pour dire qu’il est potentiellement le meilleur défenseur de périmètre de la ligue et qu’avec une meilleure saison collective, il serait assurément nommé au sein d’une équipe All-Defense.
Dans son cas, c’est le test de l’oeil… Et sa capacité incontestée à contrer les cinq positions sur le terrain. OG a joué au centre, cette année, et il semble capable de se tenir debout pour défendre des joueurs de cette position.
Mobile mais costaud, OG utilise son envergure de près de 7 pieds 3 pour embêter ses adversaires. Il risque d’être le cœur du schéma défensif des Raptors, dans les années à venir.
Pas seulement un 3-and-D
Sa ceinture d’outils offensifs a pris du temps avant de se développer, mais il est aujourd’hui évident que le jeune homme est trop talentueux pour être limité au traditionnel rôle de 3-and-D.
L’organisation est consciente du joyau qu’elle a entre les mains et il faut s’attendre à voir l’ancien 23e choix au total obtenir davantage de responsabilités l’an prochain. Son développement est loin d’être terminé, et c’est ce qui est encourageant, considérant où il est aujourd’hui.