Depuis le début des séries éliminatoires, Kawhi Leonard domine. Ses performances se classent parmi les meilleures de l’ère moderne, dans la NBA, et la ressemblance entre son jeu et celui de Michael Jordan est extrêmement frappante. Plusieurs ont évoqué cette comparaison de façon publique et celle-ci gagne de la popularité. Le dernier à comparer les deux hommes? L’entraîneur-chef des Clippers, Doc Rivers.
« He is the most like (Michael) Jordan that we’ve seen. Not that he is Jordan or anything like that, but he’s the most like him. Big hands, post game, can finish, great leaper, great defender, in-between game, if you beat him to the spot he bumps you off and then you add his three-point shooting.»
En effet, quand nous analysons les ressemblances, il est clair que Kawhi a modelé son jeu à l’image du plus grand joueur de tous les temps : en fait, il l’a avoué lui-même en 2013. Ça ne pouvait pas échouer et on voit aujourd’hui les effets de ce développement précis. Kawhi entre dans l’histoire avant même de se présenter en finale.
La motion de tir des deux joueurs (surtout en fadeaway/du mid-range) est presque identiques, à quelques différences près : MJ sautait plus haut et tirait parfois alors qu’il redescendait vers le sol, souhaitant toujours que son corps atteigne l’angle parfait avant de lancer. Puisque Kawhi ne possède pas un saut vertical comme Jordan, la rotation de son corps se doit d’être meilleure et il s’est extrêmement amélioré à ce niveau. Dans cette vidéo qui compare les deux joueurs, on peut voir de façon très évidente le modèle qu’a suivi Leonard.
Voici un court extrait, gracieuseté de la chaîne By Any Means Basketball. Si vous avez cinq minutes, je vous conseille fortement de regarder la vidéo dans son entièreté pour comprendre les mécaniques de tir, leurs similarités et leurs différences.
La principale différence entre les deux hommes? Kawhi n’a jamais eu un don de passeur, même s’il est quand même en mesure de bien distribuer le ballon. Il n’a pas une vision élite, si on peut dire. C’est ce qui l’empêche de pouvoir être acclamé comme le meilleur joueur de la NBA, jusqu’à preuve du contraire.
S’il est sans aucun doute le meilleur joueur à avoir foulé le parquet en séries éliminatoires, cette année, lui offrir le titre de meilleur joueur au monde est encore prématuré. Pourtant, de nombreux observateurs le font – Masai Ujiri en fait partie. En raison des habiletés du #2 autant en zone offensive que défensive, il croit qu’il est le meilleur joueur de la NBA.
L’argument se tient debout et battre les Warriors de Golden State pour s’approprier une deuxième bague ainsi qu’un deuxième titre de Finals MVP viendrait certainement solidifier sa candidature.
Les prochaines années nous en diront beaucoup sur l’héritage que laissera The Klaw dans la NBA.