Chronique du repêchage
Alors que je complète présentement ma liste d’espoirs en vue du repêchage qui aura lieu demain, il y a deux joueurs qui se glissent très haut sur ma liste, si je la compare à celle d’ESPN et des autres réseaux américains. Le premier est Bol Bol, qui est assez connu du public : dans la NCAA, malgré ses 7 pieds et 2 pouces, il était l’un des meilleurs tireurs de 3 points et a le potentiel de devenir très spécial dans la NBA. Par contre, sa récente blessure au pied fait peur aux recruteurs.
L’autre se nomme Sekou Doumbouya. Le jeune français de 18 ans mesure 6 pieds 9 et vient de compléter une belle saison en première ligue française.
Malgré une faible utilisation, Doumbouya a montré des flashs de talent très intéressants et on le considère comme un excellent projet à long-terme.
Ce qui donne encore plus confiance concerne la projection qu’on fait de lui. En le regardant jouer, il est impossible de ne pas voir en lui la réincarnation d’un jeune Pascal Siakam. Il est un parfait exemple de la nouvelle génération de power forwards et avec un peu de patience, il devrait montrer à la NBA tout son talent.
En considérant qu’il est le plus jeune joueur du repêchage et que Siakam a été repêché à l’âge de 22 ans, on constate que Doumbouya a encore beaucoup de temps pour s’améliorer et ajouter des cordes à son arc. Il peut défendre plusieurs positions, domine dans la peinture et développe présentement un tir de 3 points (34%) qui pourrait faire de lui une menace assez importante pour lui offrir le respect des défenseurs, à ce niveau.
Il défend toutes les positions et est efficace/versatile défensivement. Même s’il a commencé à jouer au basket à 12 ans, ses instincts sont impressionnants et le Français joue avec énergie près de l’anneau.
Au Draft Combine, il a aussi montré avoir plus d’habiletés qu’on croyait.
Son nom devrait en théorie sortir entre le neuvième et le quatorzième rang, mais je le positionne personnellement au septième rang. Pourquoi? J’aime beaucoup la projection et les risques, puisque c’est de cette façon qu’on réussit à bâtir une équipe supérieure à la moyenne.
Dans quelques années, je ne serais pas surpris qu’il soit l’un des quatre ou cinq meilleurs joueurs à avoir émané de cette cuvée. Son talent est encore raw mais dans quelques années, ce choix pourrait payer.
Retenez son nom…
Crédit photo : Sébastien Grasset