La partisanerie des Pistons de Détroit en a beaucoup à se réjouir. On compte parmi les rangs de la formation de jeunes talents prometteurs. On ne parle pas nécessairement de championnat dans les deux prochaines années, mais on perçoit une lumière au fond d’un tunnel qui semblait sans fin jusqu’à maintenant. Saddiq Bey est un joueur camouflé sous le radar de nombreux fans, la déplorable fiche des Pistons en a pour beaucoup. Cependant, l’ailier de 23 ans est à surveiller pour la saison 2022-2023.
Telle mère, tel fils?
Nâtif de Charlotte, Caroline du Nord, Saddiq Bey vient d’une famille sportive. Sa mère, Drewana Bey, est une légende sur la scène athlétique de Charlotte. Elle détient à son résumé plus d’une centaine de joutes au niveau collégial sous la bannière des 49ers de l’Université de la Caroline du Nord à Charlotte (et non pas les Tarheels).
Après ses jours comme athlète, Drewana décide de s’impliquer dans la communauté qui l’a adoptée et où elle décide d’y construire une famille. Auparavant une directrice d’école, l’aînée était impliquée dans le domaine académique de son fils. Cela va auant de soi pour le basketball, bien sûr.
Saddiq est un talent spécial, sa saison 2021-2022 en témoigne avec quelques performances qui le place parmi les joueurs les plus sous-évalués du circuit. Il fait du tir à trois points l’arme la plus redoutable de son arsenal et pour la formation de Détroit. Cependant, ses lacunes sur le côté défensif ne sont pas quelque chose de récent. Parlez-en à Drewana qui discute de sa relation avec son fils dans un entretien avec Yahoo! Sports à l’occasion de la Fête des Mères.
« J’étais très critique à son endroit. Très, très critique. J’avais l’impression qu’il ne pourrait même pas défendre un panneau d’arrêt. Saddiq n’était capable de rien sur la défensive. Il a toujours été un tireur d’élite, mais défendre? N’importe qui pouvait le dépasser. »
Drewana Bey
Saddiq était auparavant un meneur. Du « haut » de ses 5 pieds 9 pouces, Bey fait ses débuts scolaires à l’École catholique DeMatha à Charlotte, une école réputée pour développer du bon talent, notamment Markelle Fultz, Jerami Grant et Victor Oladipo. Ce n’est pas idem pour Bey. Après une décevante saison freshman, ce dernier prend le chemin de Washington D.C. et évolue avec l’École Sidwell Friends.
Un saut vers la gloire
Tout d’un coup, le prometteur Saddiq grandi. De 6’1 » à 6’7 », le talentueux Piston devient rapidement la coqueluche du basketball amateur dans la capitale américaine. Ses prouesses lui permettent d’accepter une bourse d’études à Villanova.
À la vitesse grand V, Saddiq devient un ailier de qualité qui utilise adéquatement sa stature pour déjouer la défensive adverse. À cela s’ajoute son efficacité du tir au trois-points. À sa deuxième et dernière saison collégiale, l’ascendant athlète est nommé l’ailier le plus polyvalent en NCAA. La prochaine étape : la NBA.
Dans un repêchage bourré de talent (Anthony Edwards, LaMelo Ball et James Wiseman) c’est évident que Bey soit passé sous le radar. Il conclu sa saison 2020-2021 en ayant moyenné 12.2 PTS, 4.5 REB et 1.4 AST. De plus, il est nommé sur la première équipe de recrues de la ligue, en compagnie d’Edwards, Ball, Jae’Sean Tate et Tyrese Haliburton. Le ciel est la limite.
En 2021-2022, il ne fait que pousuivre sur sa lancée. Il termine la campagne avec 16.1 PTS, 5.4 REB et 2.8 AST, toutes des améliorations par rapport à sa saison recrue. Non seulement fait-il tourner les regards des experts comme amateurs, mais il fait parti d’un club de cinq joueurs ayant disputé les 82 rencontres pour son équipe en saison régulière.
Donc, est-ce qu’un simple adon? À suivre. Chose certaine, les Pistons ont une des formations les plus jeunes et seront très excitants à suivre durant la saison 2022-2023. Une lueur d’espoir se manifeste à Détroit.