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Alperen Şengün ne veut pas grandir dans l’ombre de Jokic

Crédit : AlleyOop360

En résumé

Flatté par les comparaisons avec le Meilleur joueur des finales en titre, le Turc ne compte cependant pas rester «Baby Jokic» toute sa carrière.

Considéré comme l’un des joueurs les plus prometteurs de sa génération, Alperen Şengün est souvent comparé à Nikola Jokic pour ses qualités de centre moderne. Interrogé à ce sujet par J.J. Redick dans sont podcast The Old Man and the Three, le centre des Rockets a annoncé ne pas avoir l’intention de laisser le double MVP lui faire de l’ombre toute sa carrière.

Dans une ligue comme la NBA où les comparaisons vont bon train, certains peuvent s’estimer plus chanceux que d’autres. La pépite des Rockets de Houston, Alperen Şengün, fait partie de ceux-là. Depuis le début de sa carrière, le centre turc est comparé à Nikola Jokic. Un compliment particulièrement élogieux quand on sait qu’au cours des deux saisons disputées par Şengün dans la ligue, Jokic a remporté un titre NBA, un titre de Joueur par excellence et un titre de Meilleur joueur des finales.

Le principal intéressé le sait, être comparé à l’un des meilleurs joueurs du monde alors qu’il n’a encore que 21 ans est un honneur. D’autant plus qu’il l’est pour les bonnes raisons. Alperen Şengün fait partie de cette nouvelle vague d’intérieurs capables de jouer dans la pure tradition des centres, en pick-and-roll ou sous le panier, mais aussi à l’aise en s’éloignant du cercle. Le Turc peut créer des espaces, est habile ballon en main et, malgré une adresse de 25% cette saison, il n’a pas peur de prendre des tirs derrière l’arc.

Mais là où il se distingue des centres traditionnels et où les comparaisons avec Nikola Jokic se justifient, c’est à la création. Şengün est doté d’une vision du jeu qui lui permet d’exploiter les espaces qu’il crée et de servir ses coéquipiers démarqués. Avec 5,1 passes décisives de moyenne cette saison, il est l’un des quatre seuls centres de la ligue qui distribuent plus de 5 ballons par match à leurs coéquipiers.

Alors, quand J.J. Redick lui demande si le surnom «Baby Jokic» l’ennuie, Şengün répond que non. Du moins pas encore.

Car aussi élogieuses soient elles, les comparaisons demeurent des comparaisons. Et comme Alperen Şengün le dit lui-même, en NBA, il faut se faire sa place. Et la sienne, le centre compte se la faire seul, pas dans l’ombre d’un autre. Alors il accepte pour le moment les compliments, mais ne voudra plus entendre parler de «Baby Jokic» lorsqu’il sera plus avancé dans sa carrière.

Le jeune turc respecte ses aînés et sait ce qu’ils ont apporté à la ligue, mais il a aussi conscience de sa progression. Cette saison, il moyenne 22.1 PTS, 9.2 REB et 5.1 AST à 54.1% au tir. Si sa précision a légèrement baissé depuis le début de la saison, Şengün reste proche de devenir le joueur le plus jeune de l’histoire à terminer une saison à 20 PTS, 9 REB et 5 AST à 55% d’adresse, alors que Giannis Antetokounmpo l’a réalisé à 24 ans.

Ses prouesses lui ont d’ailleurs permis d’être élu meilleur joueur de la première semaine de janvier à l’Ouest. Alors désormais, le joueur des Rockets sait qu’il peut voir au-delà des comparaisons et est en position de rivaliser avec des joueurs comme Nikola Jokic.

« Au début, je me demandais comment j’allais défendre sur eux [Jokic, Embiid, Sabonis]. Mais j’ai progressé. Maintenant, je me demande comment eux vont défendre sur moi. »

Alperen Şengün
Maël Brunet

Maël Brunet

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